La 1° bombe atomique de la nomenklatura euro-zonarde (à laquelle s’est adjointe notre Bécassine adorée !) a éclaté le samedi 16 mars au petit matin en accaparant carrément sauvagement 10 % des montants des comptes détenus par les clients des banques chypriotes.
Piquer le fric là où il est, telle est la solution toujours rêvée de tous les militants socialistes les plus extrémistes. La nomenklatura euro-zonarde a osé le faire ce jour-là à Chypre.
C’est une grande première historique mondiale. Ce n’est que le début d’une longue série d’autres hold-up qui a commencé avec la multiplication des prélèvements obligatoires par et au profit de cette nomenklatura socialiste viscéralement antilibérale.
Les droits élémentaires (de propriété) des malheureux Euro-zonards ne sont plus respectés. C’est grave : c’est la spoliation organisée présentée comme légale.
Le prétexte invoqué est de sauver les banques chypriotes en faillite potentielle, ce qui risquait de provoquer une crise majeure à Chypre et par effet dominos dans la zone euro et ailleurs dans le monde.
Quid de ces banques ? La plus grande banque chypriote, Bank of Cyprus présente un bilan a priori satisfaisant avec un leverage de 20 correspondant à la moyenne des grandes banques systémiques mondiales, les SIFIs…
Document 1 :
Bk of Cyprus | 2010 | 2011 | 2012 Q3 |
---|---|---|---|
1 Assets | 42,637 | 37,474 | 36,235 |
2 Equity | 2,64 | 2,258 | 2,228 |
3 CECS | - | 0,862 | 0,429 |
4 Goodwill | - | - | - |
5 Tangible eq | 2,64 | 1,396 | 1,799 |
6 Liabilities | 39,997 | 36,078 | 34,435 |
7 Leverage (µ) | 15,2 | 25,8 | 19,1 |
8 Tier 1 (%) | 6,6 | 3,9 | 5,2 |
Sommes en milliards d’euros.
… ce qui n’est pas en concordance avec ce plan dit de sauvetage des banques chypriotes.
En effet, le bilan publié présente une première irrégularité manifeste en incorporant les Convertible Enhanced Capital Securities (CECS, qui sont des obligations assorties d’intérêts) dans les capitaux propres, ce qui est une confusion inadmissible car les actifs ne peuvent être financés que par des capitaux propres et des dettes, la distinction entre ces deux notions étant fondamentale, irréfragable du moins dans tous les pays qui respectent le droit et la logique comptable…
Document 2 :
… comme c’est le cas en particulier aux Etats-Unis et au Canada, ce que Bank of Cyprus a clairement rappelé dans son communiqué du 11 février 2011,
Document 3 :
A partir du moment où les dirigeants d’une banque commettent une irrégularité condamnable, ils en commettent a priori d’autres. Le problème est de les trouver…
Bank of Cyprus ne publie pas d’écarts d’acquisition, ce qui est là aussi douteux. Dans ces conditions, où se trouve l’arnaque ?
La réponse est donnée surtout dans la note 11 qui montre que Bank of Cyprus comptabilise dans ses actifs une dizaine de milliards d’euros de prêts et avances à des clients grecs qui sont pour la plupart insolvables,
Document 4 :
Ainsi s’explique le trou de 17 milliards d’euros (l’équivalent du PIB annuel) avoué par les autorités chypriotes pour sauver leurs banques de la faillite.
Il a été camouflé au cours des années dernières par des artifices comptables.
Ces artifices peuvent éviter un tsunami à très court terme, mais le risque demeure et plus le temps passe, plus les dommages seront importants et douloureux.
Pour résoudre ces problèmes bancaires, une solution existe : appliquer le droit et les règles comptables.
Ainsi par exemple, les écarts d’acquisition (goodwill) doivent être enregistrés normalement, les capitaux propres doivent être clairement distingués des dettes, la règle prudentielle d’endettement bancaire édictée par ce bon vieux Greenspan doit être impérativement respectée (un leverage de 10 au maximum).
