Monétarisme pour les nuls : or, monnaies, banques centrales… (1° partie)

Un minimum de réflexion s’impose pour comprendre ce qui se passe sur les marchés financiers en faisant de petits détours incontournables…

Les économistes du XIX° prenaient souvent des exemples tirés de l’observation du travail des paysans qui formaient alors l’essentiel de la population.
Ainsi, Böhm-Bawerk a montré qu’en investissant un peu (de son temps) un paysan pouvait augmenter sa production et sa productivité, donc sa richesse.
Financiarisons son exemple…

Le paysan vend sa récolte de blé à un grossiste qui lui donne en échange des billets (de la banque centrale).
Si le paysan les garde sous son matelas en continuant à vivre en autarcie, cet argent ne circulera pas.
Le paysan n’augmentera pas sa richesse
.

Si au contraire, ce paysan utilise une partie de ces billets pour acheter du pain, il sortira de l’argent (de dessous de son matelas) qui ira dans le tiroir-caisse du boulanger qui pourra alors payer de la farine supplémentaire à son fournisseur qui pourra à son tour payer des paysans pour leur acheter davantage de blé dont le prix augmentera ce qui augmentera leur richesse…
Dans ce cas, l’argent circule. Le boulanger augmentera sa richesse de période en période ainsi que son fournisseur et d’autres paysans dont le nôtre.

C’est simple. Tout est simple. Tout le monde a compris.
Le concept de circulation monétaire est fondamental. Il conditionne (avec l’innovation et l’investissement) la richesse des nations et de leurs habitants.

Cette circulation monétaire est possible car le paysan et toutes les autres personnes qui lui sont économiquement liées dans ce circuit monétarisé ont confiance dans les billets qui circulent.
Là se trouve un problème important qui a été fort mal résolu pendant des siècles…

En effet, les hommes ont cru pendant longtemps que la monnaie (dont les billets de banque) a pour contrepartie l’or, ce qui est une grave erreur car, la véritable contrepartie de l’argent qui circule est la richesse créée qui en a été à l’origine, à savoir ici la récolte de blé de notre paysan, ce qui est une création de valeur.

L’or ne joue aucun rôle positif sur le plan monétaire. Pire même : le bombardier furtif B-2, Ben Bernanke, a montré dans ses premiers travaux académiques que la cause réelle de la crise de 1929, la Grande Dépression, a été l’achat de quantités très importantes d’or en particulier par la Banque de France.

En effet, en transposant ce problème dans l’exemple de notre paysan, s’il achète de l’or avec ses billets, il ne s’enrichira pas et il en sera de même pour toutes les personnes qui gravitent autour de lui (son argent ne circule pas, il est stérilisé).

En achetant des quantités très importantes d’or dans les années 20, les autorités françaises ont donc bloqué la circulation monétaire, ce qui a cassé la croissance des pays les plus développés au point de provoquer une crise très grave.

Dans les années 60, le général de Gaulle a voulu reprendre cette politique monétaire erronée en exigeant de l’or en contrepartie des dollars gagnés grâce aux excédents de la balance commerciale de la France, ce qui a provoqué une saine réaction des autorités américaines : le 15 août 1971, le Président Nixon, suivant les avis de ses conseillers (monétaristes), a décidé de ne plus rendre le dollar (US$) convertible en or.

C’est la date la plus importante de l’histoire économique moderne à partir de laquelle les monnaies sont définies les unes par rapport aux autres, sans être arrimées à l’or qui n’est qu’un métal dont le prix est déterminé en… dollars (US$) par les marchés.

A partir de cette 1° partie qui rappelle quelques bases fondamentales, la 2° partie permettra de comprendre les derniers développements des politiques monétaires et leurs conséquences, ce qui est fort mal compris généralement…

22 réflexions sur “Monétarisme pour les nuls : or, monnaies, banques centrales… (1° partie)”

  1. C’est n’importe quoi. L’achat d’or ne stérilise aucunement la monnaie puisque celle-ci reste dans le circuit : elle tombe dans la poche de ceux qui ont vendu l’or, qui peuvent ensuite consommer ou investir, et ainsi de suite…

  2. En poussant votre raisonnement, il faudrait promulguer une loi forçant tout citoyen à dépenser son argent en bien de consommation et donc interdisant toute accumulation de bien non-consommable et donc toute propriété privée « durable ».

    Finalement, vous êtes la quintessence du communisme.

