Leverage des big banks : USA / Europe (2° trimestre 2016)

Des tableaux de chiffres, c’est bien, c’est clair, précis, complet mais ça demande un certain effort pour les interpréter alors que des graphiques permettent de voir d’une façon évidente certains aspects importants du sujet traité et finalement de mieux les comprendre…

Ainsi en est-il du multiple d’endettement des big banks too big to fail, le leverage qui montre clairement que pour la plupart, les big banks américaines (… c’est-à-dire des Etats-Unis) respectent les règles prudentielles édictées dans les années 80 par ce bon vieux Greenspan, à savoir que le total de leurs dettes ne doit pas dépasser 12,5 fois le montant de leurs capitaux propres

Document 1 :

RankBanks 2016 Q2LiabilitiesTangible equityLeverageCore Tier 1
1Citigroup1 647,69171,0869,6310,38
2Goldman Sachs825,83471,16611,68,62
3Wells Fargo1 739,28149,95211,68,62
4Bank of America2 014,50172,10511,718,54
5JP Morgan Chase2 287,04179,05212,777,83
6Morgan Stanley776,20852,66514,746,78
7State Street242,1813,20618,345,45
8Bk New York Mellon353,84518,50619,125,23
9Credit Suisse78437,16421,14,74
10Crédit Agricole Group1 697,3073,423,124,32
11BPCE Natixis1 691,3466,325,513,92
12BNP Paribas2 101,5970,429,853,35
13UBS959,14330,25431,73,15
14Société Générale1 4214035,972,78
15Deutsche Bank1 755,1948,136,492,74

… règle plus connue sous l’expression de ratio Core Tier 1 (d’origine, l’inverse du leverage en pourcentage) qui doit être supérieur à 8 %,

Document 2 :

Seules les (relativement petites) banques américaines State Street et Bank of New York Mellon sont loin de respecter ces règles prudentielles d’endettement.
Les autres banques américaines ont un leverage acceptable, seule Citigroup se détachant du lot en respectant les nouvelles règles édictées par ce bon vieux Greenspan après les turbulences financières des années 2008, à savoir un leverage inférieur à 10.

Document 3 :

Les banques européennes sont loin d’être fiables, en particulier les Gos banques françaises, les mécanos de la Générale étant les plusses pires après Deutsche Bank !
Bravo les artistes !

Comme je l’ai déjà écrit, Par ailleurs, il faut préciser pour les idiots inutiles voire nuisibles qui critiquent mes travaux, que la comparaison entre les banques européennes et américaine est fiable car, s’il y a des différences entre les règles comptables des deux côtés de l’Atlantique, elles sont finalement négligeables…

En effet, ces idiots qui prétendent que les banques européennes comptabilisent selon les règles IFRS les produits dérivés, ce qui gonfle leurs bilans alors qu’il n’en est pas de même aux Etats-Unis, se couvrent de ridicule car, quel que soit le système comptable, seules doivent être enregistrées les opérations qui ont eu effectivement lieu au cours de l’exercice.
C’est là un principe comptable universel appliqué en IFRS comme aux Etats-Unis et ailleurs.

Comme les produits dérivés sont des engagements à terme non réalisés, ils ne doivent donc pas être comptabilisés dans le bilan, mais hors bilan.
Ils portent généralement sur des montants considérables : de l’ordre de plus de 10 fois le total du bilan des banques, mais, à terme, une fois les sous-jacents levés, les gains et les pertes comptabilisés sont très faibles du moins si ces opérations ont été effectuées correctement.

Bien entendu, les Gos banquiers français refusent de présenter ces problèmes bancaires simplement de façon à ce que le bon peuple puisse les comprendre. Ils peuvent alors dire : vous voyez, les métiers de la banque sont très compliqués, faites-nous confiance, laissez-vous faire !
Et ça marche !

Le leverage des autres grandes banques présentant un risque systémique d’après la liste retenue par la BRI (Global Systemically Important Banks (G-SIBs) se trouve dans une zone intermédiaire entre celui de Crédit Suisse et celui de Deutsche Bank.
Les chiffres publiés par les banques asiatiques sont peu fiables. Les banques du Royaume plus ou moins Uni sont soit hors normes comme Bank of Scotland, soit, bien que londoniennes, exercent l’essentiel de leur activité à l’étranger comme Standard Chartered et HSBC.
Les banques italiennes et espagnoles sont engluées dans des situations dangereuses, ce qui rend non significatifs les leverages de celles qui font partie des G-SIBs
.

Une fois de plus, tout est simple.

