L’Initiative Monnaie pleine suisse, suite…

Un complément s’impose à mon article précédent sur cette histoire de fous qu’est l’Initiative Monnaie pleine car plusieurs points sont encore à préciser…

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Après la lecture de commentaires et d’autres articles à ce sujet, j’ai (enfin) compris que les initiants et même leurs détracteurs confondent création de richesse (ce qui est normal et même souhaitable) et création monétaire (indue, ex nihilo), donc à proscrire.

En effet, ils font l’erreur monumentale de considérer que l’augmentation de la masse monétaire qui découle normalement de la création de richesse est de la création monétaire (indue, ex nihilo), c’est-à-dire de l’argent non gagné, qui ne devrait pas exister, ce que les monétaristes appellent tout simplement de la création monétaire.

Böhm-Bawerk prenait des exemples concrets tirés de l’environnement des paysans qui vivaient à son époque, au XIX° siècle, pour leur expliquer les problèmes économiques.
Faisons de même ! Pour comprendre ces problèmes monétaires qui sont pourtant simples et élémentaires, il suffit de reprendre l’exemple du paysan de Böhm-Bawerk

Quand un citadin achète au paysan de Böhm-Bawerk un morceau de fromage pour 10 francs, le PIB helvète augmente du même montant, de 10 francs, ce qui correspond à une augmentation (ou à une création) de richesse du montant de ces 10 francs.

Dans une telle opération, aucune création monétaire répréhensible n’a eu lieu : les 10 francs ne font que passer de la poche du citadin à celle du paysan de Böhm-Bawerk… qui s’est alors enrichi de 10 francs.
Inversement, le citadin s’est appauvri de 10 francs mais il possède alors un bon morceau de fromage qui répond à ses besoins et qu’il a pu acheter grâce aux produits qu’il a vendus et qui lui ont permis d’obtenir ces 10 francs.
Ainsi, l’argent circule (ces 10 francs) entre les différents producteurs (ou créateurs) de richesse sans qu’il y ait de création monétaire (indue ou ex nihilo).

Le paysan de Böhm-Bawerk va ensuite acheter pour 10 francs de pain chez un boulanger qui dépose sa recette le soir à sa banque qui inscrit cette somme (incluant les 10 francs émanant du paysan de Böhm-Bawerk) au crédit de son compte.
Les 10 francs du paysan de Böhm-Bawerk constituent alors une petite partie de l’argent qui est inscrit dans les comptes de la banque.
C’est de la monnaie scripturale qui est la transcription du billet de 10 francs du paysan de Böhm-Bawerk.

Aucune création monétaire ne s’est produite dans ce processus. L’argent n’a fait que de changer de support, ou de représentation : le billet s’est transformé en inscription sur les livres comptables de la banque.
La banque comptabilise les billets (qui ne circulent plus) dans ses disponibilités comme l’exige le principe de la comptabilité en partie double.

C’est simple, tout est simple disait Milton Friedman, qui ne comprenait pas pourquoi tant de gens ne comprenaient pas ces problèmes monétaires élémentaires.

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Par la suite, ses affaires marchant bien, le paysan de Böhm-Bawerk n’est plus obligé de dépenser tout l’argent qu’il gagne au fil des semaines.
Il décide de mettre de l’argent de côté, c’est-à-dire sous son matelas (il épargne), pour acheter (quand il aura accumulé suffisamment d’argent) une machine qui lui permettra de produire davantage de fromage et de meilleure qualité (il investira alors cette épargne).
Cet argent ne circule plus. La richesse des uns et des autres n’augmente plus
.

Comme cette solution est dangereuse, en particulier à cause des risques de vol, sur les bons conseils d’un Anglais en vacances dans les environs (un certain Monsieur Keynes…), il ouvre un compte à la banque de la ville et il y dépose maintenant ses billets.
Là encore, les billets circulent de… dessous le matelas du paysan de Böhm-Bawerk à la banque en changeant de forme : cet argent devient de la monnaie scripturale, sans qu’il y ait là encore de création monétaire (indue) dans ce processus.