    1. C’est ce qui peut être envisagé à relativement court terme avec d’une part l’adoption de taux directeurs négatifs (il suffit de lire les minutes de la FED pour constater que certains membres du board sont pour des taux négatifs et de rapprocher cela de Mario Draghi qui dit pouvoir prendre toutes les mesures qui s’imposent sans dire lesquelles bien évidemment), et d’autre part la suppression de l’argent liquide.
      De la sorte, vos revenus non consommés ce mois-ci devront l’être rapidement si vous ne souhaitez pas perdre de pouvoir d’achat du fait du taux négatif pratiqué par les banques évidemment au service du bien commun (en total respect de la constitution…). On est alors sûr de la circulation de la monnaie !
      Rien de tel pour diriger une économie avec un bel outil que sont les taux d’intérêts. Donc oui, je vous rejoins sur le terme de communisme (heureusement, la classe politique témoignant de son efficience et de son intégrité, on peut donc accepter raisonnablement une telle voie).

      Par ailleurs, l’or a nécessité de l’énergie pour être extrait et représente une réserve de valeur (revenu non consommés immédiatement mais conservé en vue d’une consommation ultérieure).
      Aussi, disposer d’une réserve de cash et de pièces de métaux précieux ne semble pas superflu, sauf à vouloir faire confiance intégrale au système financier d’une sanité exceptionnelle.

  3. Il y a un français qui a participé positivement à la mise à mort du système de Bretton Woods inaugurant la fin de la convertibilité or dollar… Je recherche mais trouve triste qu’on le passe constamment à la trappe. J’ai eu l’occasion de retranscrire un entretien avec lui, ce qui me l’a fait connaitre…

  4. J’ai retrouvé, il s’agit de Pierre Brossollete… Voici la partie afférente de l’entretien :
    -Je suis en train de me rendre compte que vous étiez donc Secrétaire du Trésor au moment de la fin de Bretton Woods, vous étiez Secrétaire du Trésor au moment où Nixon a supprimé les accords de Bretton Woods, en tout cas à cesser la convertibilité du …
    PB – Absolument ! J’étais le Directeur du Trésor, et je me souviens que Volker que j’ai bien connu à l’époque. Et puis il y a eu la Grande Négociation monétaire Internationale de 1963-64 dont tout le monde se plaignait.
    J’ai été le pivot en France, effectivement. J’ai été dans toutes ces formations, depuis le début. J’ai connu, et Rosa et d’autres Secrétaire d’Etat américain. Et cela a fini avec Volker avec qui j’avais de bonne relation et qui était un type intelligent.
    …..
    – Quel regard portez-vous sur l’accord de Bretton Woods, déjà comment ils étaient fait… (mn 17 :09)
    PB : Ecoutez ! Eh bien, c’était aussi con que peut l’être la monnaie européenne. C’était un truc artificiel quoi !
    Je crois que les gens étaient obsédés par le flottement des monnaies à partir de 30-31. Les anglais, c’est septemte 30. Et ils ont dévalués, et ils avaient une monnaie contrôlée…
    Et puis les américains ont dévalués en 1932 ou 33 enfin dès que Roosevelt l’a pu. Le bloc Or a existé, puis il s’est fractionné. En 36-37, le franc a flotté… Et on avait assimilé, beaucoup de gens ont pensé que cela avait été un désordre épouvantable, que ce flottement des monnaies, que cela poussaient à l’inflation, à la crise et tout et tout, alors que c’était un effet secondaire. A mon avis.
    Et donc, ils avaient tous la nostalgie de l’étalon-or. Pour rétablir l’étalon-or, en 1944-45, on a inventé, bon on a dit les parités doivent être fixes, et puis c’est surveillé par le Fond Monétaire, alors on peut… Et on le changera éventuellement en cas de déficit structurel, où je sais pas trop quoi, et c’est un système qui avait deux défauts. Il s’appliquait à une grande hétérogénéité de pays, des pays qui avaient des monnaies internationales comme les anglais, la livre Sterling et le dollar. Des pays petits, ou pas très grand, comme l’Italie, comme la France etc. qui étaient incapables d’obtenir un peu, surtout que nous on s’est tapé la guerre d’Indochine et d’Algérie, etc. Donc, des pays où on était pour de parité fixe et donc cela rassurait tout le monde. Et donc on a beaucoup trop figé, n’est-ce pas et c’était un peu un déshonneur que de dévaluer. Les anglais l’on fait une fois ou deux. Et nous, on l’a fait en 48, et puis en 58, et puis en 69. C’était tous les 10 ans, il fallait…