Le délit de présentation de comptes infidèles doit être appliqué aux dirigeants des banques qui publient des comptes qui ne donnent pas une image fidèle de la réalité…
Document 5 :
… et les peines encourues doivent être aggravées pour les banques présentant un risque systémique,
Document 6 :
Toutes mes analyses antérieures sont une fois de plus confirmées par cette 1° bombe atomique de la nomenklatura euro-zonarde qui vient d’exploser à Chypre en attendant celles qui vont suivre dans ces cochons de pays du Club Med dont fait partie la France.
Cliquer ici pour lire les derniers résultats de Bank of Cyprius.
Cliquer ici pour lire le communiqué de Bank of Cyprius sur les CECS.
Cliquer ici pour lire les documents sur le délit de présentation de comptes infidèles présentés par Audrey Nakache Avocat.
Cliquer ici pour lire le dernier article édifiant de Lars Seier Christensen cofondateur de SaxoBank sur la bombe atomique de la nomenklatura euro-zonarde.
Bonjour,
Assisterions-nous au séisme préalable au tsunami? Quel est le pays qui va être touché par la vague géante en premier: la Grèce, l’Italie, l’Espagne, le Portugal, la France? Peut-on relier la récente déclaration du gouvernement sur le recours aux ordonnances à cette crise?
Vos articles sont toujours aussi intéressants et pertinents. A vous lire régulièrement, je devine un lien étroit entre la politique économique américaine, la crise de l’euro et la crise de l’Europe. Vous serait-il donc possible de produire un billet de synthèse où ces problématiques (et les autres) seraient abordées et où ces liens seraient mis en évidence? D’avance merci.
Bon dimanche
Hasard du calendrier, il y a 2 semaines j’ai eu la chance de discuter du problème chypre avec…. un maitre de conférence d’une université du Sud de la France que l’on ne peut taxer de manque de discernement intellectuel. Cette personne est chypriote. Sa conclusion : « c’est bien fait pour mon pays, ça fait 30 ans que les gouvernements ont fait n’importe quoi ».
Pour un expatrié, il n’y a peut-être pas le risque de spoliation comme épée de Damoclès, mais il y a une vraie acceptation de la sanction. « On paie toujours pour nos erreurs et nos mensonges ».
« Indignez-vous », disait un certain Mr Hessel. Mais je crois qu’aujourd’hui c’est plus aux libéraux et aux entrepreneurs à s’indigner contre cette faconde bolchévique de spoliation qui a lieu sous nos yeux !!! (même pas ébahis, puisque tout a été écrit ici depuis au moins 3 ans !!!)
Alors quelle était la solution??
1. La faillite des banques, à l’islandaise?
2. Aide incomditionnelle de la part de UE?
3. La solution actuelle qui fait payer les chypriotes et le déposant étranger? (russe en majorité…)
Cherchons la responsabilité de la crise de chypre, et fesons les payer.
Et bien c’est ce qu’il se passe.
@ tycer ;
1) les Islandaisvn’en sont pas morts…
2) heureusement que non !!
3) bien fait pour les fraudeurs et les magouilleurs russes
Moralité : avec l’euro, tout apparaît au grand jour.
60 ans de bonne gestion, avec des hauts et des bas, mais un cap tenu, en Europe du Nord.
60 ans de n’importe quoi au Sud. France incluse of course.
A Chypre, le gouvernement va voler 6,75 % des dépôts de tous les épargnants.
Si un épargnant chypriote possède plus de 100 000 euros, le gouvernement va lui voler 9,9 % de son épargne.
Chiffres de l’épargne en France :
L’encours de l’assurance-vie est de 1 400,3 milliards d’euros au mois de janvier 2013. L’encours du Livret A et du LDD est de 353,5 milliards d’euros.
1400,3 + 353,5 = 1753,8 milliards d’euros.
http://www.cercledesepargnants.com/
France : la dette publique est de 1818,147 milliards d’euros.