Par la suite, un employé de la banque propose au paysan de Böhm-Bawerk de lui prêter tout de suite l’argent dont il a besoin (mais qu’il n’a pas encore en totalité) pour acheter la machine qui lui permettra de produire davantage de fromage et de meilleure qualité.
Affaire conclue.

L’argent des clients de la banque qui y était déposé sans être utilisé (donc qui ne circulait pas) circule donc maintenant puisqu’il passe des comptes de la banque aux mains du paysan de Böhm-Bawerk qui verse cet argent au marchand de matériel pour fromageries qui paie son fournisseur, etc.
L’argent circule alors de nouveau entre les coéchangistes, ce qui permet de créer des produits nouveaux, donc une augmentation (ou une création) de richesse, sans qu’il y ait là encore de création monétaire (indue) dans ce processus, mais de la circulation monétaire qui a été accélérée par le crédit accordé par la banque au paysan de Böhm-Bawerk.

La croissance (c’est-à-dire l’augmentation de la richesse de la nation et de ses habitants) a été stimulée par la circulation monétaire issue de l’augmentation du crédit bancaire, sans qu’il y ait de création monétaire (indue) dans ce processus.

La banque peut se permettre de prêter une partie de l’argent déposé par ses clients car statistiquement, une grande partie des dépôts à vue reste pendant un certain temps passivement dans les comptes de la banque.

Il est effarant de constater que ni les initiants ni beaucoup de Suisses, dont les autorités dites compétentes en la matière n’ont fait aucune analyse sensée de ces problèmes qui sont pourtant fondamentaux et simples à comprendre !

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Les initiants sont donc persuadés (à tort évidemment) que la monnaie scripturale est la source d’une création monétaire (indue) et qu’elle ne doit être émise que par la banque centrale, ce qui est une absurdité inimaginable difficilement admissible de la part personnes qui prétendent apporter des solutions à des problèmes financiers qui se posent pourtant

Ainsi par exemple, les crédits accordés par les banques helvètes sont anormalement élevés, ce qui crée une bulle monétaire qui aura des conséquences graves.

La solution n’est pas de donner le pouvoir à la seule banque centrale de distribuer de la monnaie scripturale aux banques comme le proposent les initiants, ce qui est totalement irréaliste.
Ils auraient dû proposer une Initiative pour transcrire en loi la règle prudentielle d’endettement d’Alan Greenspan, ce qui aurait maintenu l’argent sain en Suisse.

Reprenons l’exemple de Crédit Suisse.
Le montant de ses véritables capitaux propres est de 35,020 milliards de francs comme la banque le mentionne clairement en ligne CET1 Capital de son dernier rapport trimestriel,

Document 1 :

En appliquant la règle prudentielle d’endettement d’Alan Greenspan, le total des dettes de Crédit Suisse ne devrait pas dépasser 10 fois le montant de ses capitaux propres réels, soit 350,2 milliards de francs.

Comme les actifs de Crédit Suisse (et de toute entreprise) sont financés par les capitaux propres et des dettes, le total de son bilan aurait dû se monter à 350,2 + 35,020 soit 385,220 milliards de francs alors qu’il est de… 809,052 milliards !

Document 2 :

Ainsi, 423,832 milliards de francs se trouvent dans les comptes de cette banque suisse alors que cet argent ne devrait pas s’y trouver !
Il s’agit là d’une partie de la bulle monétaire qui s’est développée en Suisse, alimentée par toutes les autres banques qui ne respectent pas cette règle prudentielle d’endettement.

Normalement, ce sont les dirigeants de la banque centrale qui sont chargés de surveiller le système bancaire national.