13 réflexions sur “Leverage des big banks : USA / Europe (2° trimestre 2016)”

    1. super mega ragondin

      « l’euro est trop fort pour les uns, trop faible pour l’allemagne… »

      autrement dit : la monnaie a perdu son role de courroie de transmission entre les économies

      autrement dit : l’allemagne devrait être pénalisée par une monnaie plus forte reflétant la force de son économie, mais à sa place, c’est les pays du sud qui morflent.

      autrement dit : l’allemagne de schroder a engagé des réformes dites courageuses de chinoitisation de son peuple (via les mini jobs) pour profiter de la fixité absurde des taux de parité des monnaies et capter ainsi toute la demande dans l’eurozone. Ses résultats économique sont donc totalement misérables et insignifiants quand on voit que toute la demande de l’ue parvient à peine à générer assez de ressources au pays pour faire refluer sa dette.

      autrement dit : le fmi plaide discrètement pour une fin de l’euro. Cette fin est déjà en cours de réalisation car les taux des dettes divergent de longue date. Et les fameux « Titre de créance négociables » dont parle notre hote permettent de faire rouler les dettes des divers acteurs banques et état en les renationalisant au passage.

      Depuis quand la banque de france peut-elle « prêter des liquidités » aux banques si l’euro est une monnaie réelle ? Seule la BCE peut le faire si l’euro existe et est notre monnaie… sauf que l’euro est une monnaie qui n’existe pas.
      Un montage bidon très facile à détricoter. C’est juste que les banques centrales nationales ont pris la décision (absurde et contre toute logique économique) de fixer la monnaie à un même niveau.
      Ce qui peut être défait en un week end. Une simple annonce suffira en temps et en heure.
      Si notre peut commenter sur ce point, j’avoue que j’aimerais avoir son point de vue.

      la suite des évènements va être la suivante :
      l’inflation finira par arriver (ne confondez pas avec l’actuelle chute de l’euro qui est de la dépréciation)
      Quand toute les dettes seront renationalisées, on annoncera au bon peuple la « vérité ». enfin, la leur, celle de l’oligarchie des nuisibles corrompus à la solde des banksters.
      « L’euro n’a pas marché parce que les peuples sont égoistes méchants et ils puent. Alors c’est la fin d’un si merveilleux rêve. On doit démonter ça…Vous puez la merde bande de cons et connes  »

      Ils pourraient même laisser arriver à la présidence des « vilains zeurofobes » comme morue lepen ou des alternative fur deutschland en allemagne pour faire le sale job de démontage de l’euro.
      Le peuple aurait l’illusion de gagner, d’être en démocratie etc… Mais leur pouvoir d’achat et leurs économie pour leur retraite, faudra retourner au travail; même à 78 ans, comme quand un fond de pension us a fait faillite il y a quelques années.

  1. Le fonds Atlante…… ils se moquent non ?
    Moi, au lieu des les appeler Atlante 1 et Atlante 2, j’aurais préféré « Charybde » et « Scylla ».

    Ceci dit, Atlantide, ça reflète assez bien l’idée que l’on peut se faire de la destination réelles des sommes engagées par ces « institutions financières »…

  2. bonsoir,tiens tiens cela me rappelle quelque chose …!

    FRANCFORT (Reuters) – Deutsche Bank affiche le plus important déficit potentiel de fonds propres, devant Société Générale et BNP Paribas, parmi 51 banques européennes soumises à des tests de résistance selon la méthode de la Réserve fédérale américaine, a déclaré mardi l’institut allemand de recherches économiques ZEW.

    « Les banques européennes ne disposent pas des fonds suffisants pour compenser les pertes attendues en cas de nouvelle crise financière », dit ZEW dans un communiqué.

    Professeur de finances au sein de cet institut, Sascha Steffen a collaboré avec des chercheurs de la Stern School of Business, l’école de commerce de l’Université de New York et de l’Université de Lausanne pour effectuer des tests de résistance avec les méthodes employées par la Fed en 2016 et par l’Autorité bancaire européenne (ABE) en 2014 afin de comparer les besoins en capitaux et les niveaux d’endettement des établissements étudiés.

    Avec la méthode de la Fed, ces 51 banques européennes affichent un déficit cumulé de fonds propres de 123 milliards d’euros, avec en tête de liste Deutsche Bank (19 milliards), Société Générale (13 milliards) et BNP Paribas (10 milliards).

    Les deux banques françaises ont des capitalisations boursières nettement supérieures à ces manques théoriques, respectivement de 26 milliards et 55 milliards d’euros pour Société Générale et BNP Paribas.

    La situation est différente pour Deutsche Bank, dont la capitalisation boursière est inférieure à 17 milliards d’euros.

    La banque allemande a rejeté les conclusions de l’étude de ZEW.

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