    -Finalement, cela parait logique aussi, si on est en régime de change fixe, de temps en temps de réévaluer pour …
    PB -Et puis il y a un moment, alors tout cela… Alors l’hostilité… D’abord beaucoup de pays avaient une conduite inflationniste, pas les allemands bien entendu. Mais les italiens, les français, les anglais, on maitrisait mal les choses. Il y avait eu des pénuries. C’était l’après-guerre, tout le monde avait fait sa sécurité sociale etc., bon très bien. Et nous on avait la guerre tout le temps, que ce soit l’Indochine, puis l’Algérie. Et donc le système de Bretton Woods était très C O N T R A I N G N A N T, surtout que les ajustements se faisaient rarement, dans le désordre et dans la nécessité.
    Et en plus, il s’était créé une forte critique des américains qui étaient par définition, détenant la monnaie de réserve, ils ne pouvaient être qu’en déficit des balances des paiements puisque tous les autres pays moins gros, moins importants, devaient défendre leur taux de change. Pour défendre leur taux de change, ils dévaluaient, etc. etc.
    Et donc c’était un système dans lequel où on mettait systématiquement en déficit les américains, à qui on a pompé leur or une grande partie, que cela a commencé à agacer. Et à un moment ils ont dit : « Il y en a marre, on garde notre or ». Etc.
    Et donc, on n’a pas flotté tout de suite. Cela a été le compromis de je sais pas quoi, de l’automne 75…
    – Les accords de la Jamaïque, ce n’est pas cela ?
    Jamaïque, etc. Et on a replâtré, etc. Et tout le monde, on s’est mis pas mal à flotter les uns par rapport aux autres. Et c’était un système beaucoup plus sage quoi.

    1. Dans cette note, on reconnait l’importance de Pierre Brossolette
      Extrait de http://www.asmp.fr/fiches_academiciens/textacad/larosiere/giscardpolmonetaire.pdf
      Intervention de M. Jacques de Larosière au colloque consacré à la politique internationale du Président Giscard d’Estaing le lundi 26 janvier 2004 au Sénat. Thème : VALERY GISCARD D’ESTAING ET LA POLITIQUE MONETAIRE INTERNATIONAL
      Extrait : Le système monétaire international issu de la deuxième guerre mondiale, connu sous le nom de Système de Bretton Woods, et fondé sur un régime général de parités fixes géré sous la juridiction du FMI, a commencé à se détériorer à la fin des années soixante sous les coups des déficits budgétaires et de la balance des paiements des Etats-Unis, déficits provoqués par la guerre au Vietnam et le financement inflationniste du Welfare State.
      Devant les difficultés croissantes du financement de son déficit extérieur, le gouvernement des Etats-Unis finit, le 15 août 1971, par suspendre unilatéralement la convertibilité en or du dollar. Cette décision -assortie d’une surcharge de 10 % sur les importations- aboutit en mars 1973 -après l’échec d’une nouvelle grille de parités fixes tentée en décembre 1971 aux termes de l’accord du Smithsonian- à un flottement quasi généralisé des monnaies. La révolution était totale. Il faut souligner ici que c’est Claude Pierre-Brossolette qui avait, dans une note du Trésor, dès 1967, prévu et conceptualisé la problématique des taux de change flottant.

  5. Giscard, l’homme qui ne comprenait rien
    Note perso : dans la suite de cet exposé, on comprend que Giscard ne semble pas aller dans cette voie :
    « D’abord, la rencontre des Açores à la fin de 1971. Le Président Nixon, le Secrétaire au Trésor Conally, et son adjoint Paul Volcker, vinrent rencontrer le Président Pompidou et Monsieur Giscard d’Estaing pour tenter de trouver un terrain d’entente sur l’avenir du système dont les bases juridiques avaient été sapées par la rupture du 15 août 1971. Or, dans cette circonstance, je me souviens que M. Giscard d’Estaing, sans remettre en cause l’inévitabilité d’une dépréciation du dollar, entendait en limiter la portée. Il souhaitait, aussi, restaurer la stabilité des taux de change, établir une nouvelle grille de parités et définir une nouvelle forme de coopération et de discipline internationales sous l’autorité du FMI. »

  6. Dans ce document, l’on pouvait lire :
    http://www.sscnet.ucla.edu/polisci/faculty/trachtenberg/ffus/FrenchFactor.pdf
    The French Factor in U.S. Foreign Policy during the Nixon-Pompidou Period, 1969-1974
    Marc Trachtenberg Department of Political Science University of California at Los Angeles July 19, 2010
    en note 54 in extenso ci-après remise dans le contexte : Pierre-Brossolette said at the time: “la flexibilité n’était pas seulement dans les taux de change; elle était également dans les esprits.”

  7. aussi, cette note : 51 Pompidou, Entretiens et discours, 2:37; Comité pour l’histoire économique et financière de la France, La France et les institutions de Bretton Woods, 1944-1994: Colloque tenu à Bercy les 30 juin et ler juillet 1994 (Paris: Ministère de l’Économie, des Finances et de l’Industrie, 1998), pp. 111-112. Note also a comment made at that conference by Pompidou’s economics advisor Jean-René Bernard. Pompidou, he said, “éprouvait une très grande difficulté à concevoir un système radicalement différent du système des parités fixes: je pense qu’il s’agit là d’une opinion quasi métaphysique, quasi religieuse…” Ibid., p. 125.