Les membres du FOMC ont bien détecté l’émergence d’une bulle monétaire qui s’est développée dans les premières années de ce XXI° siècle aux Etats-Unis et ils l’ont fait éclater lorsqu’ils ont été en position de force pour le faire : en flinguant pour l’exemple une banque, celle des frères Lehman, et en menaçant de faire de même pour les autres banksters, ce qui a été très efficace comme le montre l’évolution du leverage réel de Citigroup qui est revenu à 10 très rapidement et durablement !

Document 3 :

Les Suisses ne sont pas des cow-boys (bien qu’il y ait beaucoup de vaches dans les alpages…).
Comme je l’ai écrit précédemment, les dirigeants de la BNS auraient dû intervenir pour transcrire cette règle prudentielle d’endettement d’Alan Greenspan en règle comptable impérative, ce qu’ils n’ont pas fait.
A défaut, les autorités politiques auraient dû le faire sous la forme de loi, ce qu’ils n’ont pas fait.
A partir du moment où les autorités compétentes n’ont pas pris les mesures qui s’imposaient, des citoyens, en l’occurrence des initiants auraient dû lancer une initiative à cette fin, ce qu’ils n’ont pas fait.

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Pour traiter de ces problèmes monétaires, il ne faut jamais oublier que le principe de la comptabilité en partie double et les règles comptables qui en découlent permettent normalement de pérenniser l’argent sain dans chaque nation.
En particulier, les bancomats (distributeurs automatiques de billets en français de France) ne distribuent automatiquement des billets qu’en débitant le compte du titulaire d’une carte bancaire, la monnaie scripturale étant ainsi transformée en billets, donc sans création monétaire.

Autre point important : une banque ne peut prêter que l’argent dont elle dispose déjà. Il n’y a donc aucune création monétaire (indue) lorsqu’elle octroie des crédits mais une circulation d’argent des prêteurs aux emprunteurs, donc sans création monétaire (indue).
En distribuant des prêts sans en avoir l’argent, une banque créerait de la monnaie, ses actifs seraient alors supérieurs à son passif, ce qui est impossible dans un système comptable en partie double.

L’exemple du paysan de Böhm-Bawerk est certes un peu réducteur, mais il permet aux personnes qui n’ont aucune culture économique de comprendre les mécanismes de base de la création de richesse, de la création monétaire et de la circulation monétaire… que ne comprennent pas les initiants ni les citoyens qui s’apprêtent à approuver l’Initiative Monnaie pleine.

Les explications données par les initiants sont totalement en dehors de la réalité, ainsi que la plupart des arguments de leurs adversaires.

Seul un article (à ma connaissance) aborde bien la problématique soulevée par la création monétaire en Suisse, celui du Dr. Jonathan Massonnet de la Haute Ecole de gestion de Genève (publié dans Le Temps du 14 mai) qui reprend une argumentation proche de la mienne mais en utilisant des concepts que beaucoup de gens comprennent mal.
Cliquer ici pour le lire.

39 réflexions sur “L’Initiative Monnaie pleine suisse, suite…”

  1. A la lecture de cet article quelques questions me viennent :

    1) Quand vous prenez l’exemple du citadin qui va acheter son morceau de fromage à 10 Francs, si on pouvait les « tracer » quelle est l’origine de ces 10 Francs, je veux dire par qui et comment ont-il été mis en circulation au départ?

    2) La règle prudentielle d’endettement d’Alan Greenspan, pourquoi cette règle stipule d’avoir un ratio capitaux propres réels / dettes de 1 pour 10 et pas 1 pour 5 ou 1 pour 20 par exemple? Comment cette règle a t’elle été définie ou calculée? Est-ce une règle empirique?

    3) Comment a fait Citigroup pour passer d’un leverage de 65 à 15 en l’espace d’un an? annulations de crédits, augmentation des capitaux propres?

    4) Techniquement comment fait la banque centrale pour « flinguer » une banque commerciale?

