Les nuls de la Banque de France, les banksters et les veaux de Français

Les nuls de la Banque de France ont publié leur rapport annuel pour l’année 2017 en date du 12 avril en toute discrétion, sans commentaires, ce qui est, d’une certaine façon tout à fait compréhensible car il recèle des problèmes importants et très inquiétants

Une page de ce rapport (de 166 pages) est plus instructive que toutes les autres : celle qui reproduit le bilan de la Banque de France,

Document 1 :

Face à ce document, aucune réaction, encéphalogramme extra-plat pour les 67 millions de veaux de Français (comme le disait de Gaulle), en dehors de quelques très rares énergumènes…

Et pourtant, c’est simple, tout est simple ! (du moins quand le Donald ne s’en mêle pas).
Analysons ce bilan…

Les nuls de la Banque de France avaient prêté 127,222 milliards d’euros fin 2017 à des banksters de leur ressort pour qu’ils ne fassent pas faillite, rubriques A5 et A6,

Document 2 :

Première remarque : ces prêts sont tout à fait anormaux car une banque centrale ne doit pas prêter d’argent aux banques de son ressort mais au contraire, elle doit recevoir des dépôts de ces banques car celles-ci doivent normalement toujours avoir (chaque soir) une position nette créditrice vis-à-vis de leur banque centrale.

Pire encore : les nuls de la Banque de France ont acquis pour… 553,614 milliards d’euros de titres fin 2017, c’est-à-dire pour l’essentiel des bons du Trésor français, rubrique A7.

C’est doublement anormal et inquiétant.
En effet, d’abord, une banque centrale ne doit pas financer les dépenses de son Etat. C’est là un principe généralement admis et imposé au niveau de la zone euro.
Les nuls de la Banque de France se justifient, à l’instar des autres tels que ceux de la Buba en prétendant qu’ils ne financent pas directement les dépenses de leur Etat en rachetant des bons de leur Trésor respectif sur le marché secondaire, car ce sont alors des titres comme des autres.
Ils prétendent que seule la souscription de titres sur le marché primaire serait interdite, ce qui est leur interprétation, particulièrement contestable.

Ensuite et surtout, le plus grave est que les nuls de la Banque de France n’ont jamais eu les moyens de financer ces… 553,614 milliards d’euros de titres !
En effet, ils n’ont jamais eu les disponibilités, ni les dépôts, ni les capitaux propres, ni contracté des emprunts pour financer ces… 553,614 milliards d’euros
.

Comme je l’ai déjà expliqué à maintes reprises depuis longtemps pour ce qui concerne la BCE, les Marioles (qui sont une autre version des nuls franchouillards) financent leurs rachats de titres par une vaste cavalerie à grande échelle qui est peut-être plus facilement compréhensible au niveau du bilan de la seule Banque de France…

En effet, la manip est la suivante…
Supposons, pour simplifier, que les nuls de la Banque de France décident d’acquérir aujourd’hui pour 10 milliards d’euros de bons du Trésor français auprès de banques enregistrées en France.
Le transfert des titres se fait normalement des banksters à la Banque de France.
En contrepartie, les nuls de la Banque de France qui n’ont pas les 10 milliards pour les payer, se sont préalablement entendu avec les banksters vendeurs pour leur verser ces 10 milliards, qu’ils n’ont pas mais que les banksters déposent en retour à la Banque de France
!

Cette acrobatie (en fait de la cavalerie) est possible car les transactions ne sont pas horodatées, à l’heure ni à la minute.
En effet, les enregistrements sont effectués au cours de la séance et leur comptabilisation n’est effectuée qu’après la clôture de la séance (en back-office).
Peu importe alors l’heure des transactions pourvu qu’elles aient été effectuées dans la journée
.
Toutes les règles comptables (actuellement en vigueur) sont ainsi respectées.

Ainsi, les nuls de la Banque de France peuvent en toute tranquillité acquérir pour… 553,614 milliards d’euros de bons du Trésor auprès des banksters sans avoir les moyens de les payer tout en les payant par les dépôts en retour des banksters !
Entre banksters, tout est possible.