Epargnants français, préparez-vous à vous faire tondre, comme l’ont été les épargnants chypriotes !
C’est la nouvelle vanne à la mode :
« Epargnants français, allez vous faire mettre chez les Chypriotes ! »
Si besoin était de le répéter, le travail – bénévole – de JP Chevallier peut être considéré d’intérêt publique.
Puisque l’évènement grave survenu à Chypre fait craindre une contagion, il conviendra que les citoyens des nations placées sous l’épée de Damoclès européenne fassent entendre leur voix et demandent ce que suit :
1) « Pour résoudre ces problèmes bancaires, une solution existe : appliquer le droit et les règles comptables »
2) « Le délit de présentation de comptes infidèles doit être appliqué aux dirigeants des banques qui publient des comptes qui ne donnent pas une image fidèle de la réalité… et les peines encourues doivent être aggravées pour les banques présentant un risque systémique »,
3) Revalorisation (par le bas) des émoluments des élus (de tous bords),
4) Revalorisation (par le bas) des émoluments des banquiers (tous niveaux hiérarchiques compris).
Et si c’était les actionnaires des banques qui payaient? Ils ont pris des risques, ils ont perdus.
Il me semble que :
1) une banque chypriote se doit de respecter les lois de son pays, pas celles du droit pénal français.
(ceci ne veux pas dire qu’il n’y a pas eu de délit, mais que c’est à la Justice Chypriote de faire son boulot)
2) le parlement de Chypre est souverain pour prendre des décisions, en conformité avec sa constitution.
(si le parlement à Chypre vote un prélèvement de 10% des actifs sur les comptes bancaires, et choisit d’en assumer les conséquences -dont j’ignore la liste-, il utilise bien une de ses prérogatives, non ?)
@ gbl : la prérogative, c’est la troïka chère à nos médias, appelée ici NOMEMKLATURA ! (quel terme parfaitement adéquat quand on regarde un peu dans le rétro…..)
1) C’est un viol manifeste de souveraineté ! Certes, le système bancaire chypriote est vérolé par le haut, mais les petits déposants n’y sont pour rien… Tous les Chypriotes ne sont pas des escrocs !
2) C’est de la spoliation, du vol ! Les dépôts issus de la création de valeur ajoutée ont déjà été soumis à des prélèvements sociaux et taxés comme il se doit. Une fois que c’est à soi, c’est définitivement acquis. On est en train de créer un précédent… sans précédent dans l’histoire économique récente !
3) Y’en a marre de prendre la Grèce et Chypre pour les laboratoires du petit Nomenkaturiste illustré !
Bravo pour votre article. Cette spoliation est en effet inadmissible et le manque de réaction de nos politiques ne laisse rien présager de bon. Cette issue a été prévu depuis plusieurs mois et si l’opinion publique ne se révolte pas en Europe contre cette mesure inique la boite de Pandore sera ouverte à jamais.
Analyse de Charles GAVE
http://institutdeslibertes.org/chypre-plus-quun-crime-une-faute/
De toute manière, vu les sommes en jeu, il faut taper là où il y a de l’argent.
A Chypre, c’était sur les dépôts bancaires. Ils n’avaient que cela.
En France, c’est / ce sera sur l’immobilier et le capital de rente.
Dans les pays du Nord, ils peuvent panacher entre les revenus, le capital de rente et le capital directement productif.
J’ai entendu sur BFM, qu’il y aurait une franchise pour les dépôts de moins de 50 kEUR. Est-ce correct?
Cela devrait grandement épargner le Chypriote moyen.
C’est toujours du vol, mais les politiques évitent de faire descendre le « bon peuple » dans la rue…
En plus d’etre un vol, cela se fait… circonstance aggravante, par la force.
La force ici se constate par le blocage des comptes ce qui empeche le citoyen chypriote de se defendre par un virement de son argent ailleurs!
et ce qui est extraordinaire, c’est qu’on entend rien coté politique, en France