    Dans l’espoir d’une réponse
    Cordialement

    1. Je me permet de proposer qq réponse : 1- Au debut d’un système / nation évidemment une base monétaire établie est necessaire, par la suite elle augmentera grace au processus décrit dans l’article. soit de façon saine (creation de richesse), soit de façon « malade » ( creation de monnaye par la BC par exemple comme en EU ou Zimbabwe). 2- oui est une règle arbitraire qui se base sur des observations historiques, cela pourrait etre 8.5 ou 11. plus c’est haut , plus il y a risque de octroyer trop de credits=risque de faillite/inflation ; plus c’est petit , moins il y auras creation de richesse.3- arrêter de prêter de l’argent, vente d’actifs, augmentation de fonds propres, virer des salariés etc 4- Elle ne la couvre plus pour combler les manques de liquidités liés au trop grand leverage par ex.
      Je m’excuse auprès de M Chevallier si j’ai dit des bêtises, je serai heureux d’être corrigé si c’est le cas.

      1. Merco Paolo pour vos réponses. Donc en gros concernant le critère d’endettement prudentiel de 1/ 10, on a pas vraiment de garantie qu’il sera suffisant en cas de crise monétaire majeure pour garantir la solvabilité des banques qui le respectent.

  2. Bien compris mais par le risque actuel, un leverage de 10 n’est-il pas encore trop important? Autrement dit, toute banque respectant les critères de mr Greenspan, est-elle à l’abri de toute déconvenue ? Si oui, cela signifierait que tout dépôt dans ces banques serait sécurisé à coup sûr!

  3. Et si (hypothèse) la BNS comptabilisait officieusement les dépots des comptes sans nom ?
    Car l’on sait bien que le problème de la Suisse c’est justement d’avoir trop d’argent.
    Phénomène moins visible mais qui existe en Suède, Norvège, Angleterre, pays où il n’y a pas d’Euros.
    Et si l’Euro si précieux pour nos technocrates n’était pas justement l’outils idéal pour rentrer des peuples hétérogènes et libres dans une case cerfa de servitude socialiste. Finalement tout est très simple.

  4. Vous perpétuez le mythe des dépôts qui font les crédits.

    Ce sont les crédits qui font les dépôts.

    « Comment la banque centrale et le secteur bancaire créent de la monnaie », page 5, par
    Thomas J. Jordan Président de la Direction générale, Banque Nationale Suisse
    « Dans le système financier actuel, il existe un rapport étroit entre la création de la monnaie
    scripturale par les banques et l’octroi de crédits bancaires. Lorsqu’une banque accorde un prêt, elle
    porte au crédit de l’emprunteur le montant correspondant sous forme de dépôt sur
    son compte. De ce fait, les crédits augmentent à l’actif du bilan bancaire, tout comme les dépôts de
    la clientèle au passif. »
    https://www.snb.ch/fr/mmr/speeches/id/ref_20180116_tjn/source/ref_20180116_tjn.fr.pdf

    « Notre banque nationale, tout savoir sur l’argent », page 4
    « De nos jours, la monnaie scripturale représente près de 90% des francs suisses, dont une grande
    partie est créée par les banques commerciales lorsqu’elles octroient des crédits aux ménages et aux
    entreprises. »
    https://our.snb.ch/fr/documents/SNB-Brochure-fr_v1-0.pdf

    La suite ici: http://gerardfoucher.com/wp-content/uploads/2018/02/Creation_Monetaire_Banques_Commerciales_Les_Preuves_V8.4.pdf