C’est beau, c’est grand, ça marche ! Personne n’y a rien vu d’anormal.
Le problème est que 553,614 milliards d’euros de bons du Trésor se trouvent dans les actifs de la Banque de France qui… ne les a pas payés en réalité !

Heureusement, les banksters jouent encore à l’ancienne (ils sont réglos et solidaires dans leurs arnaques) : ils ont laissé gentiment en dépôt 503,359 milliards d’euros à la Banque de France, rubriques P2 et P3,

Document 3 :

Euh… ya un trou : les dépôts en retour des banksters ne compensent pas les prêts et les rachats de titres.
Là encore, les nuls de la Banque de France sont obligés, comme les Marioles de la BCE, de boucher ce trou grâce à de généreux et anonymes non-résidents (qui ne peuvent être que des capitaux provenant de pays musulmans producteurs d’hydrocarbures), rubrique P4 pour… 53,424 milliards d’euros et… de l’Etat lui-même, rubrique P8 pour… 66,947milliards !

Là se trouve le plus grand trait de génie des X-Enarques : le Trésor dépose 25,212 milliards d’euros auprès des nuls de la Banque de France pour contribuer au financement du rachat de 553,614 milliards empruntés par ce même Trésor !
Et ce n’est pas tout car le plus hilarant est que le Trésor français prête ces 25,212 milliards d’euros en presque totalité à des taux… négatifs ! Donc en perdant de l’argent !

Document 4 :

Ainsi, l’Etat français avait emprunté fin 2017 pour 1 686 milliards d’euros en titres négociables, dont 553,614 milliards non financés se trouvent dans les actifs des nuls de la Banque de France qui sont obligés de demander à l’Etat, pour boucler leur bilan, de déposer 25,212 milliards en payant des taux d’intérêt négatifs !

Document 5 :

Ainsi, fin 2017, les nuls de la Banque de France détenaient un tiers de la dette négociable de la France… sans avoir réellement rien payé.

Seul l’incommensurable génie des X-Enarques est capable d’imaginer une telle usine à gaz… qui passe totalement inaperçue par les veaux de Français. Bravo les artistes !

Evidemment, les comptes des nuls de la Banque de France sont certifiés par KPMG et Deloitte, non pas comme étant conforme aux règles comptables IFRS mais à celles d’un article spécifique du Code monétaire et financier, ce qui ne fait pas très sérieux pour un organe chargé de la supervision du système bancaire français !

Document 6 :

Avec toutes ces magouilles, les nuls de la Banque de France n’arrivent qu’à constituer des capitaux propres qu’à hauteur de 34,957 milliards d’euros, soit 3,3 % du total de leurs actifs (1 053,520 milliards),

Document 7 :

Tout ceci ne fait pas sérieux et c’est même très inquiétant.
Les veaux de Français s’en footent mais les bons spéculateurs ne sont pas dupes, ni les Américains, c’est-à-dire les gens de la Fed, ceux du gouvernement et leurs conseillers et collaborateurs plus ou moins secrets qui laissent les Euro-zonards organiser eux-mêmes leur propre perte.

Dans ces conditions, il ne faut pas s’étonner que l’écart entre les rendements des Notes à 10 ans et ceux des Notes à 2 ans, le Yield Spread 10-2 y continue à baisser avec pour échéance un €-crash car la situation est aussi ubuesque dans les autres pays de cette zone euro qui n’aurait jamais dû exister et qui fait peser un risque majeur sur la croissance dans le monde entier,

Document 8 :

Pour l’instant, tout va bien !
C’est le début des grands ponts du joli mois de mai.

Bonus : les nuls de la Banque de France ont réussi à s’approprier l’or de la France qui figure dans leurs actifs, cf. la rubrique A1 de l’actif, en perdant un milliard d’euro d’une année sur l’autre.

Pour rappel : les personnes qui mettraient en doute mes analyses contre celles des nuls de la Banque de France peuvent consulter l’extrait du jugement de la 17° Chambre correctionnelle du Tribunal de Grande Instance de Paris du 29 septembre 2015, dont les attaques des parties civiles poursuivantes, Christian Noyer et Banque de France, contre moi ont été déclarées nulles, cliquer ici pour le lire.

