Natixis 3° trimestre 2013

La banque des frères Lehman a fait faillite en 2008 avec un multiple d’endettement (mon µ), le leverage, de 32 mais les grosses têtes de Natixis réussissent à survivre avec un leverage réel de 33,9 à la fin de ce dernier trimestre, ce qui correspond à un ratio Core Tier 1 réel de 2,9 % très loin des exigences de ce bon vieux Greenspan,

Document 1 :

Natixis2012 Q22012 Q42013 Q12013 Q22013 Q3
1 Assets561,5528,4545,4552,5523,6
2 Equity1919,51918,617,7
3 Preferred st-----
4 Goodwill2,82,72,82,82,7
5 Tangible eq16,216,816,215,815
6 Liabilities545,3511,6529,2536,7508,6
7 Leverage (µ)33,730,532,73433,9
8 Tier 1 (%)33,33,12,92,9

Sommes en milliards d’euros.

La situation de Natixis se détériore depuis ces derniers trimestres : les capitaux propres baissent plus rapidement que le total des dettes ! Ses dirigeants n’ont vraiment rien compris aux problèmes élémentaires de gestion bancaire…

Il faudrait augmenter les capitaux propres de 32,5 milliards d’euros pour que Natixis respecte les règles de bonne gestion prudentielle.

Document 2 :

Natixis est l’entité cotée de l’usine à gaz BPCE créée par le principal collaborateur de notre histrion ignare.
Les dirigeants de ces deux Gos banques ne parlent pas évidemment des 50 milliards d’euros que la Banque de France leur prête chaque jour en mettant en pension des titres dans le cadre des Titres de Créances Négociables, dont 19,4 milliards pour Natixis (pour 15 milliards de capitaux propres !) au seul titre de Certificats de dépôt

Document 3 :

Les grandes banques françaises fonctionnent bien comme les Gos Banques de l’ex-URSS : elles achètent des bons du Trésor français, les mettent en pension auprès de la Banque centrale et elles reçoivent ainsi de l’argent quasiment gratuitement pour leurs besoins !
Pour l’instant, ça marche. Tout va bien : il n’y a pas eu de tsunami mais le marché interbancaire est complètement bloqué dans la zone euro.
Les liaisons entre les hommes politiques et les dirigeants des Gos banques françaises sont très dangereuses. Les usines à gaz que sont Natixis et BPCE ont surtout l’avantage de faire gagner de l’argent sans trop se fatiguer à la nomenklatura, ce qui permet entre autres d’alimenter discrètement et impunément les caisses de partis politiques.
Heureusement que peu de gens lisent ce que j’écris car ça fait peur !

Cliquer ici pour voir les résultats de Natixis d’où sont extraites ces informations.
Cliquer ici pour lire les données de la Banque de France sur les Titres de Créances Négociables (TCN).

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