      1. David Vincent, c’est vrai que c’est assez sournois car même les documents que vous citez (certains officiels) sont trompeurs par le vocabulaire employé. On se demande presque si on essayerai pas de brouiller les pistes..
        La circulation monétaire du fait des banques fait augmenter la masse monétaire alors qu’en fait, il n’y a pas de création (ex nihilo) de monnaie dans le processus.
        Il peut y avoir de la véritable création monétaire (pas due aux prêts) visible dans les agrégats mais il n’est pas vraiment possible de distinguer la création monétaire de la circulation monétaire car les agrégats (M1, M2, M3, etc) ne font pas la différence (ils sont hétérogènes). JP Chevallier analyse l’évolution de ces agrégats et a établi des règles empiriques qui permettent de déceler ces problèmes (approximativement) de création monétaire.
        La clé est de comprendre ce qui se passe (point de vue comptable) lors de la circulation monétaire : au moment ou un prêt est accorde par la banque, le passif et l’actif augmentent du même montant.
        Or n’est comptabilisé dans les agrégats que ce qui apparaît au passif (j’espère que je ne me trompe pas, en tout cas une seule partie du bilan, svp corrigez moi si c’est faux) donc on compte les dépôts + les nouveaux dépôts dus aux prêts!

        1. Le depot du au prêt est dépensé par l’ emprunteur, alors disparaît du compte. La banque alors a dans son actif le credit et dans son passif la dette. Si l’emprunteur ne rembourse pas ( en admettant qu’elle n’a pas de garanties ) alors le passif devins vraiment une perte. Pour cela il faut 1 que la banque crois au projet de l’emprunteur et 2- qu’elle respecte les regles prudentielle +++. accessoiriement qu’elle se protege avec les garanties que toutefois peuvent rester aléatoires.

      2. Je constate qu’il y a une population qui en présence de concept (ici, celui de monnaie scripturale ?) perd tout bon sens.

        J’ai en illustration l’histoire vécue suivante.

        En classe de terminale, le prof avait fait état d’énergie cinétique. Entre eux les élèves se sont mis à utiliser ce concept, déduisant que si on était dans un train en marche et que l’on laissait tomber un objet, celui-ci n’atterrissait pas (à cause de l’énergie cinétique) à nos pieds. Je me suis donc opposé à leur fausse interprétation, ayant alors toute la classe contre moi. Le prof arrivant, je lui ai demandé de leur expliquer car leur attitude était désespérante.

        Sommes-nous ici dans le même cas de figure ?

    1. Justement l’actif ( credit pour la banque ) et le passif ( dette de l’emprunteur ) sont égales et opposés. La richesse (monnaye saine/circulation de monnaye) est crée par la prevision de l’emprunteur de gagner plus demain avec son travaille facilité par les utils achetés grace au credit+ les intérêts. Ceci est une creation de richesse ( la masse monétaire a grandi de maniere saine à condition que la banque aie respecté la règle prudentielle

  5. Bonjour,
    Merci pour ces précisions.
    Par rapport au coté simple de la chose: c’est votre metier…il paraît normal que cela simple pour vous. Personnellement, l’informatique me paraît simple, mais beaucoup de monde s’arrache les cheveux…

    Si j’ai bien compris votre exemple, la majorité des prêts accordés par credit suisse sont de l’argent emprunté (sur les marchés ?). Dans ce cas, les preteurs ne devraient-ils pas perdrent ? (Si tu dois 1million a ta banque -> tu as un problème, si tu dois 1 milliard -> c’est elle qui a un probleme. => retranscrit en banque/marchés financiers). Oui, je sais, les prêteurs sont institutionnels et jouent avec l’argent de monsieur tout le monde… donc tout le monde a un problème, grâce à de grands et intelligents gestionnaires.
    Reglementer cela est surement nécessaire.

    Pour enlever de la fragilité au système, décentraliser l’argent me paraît une bonne idée.
    Bonne journée/soirée

  6. Mr Chevallier, vous avez beaucoup de mérite à ré expliquer le monétarisme encore et toujours. Aux réactions de certains lecteurs, on constate que ce n’est pas tant le monétarisme que la langue française qui n’est pas comprise… Amicalement à tous vos lecteurs pour autant.