9 réflexions sur “Les nuls de la Banque de France, les banksters et les veaux de Français”

  1. Et alors ? Qu’est-ce que ça peut faire ? On s’en fout !

    Les banques centrales peuvent prêter, donner, autant qu’elles veulent à qui elles veulent puisque ce sont elles qui « impriment » les billets.

    Il n’y a pas de limites, pas de faillites, possibles puisque ce ne sont pas des banques comme les autres.

    La seule limite, probablement lointaine à ce jour, c’est la perte totale de confiance dans la monnaie.

    Beaucoup de riches font des placements hors zone Euro, ce qui est un signe inquiétant mais on n’utilise pas encore de monnaies parallèles, ce qui serait le vrai signal d’alarme.

    Alors, vous criez « Au loup » pour pas grand’chose. Pour l’instant.

    Non, le vrai risque n’est pas économique, mais politique : l’éclatement de l’Euro suite à un changement de gouvernement dans la zone Euro.

    1. . Il a été fait remarquer que l’empire austro-hongrois est en train de renaître…

      . Les tenants de la politique monétaire (Fed et consorts) vont-ils adouber une ou deux crypto-monnaies pour faire illusion en attendant un reset total vers l’asset numérique?

      . Pendant ce temps, les EURO BuNDS ne se font toujours pas : donc pas d’Europe fédérale possible.

      à suivre et sauve qui peut…

    2. Si vous vous en foutez, pourquoi lisez vous les articles de JPC et surtout pourquoi prenez vous la peine de contribuer pour peu que l’on puisse appeler ça contribuer ?
      Les banques centrales font de la cavalerie, ce qui est passible de prison pour vous et moi mais pas pour elle. Si c’est sévèrement puni, ce n’est pas pour rien, c’est précisément parce que ça finit toujours très mal.
      Pendant qu’ils fabriquent de la monnaie par centaine de milliards, ils diluent la valeur de l’Euro, et donc la valeur du patrimoine de ceux qui en ont. Ils précipitent le pays dans une faillite que les citoyens devront payer en dernier ressort. Si vous vous en foutez, pas nous !
      Merci monsieur Chevallier. En partie grâce à vos analyses, j’ai fuit la zone Euro et placé mon épargne à l’abri, loin des banques traditionnelles et surtout pas en Euro.
      J’assiste au spectacle depuis l’étranger et je suis navré malgré tout de voir mon pays sombrer, saccagé par des responsables politiques véreux et des fonctionnaires incompétents.

      1. @Geek…. Figures toi qu’il y a une éternité, je lisais Frank Boizard et que donc, c’est par son biais que j’ai connu Jean-Pierre Chevallier…
        On dit qu’au coeur de la dégénérescence, son contraire…

  2. Et avec ça ils veulent supprimer le cash et interdire les virements à l’étranger (les déclarer dés 15000€)
    Je trouve au contraire une certaine cohérence et une grande conscience de ce qu’ils font.
    L’on ne peut pas dire qu’ils y vont à moitié. Leur respobsabilité ne sera jamais engagée. Nous paierons quoi qu’il arrive. C’est donc PARFAIT.

  3. bonjour,
    Pour en revenir au Royaume-Uni,
    la Livre Sterling partage avec le Dollar US, le statut de devise forte, achetée par les investisseurs..Ce n’est pas un hasard.La gestion à long terme de la Banque d’Angleterre ( BoE ) est de permettre à la Livre de devenir une grande monnaie de réserve internationale comme dans les années 1930 et maintenir la suprématie de Londres, première place boursière Européenne.
    Pour arriver à cet objectif, trois principes, : Une gestion monétaire indépendante, une stabilité des taux de changes, enfin une politique économique de faible inflation et de contrôle budgétaire.Ainsi, bon nombre de pays de l’ex puissance tutélaire ( Australie, Nouvelle -Zélande, Afrique du Sud, Pays du Moyens Orient ..) auront recours à la Livre pour diversifier leurs réserves..
    Il s’agit là, d’un grand retour de l’Angleterre sur la scène internationale et un exemple pour nous Européens.
    Le Franc Français était une monnaie bonne monnaie avec une assise internationale (avec le Franc CFA,,le Franc Pacifique…) c’est oublié tout çà.
    Bon, pour la suite, avec l’euro, on verra !
    Bonne soirée,merci.

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