La zone € sauvée par l’Amérique !

Comme je l’ai écrit maintes fois contre tous mes détracteurs, la croissance, elle est là, aux Etats-Unis, à tel point que les gens de la Fed sont obligés de remonter leurs taux de base pour la freiner un peu, surtout dans ses risques inflationnistes.

Cette croissance s’inscrit dans la structure des rendements des Notes à 10 ans et à 2 ans,

Document 1 :

En effet, si les rendements des Notes à 10 ans restent dans une bande acceptable dans les 2 % (sans pouvoir atteindre les 3 %) dans la crainte de l’accentuation des désordres à venir dans la zone euro, ceux des Notes à 2 ans sont sur une tendance longue haussière depuis mai 2013,

Document 2 :

A chaque fois que les membres du FOMC ont déclaré qu’ils allaient augmenter leur taux de base, les rendements du Bund ont bondi, les déviant de leur trajectoire qui, sans cela, aurait atteint des valeurs négatives et percuté ceux du Schatz fin août début septembre,

Document 3 :

L’écart entre les rendements du Bund et ceux du Schatz a donc décollé à chacune de ces déclarations,

Document 4 :

L’écart entre les rendements des Notes à 10 ans et à 2 ans fluctue plus logiquement autour de 150 points de base, en concordance avec cette croissance américaine,

Document 5 :

En conséquence, les cycles initiés par la Fed sont bien cassés par une croissance non inflationniste proche de son potentiel optimal, se répercutant dans la zone euro sauvée des eaux, du moins pour le court terme,

Document 6 :

Finalement, le but des Américains est de maintenir durablement un certain désordre dans la zone euro en évitant son effondrement.
C’est une très grande réussite.

19 réflexions sur “La zone € sauvée par l’Amérique !”

  1. « La France ne le sait pas, mais nous sommes en guerre avec l’Amérique. Oui, une guerre permanente, une guerre vitale, une guerre économique, une guerre sans mort apparemment.

    Oui, ils sont très durs les américains, ils sont voraces, ils veulent un pouvoir sans partage sur le monde.

    C’est une guerre inconnue, une guerre permanente, sans mort apparemment et pourtant une guerre à mort. »

    1. Suite : A cause de l’Europe… A cause de la mondialisation… A cause de l’évolution nécessaire des institutions… Dans le futur, ce régime pourra toujours s’appeler la Vème République… Mais rien ne serra pareil. Le président deviendra une sorte de super-Premier ministre, il sera fragile

  2. « les gens de la Fed sont obligés de remonter leurs taux de base pour la freiner un peu »

    Sur la théorie, je suis totalement en accord avec vous: les taux directeurs doivent permettre d’accompagner/favoriser une reprise lorsqu’on les baisse, et pour éviter une surchauffe on les monte.

    Cependant, c’est sur la véracité de cette croissance réelle que je diverge (aussi sur le paradigme actuel de « course à la croissance » il me semble mais c’est un autre sujet) ou tout du moins que je reste dubitatif.

    En effet, si le risque de surchauffe est tel:
    – pourquoi craindre ou retarder une hausse ?
    – pourquoi les observateurs indiquent qu’en augmentant ses taux, la FED s’aménagerait une porte pour les rebaisser ensuite ?
    – pourquoi le taux d’utilisation des capacités de production est en-deçà de sa moyenne de long terme que l’on pourrait établir à 80% (source de la FED: http://www.federalreserve.gov/releases/g17/Current/),
    – pourquoi le FMI et la BM, deux entités que l’on peut qualifier de sensibilité étasunienne, émettent des avis pour ne pas que cette hausse intervienne de suite ?

    Mon propos n’est pas de dire que les US sont au bord du gouffre avec des chiffres bidons, mais plutôt d’indiquer mon incompréhension telle que ci-avant détaillée.

  3. Petit rappel historique, 1929 effondrement de wall strret, 1987 le dow jones perd 22 pc, 2001 l’explosion de la bulle internet, 2008 crise des subprimes, toute ses dates en quelque chose de commun, ses krach boursier important en eu lieu suite à une remonter des taux de la FED, l’histoire va telle se répéter ?, et la je comprend un peu mieux les agacement de madame Lagarde

  4. Lecteur fidèle de ce blog depuis 2010, je suis de plus en plus dubitatif sur la vision angélique qui est donnée des États-Unis.

    Les données montrent bien que la machine tourne aujourd’hui à vide : la croissance du PIB a nettement ralenti malgré l’explosion de la dépense publique et de la dette, l’expansion de la base monétaire a financé des rachats d’action et des versements dividendes, mais absolument pas les investissements qui sont inférieurs à leur niveau d’avant crise.

    Lisez le blog de David Stockman (secrétaire d’état au budget sous Reagan) ou encore ZeroHedge pour un autre point de vue.

    Illustration avec le lien ci-dessous :
    http://www.zerohedge.com/news/2015-09-16/obamas-recovery-just-9-charts

  5. « Comme je l’ai écrit maintes fois contre tous mes détracteurs, la croissance, elle est là, aux Etats-Unis, à tel point que les gens de la Fed sont obligés de remonter leurs taux de base pour la freiner un peu, surtout dans ses risques inflationnistes. »LOL!

    1. Croissance ne signifie pas un âge d’or avec de l’or poussant dans les arbres … La croissance aux USA est supérieur à 2%M, ce qui est fabuleux pour un pays déjà très riche. On est loin des niveaux de 10% que peut atteindre un tigre ne plein rattrapage où les habitants ressentent des améliorations fabuleuses dans leur environnement.

  6. En France la masse d’argent non-gagnée est telle, que les salaires distribués ne sont absolument pas proportionnels à la productivité des individus. Il y a des gens protégés, nuls et improductifs, souvent âgés de plus de 50 ans, qui gagnent facilement 6000€ net/mois de salaire, tandis que de jeunes ingénieurs et entrepreneurs sont à 2000€ net/mois, non-garantis. C’est ça qui fait perdre les pédales à tout le monde, certains en finissent par en vouloir « aux riches ». La concurrence n’est pas libre et non-faussée dans ce pays.

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