  7. Bonsoir à tous , information dans la presse le figaro économie comme titre : nette tension sur les dettes des pays du sud de l’ Europe , Italie en tête

  8. Dans mon monde,une banque n’a pas l’autorisation de prêter de l’argent qu’elle n’a pas. Donc si elle veut accorder un crédit ce qui par définition est son rôle, elle sort l’argent de son compte et le prête avec intérêt car elle a également besoin de vivre. L’argent des banques doit refléter le PIB, pour faire court.
    Dans la réalité, ce n’est pas ce qui se passe. La banque n’a pas d’argent, elle créée l’argent avec le contrat de prêt qui devient un titre de valeur avec la signature du prêteur. Déjà là c’est une escroquerie car la banque vous demande des intérêts sur de l’argent qu’elle n’a pas. Puis elle rêvent le contrat car c’est un titre de valeur puisqu’il comporte la signature du prêteur qui s’engage à rembourser. Dans mon monde l’argent doit être une unité de transfert est non une richesse, car la richesse c’est l’être humain, seul capable de créer cette richesse. Les Banksters sont des fraudeurs , l’argent doit être un outil gratuit. Dans le système actuel ces gens vivent sur le dos des peuples en imprimant et faussant le jeu avec leur fausse monnaie, car les gens voient l’argent comme une richesse, mais le jour où il n’y aura plus de denrées dans les magasins les gens comprendrons que la monnaie papier ou scripturale ne se mange pas, et que la richesse de l’homme c’est de savoir faire pousser des patates. Il faut arrêter en urgence ce système.

  9. « Un complément s’impose à mon article précédent sur cette histoire de fous… »

    En 1959 était imprimé chez « La Colombe » un ouvrage intitulé « Histoire de fous », écrit en gros et précédé par un « A la recherche du XXe siècle ».

    On peut bondir à cet extrait de la page 14 :

    « Pourquoi ces hommes n’ont-ils jamais découvert de lois économiques indiscutables et indiscutées ? Quelle peut être la cause de cette cruelle « histoire de fous » ?

    Elle se résume en un seul mot : la comptabilité.

    Les phénomènes économiques sont observées dans leurs reflets comptables. Or, il n’y a pas de corrélations logiques entre la comptabilité et les faits. Il y a même opposition fréquente entre les chiffres comptables et les phénomènes qu’ils sont censés mesurer. »

    Donc, en ligne de mire de cet auteur, porte-parole d’un groupe de sommité dont des prix Nobel, la compta…

    No comment !

    Et si on suis à la trace cet auteur, on découvrira qu’il a fait dans l’orthologie appliquée à l’économie… Et là, en matière de création monétaire, c’est le drame…

  10. Bonjour Jean-Pierre et tous les autres lecteurs,

    Pardonnez moi d’être novice, mais pour bien comprendre un mécanisme économique :

    – quand les bons du trésor montent c’est que les investisseurs en achètent

    et

    – quand les taux baissent, c’est qu’ils vendent ???

    Merci d’avance pour ce petit éclairage

    Bon courage a tous

    1. @Nico « quand les bons du trésor montent c’est que les investisseurs en achètent  » OUI
      C’est la loi de l’offre et de la demande.Plus la demande pour un bien est importante plus son prix augmente car les gens sont près à augmenter le prix afin d’en acquérir avant les autres (il n’y en a pas assez pour tous les acheteurs).
      « quand les taux baissent, c’est qu’ils vendent ??? » NON
      Une obligation a un nominal (la valeur totale à rembourser), un coupon (le rendement en quelques sorte payé tous les ans) et une maturité (la date à laquelle l’obligation doit être remboursée).Tous ces éléments sont définis au moment de son émission.

      Quand les « taux baissent, cela veut juste dire que la valeur de l’obligation augmente (il y a des acheteurs) car ils estiment que le risque a diminué depuis son émission.
      Le rendement (les taux dans votre exemple) qui est égal au coupon/ valeur de l’obligation diminue puisque le coupon est fixe.
      Une fois arrivé à maturité c’est le nominal qui sera remboursé (s’il n’y a pas de défaut).