  8. Tant que j’y suis
    http://lexpansion.lexpress.fr/economie/la-grande-saga-du-tresor_18147.html
    Mais, en 1958, le général de Gaulle apporte dans ses valises des projets de libéralisation qui heurtent un Trésor tout emprunt du keynésianisme interventionniste en vogue après la guerre. Jacques Rueff, conseiller du Général, parle même d’ouvrir le marché des taxis parisiens. Trop, c’est trop ! De pionnier intrépide, le Trésor devient conservateur. Ses fonctionnaires redoutent un appel d’air jugé trop brutal. Jusqu’en 1958, la France était un pays plutôt fermé.  » Dans les réunions internationales qui se sont multipliées au moment de l’élaboration du traité de Rome, beaucoup de partenaires nous trouvaient archaïques « , se souvient Claude Pierre-Brossolette, qui a commencé sa carrière au Trésor avant d’en devenir directeur en 1971. L’économie était gérée par le ministère des Finances avec des procédures mises au point dans le cadre de l’économie de guerre : contrôle des changes, des prix, des taux d’intérêt, de la monnaie, encadrement du crédit. Seule la création du Marché commun forcera la France à s’ouvrir.

      1. Exact Eric ! J’avais fait un copier coller de l’article à l’époque de mes recherches… Mais là, si je teste le lien… on n’a plus de résultat. Il faut donc sauvegarder l’information pertinente lorsqu’on la trouve… car elle peut s’évaporer.

  9. Brossolette défait, les autres refont : En 1967, j’ai quitté le Trésor pour devenir secrétaire général du Conseil national du crédit car je voulais m’aérer un tout petit peu et Debré en avait accepté l’idée. Je partais d’ailleurs très fier d’avoir fait subrepticement supprimer le contrôle des changes, malheureusement rétabli après mai 68. Je suis resté au CNC jusqu’en 1971, tout en étant conseiller de M. Giscard d’Estaing revenu au ministère des Finances à partir de 1969.

  10. La valeur d’une monnaie c’est: ( dans le désordre)

    1) un outil d’échange.

    2) une réserve de capitaux.

    3) Un flux mobile, une circulation.

    4) des intérêts, de l’usure.

    5) une assurance, une confiance.

    6) une spéculation, une mise.

    7) une indépendance, une souveraineté.

    8) Une arme de soumission massive.

    9) un concept universelle.

    Quoi d’autres ?

    Et si nous parlons de richesse maintenant ?

    La richesse c’est aspirer toutes les valeurs qu’offre une monnaie…

    Demain, lorsque les peuples comprendront JP Chevallier, nous aurons une monnaie sans bankster, c’est une certitude…

  11. Rappel :

    Le Japon est la 3ème puissance économique du monde.

    Le Japon connaît le plein-emploi : il y a seulement 3 % de chômage.

    Samedi 23 janvier 2016 :

    Japon : 7 586 réfugiés demandent l’asile … seuls 27 réfugiés l’obtiennent !

    Le Japon est intransigeant : il a accepté seulement 27 réfugiés et rejeté la quasi-totalité des demandes d’asile en 2015. Les défenseurs des droits de l’homme pressent le gouvernement d’en accepter davantage. Le ministère de la Justice a indiqué samedi que le Japon avait reçu 7 586 demandes d’obtention du statut de réfugié – un record -, ce qui signifie que 99 % des demandes ont été rejetées.

    Parmi les demandeurs d’asile, cinq étaient syriens, et seulement trois d’entre eux ont obtenu le statut de réfugiés, loin derrière le flot de migrants qui sont arrivés en Europe en provenance de ce pays du Moyen-Orient dévasté par la guerre. Le Japon a longtemps été réticent à l’idée de laisser des réfugiés pénétrer dans sa société homogène et a fortement restreint le nombre de personnes acceptées.

  12. L’or n’est plus une monnaie au quotidien mais c’est toujours une réserve de valeur,
    donc une autre monnaie, surtout quand on entend les rotatives.
    Gardez votre monnaie papier je garde mon or.

  13. Des frères, un cultive et vend son blé au 2′,le 2′ vend son cochon au 3′,le 3′ vend sa charcut sur le marché.
    Le 3′ un jour essaie les cochons importés 10% moins chers.
    Résultat pour économiser 10% la famille fait faillite et perd 100%

    1. N’importe quoi. Votre système n’est pas fermé. le premier et le deuxième ont du blé et des cochons à vendre. Ils vont juste devoir s’aligner sur le prix du marché. Et si le charcutier ne le faisait pas, lui n’aurait rien vendu. Votre système est juste monopolistique, histoire d’évincer les outsiders.

  14. Joli l’exemple du paysan. Dans ce cas ce que je lui conseille c’est d’acheter d’énormes quantités de pain et le brûler. Comme ça ça demande en blé explosera! Et sa richesse aussi!

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