  11. Il faudrait peut-être remplacer le terme de « monnaie » par bonbons. On a beau s’offrir des bonbons et les acheter, il n’existe que quelques fabricants de bonbons. Ou des chocolats.

  12. Bonsoir,
    Je pense que les personnes ne comprennent pas, je me risque à une autre explication par l’exemple.
    Le paysan a besoin de 110 pour acheter sa machine à fromage, il apporte 10 sur ses fonds propres, il emprunte 100, les 3 composantes de l’argent prêté sont les suivantes:
    1. Une part des fonds propres de la banque,
    2. Une part des fonds déposés par les autres clients,
    3. Une part provenant d’un prêt de la banque à ses confrères, aux marches financiers, etc …
    Les 2 premières composantes ont leurs limites.
    C’est cette 3 -ème partie qui pose problème puisque les banques centrales n’ont pas contrôlé l’endettement de la banque relativement à ses capitaux propres (10x les capitaux propres, la règle prudentielle n’est pas écrite dans les lois, seul le bon sens prévaut).
    La banque Dupont prêtant à Durand, prêtant à Machin, etc..
    Le marché interbancaire ne fonctionnant plus tout s’est retrouvé à la BCE, etc…
    Les intérêts payés par l’emprunteur ne servent qu’à rémunérer le service rendu.
    Les banques commerciales ne créent pas d’argent.

  13. Il y a amalgame entres 3 choses distinctes:

    1/la quantité de monnaie existante :
    Si taille du bilan d’une banque augmente,la création monétaire a augmenté d’autant:
    Cela veut dire que la quantité de monnaie existante a augmenté.C’est bien la banque qui a créé cet monnaie qui existe ,aussi bien à l’actif (créance) qu’au passif de la banque.

    2/la valeur de la monnaie:
    Si la quantité de monnaie augmente,la valeur de la monnaie diminue:c’est ce que on appelle l’inflation.
    L’indicateur d’inflation le plus pertinent est l’immobilier (car c’est la contrepartie physique des crédits )

    3/la « richesse de la nation »:
    Il peut s’agir d’une richesse réel:par exemple, je suis propriétaire d’une maison.
    ou
    Il peut s’agir d’une richesse « artificiel »:le prix de ma maison a augmenter mais ma maison n’a en rien changé.

    Vous même, dans vos analyses, affirmez que la BCE à créer de la monnaie et que la taille du bilan de la BCE a augmenté.

    Tous le reste n’est qu’une « interprétation politique » des chiffres.

    cordialement

  14. Je pense qu’on est face a un problème de définition: Selon J-P Chevallier, la création monétaire équivaut a un apport en excès de monnaie dans le système par rapport a la création de richesse (faire fonctionner la planche a billets, mauvaises règles comptables, …).
    Selon les initiant et beaucoup de littérature sur le sujet, la création monétaire équivaut a l’augmentation de la masse monétaire.
    On ne voit pas bien pourquoi les initiants voudraient empêcher l’augmentation de la masse monétaire car ça voudrait dire interdire le crédit.

  15. Le pétrole explose. Quant on chauffe au fioul et que l’on fait son plein de sa voiture diesel obsolète à Paris on doit être content. Curieusement personne n’en parle. C’est comme si les choses graves qui nécessitent un débat étaient remplacées par des futilités. Un nichon à Cannes, un poudré qui voyage, une France forte et unie dans un bon vivre ensemble doux et soyeux. Bref, je crois que c’est la fin.

  16. Ben oui cette création monétaire engendre de l’inflation , c’est le but des banques centrales , mais tout cela se fait sur le dos des plus pauvres qui subissent de plein fouet l’augmentation du prix des matières premières sachant qu’eux ne peuvent pas investir en bourse , le plaisir de nos banksters de les laminer mais tôt ou tard tout le monde sera concerné …!
    Une question soulevé dans un post antérieur , l’Or va-t’il traduire cette inflation une nouvelle fois , il a déjà bien monté depuis les années 2000 dans toutes les monnaies , et maintenant ?

  17. Moral du serpent qui se mordait la queue !
    La banque doit créé de l’argent, pour permettre aux gens de payer les intérêts des prêts des banques !
    Quelle farce !
    Ce sympathique paysan travaille maintenant pour payer sa dette à la banque, alors qu’avant il faisait du fromage!
    Voulez-vous vivre pour payer des dettes ou vous voulez VIVRE.
    Votez OUI

  18. Réflexion du jour: Si l’on voulait vraiment un monde de paix, de richesse et d’amour, l’on investirait des millions dans des économistes comme JPC et non pas dans des joueurs de foot au QI d’un bulot cuit.

  19. je suis comme beaucoup apparemment à avoir été abusé par certaines vidéos ou textes de personnes dites « expertes » qui nous induisent en erreur en affirmant que la banque crée de l’argent qu’elle n’avait pas dès qu’un emprunteur se manifeste. l’emprunt crérait de la monnaie par artifice.
    (De ce fait alors pourquoi une banque qui peut créé autant d’argent qu’elle le veut demande à l’emprunteur de vérifier ses possibilités de remboursement. Il y a bien là une absurdité de base.) Comme la répercussion de la crise de 2007 des dettes toxiques us sur les prêts immobiliers. Il y a bien eu une dette immense par un défaut de paiement des ménages que les banques n’ont pu compenser.
    Moi-même ayant fait des études « de base »de comptabilité ait été trompé.
    De ce fait aussi on est d’autant plus surpris que les banques soient toutes en faillite à ce point au niveau comptable pur sans parler des dettes hors bilan comme les CDS qui plombent irrémédiablement les banques au point que la BCE, si j’ai bien compris rachète ces dettes aux banques par de l’ argent frais afin de pouvoir se se refinancer.
    j’espère avoir compris sinon mon cas est désespéré.

  20. Dimanche 20 mai 2018 :

    Italie : Matteo Salvini juge « inacceptables » les avertissements de Bruno Le Maire.

    Le patron du parti italien d’extrême droite La Ligue Matteo Salvini a jugé dimanche « inacceptables » les avertissements du ministre français de l’Economie, Bruno Le Maire, inquiet pour la stabilité de la zone euro.

    « Un ministre français avertit le futur gouvernement italien : ne changez rien ou il y aura des problèmes. Encore une invasion de terrain inacceptable », a tweeté dimanche Matteo Salvini, qui doit soumettre lundi au président italien un projet de gouvernement commun avec le Mouvement 5 étoiles (M5S, antisystème).

    « Je n’ai pas demandé les votes et la confiance pour continuer sur la route de la pauvreté, de la précarité et de l’immigration : les Italiens d’abord ! », a ajouté le chef de la Ligue, proche du Front national français.

    « Que les Français s’occupent de la France et ne mettent pas leur nez dans les affaires des autres », a-t-il encore lancé à la presse dimanche après-midi, devant l’un des stands où la Ligue a invité ses sympathisants à se prononcer sur l’accord de gouvernement conclu avec le M5S.

    « Parlons plutôt de Vintimille et des migrants arrêtés à la frontière » en provenance de l’Italie, a-t-il ajouté.

    La Ligue et le M5S ont dévoilé vendredi un « contrat de gouvernement » qui n’évoque pas une sortie de l’euro comme ses premières ébauches, mais tourne résolument le dos à l’austérité et aux « diktats » de Bruxelles et promet la plus grande fermeté contre l’immigration.

    https://www.romandie.com/news/ZOOM-Italie-Salvini-juge-inacceptables-les-avertissements-de-Le-Maire/919740.rom

  21. La préférence nationale existe dans les pays comme la Suisse ou l’Australie. L’ on ne peut pas dire que l’on protège son peuple si l’on agit comme Hidalgo par exemple. Paris est la vitrine de notre politique communiste. Je souhaite à l’Italie de faire exploser cette Europe communiste.

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