Petits Suisses, grand refuge

Les rendements des bons bons à 10 ans du Trésor helvète ont atteint un plus bas historique en ce début d’après-midi 4 mai après la publication des chiffres de l’emploi aux Etats-Unis à 0,656 % et ceux du Bund à 1,588 % données Bloomberg,

Document 1 :

L’écart relatif de ces rendements est monté lui aussi à des sommets, ce qui signifie que les bons spéculateurs, ceux qui voient juste et loin, craignent encore une détérioration de la situation dans la zone euro avec l’élection du petit père des peuples euro-zonards,

Document 2 :

L’écart relatif entre les rendements des mauvais bons à 10 ans du Trésor français a lui aussi remonté par rapport à ceux du Bund aux alentours de 80 %,

Document 3 :

Le socialisme nationaliste allemand a été dévastateur. Le socialisme européaniste l’est et le sera lui aussi, mais il sera heureusement moins cruel mais plus durable.

14 réflexions sur “Petits Suisses, grand refuge”

  1. http://www.lefigaro.fr/flash-eco/2012/05/04/97002-20120504FILWWW00583-la-norvege-se-mefie-de-la-zone-euro.php

    Bon OK, ils sont assis sur des puits de pétrole. Mais quand même, on peut pas dire qu’ils gèrent mal leurs affaires ces petits Norvégiens.
    Petite précision: j’y ai vécu. Je me rappelle de débats enflammés au Parlement pour savoir… comment affecter les excédents budgétaires…. (éducation, infrastructures, retraites, etc….).
    Le pays est riche, le pays est taxé (l’essence est plus chère en Norvège qu’en France !) mais le pays a une vraie vision à long-terme et essaie de garantir les ressources des générations futures plutôt que de les faire crouler sous des dettes….

  2. Jeudi 3 mai 2012 : les banques espagnoles ont dans leurs livres 225 milliards d’euros d’actifs pourris.

    « Les banques espagnoles ne reconnaissent pas tous les risques. Beaucoup de leurs débiteurs sont les promoteurs immobiliers, avec des capitaux propres négatifs, ils ne peuvent même pas payer les intérêts de leur dette », a déclaré jeudi Fernando R. Rodriguez de Acuna, président du conseil, dans une interview téléphonique accordée à Reuters.

    Rodriguez a déclaré que, selon les données publiées par 92 % des banques espagnoles à la fin de l’année 2011, les crédits problématiques pourraient s’élever à 225,200 milliards d’euros, près de 50 milliards d’euros de plus que les dernières données officielles de la Banque d’Espagne, datant du premier semestre de 2011.

    « Los bancos no reconocen todos los riesgos. Muchos de sus deudores son promotoras inmobiliarias con un patrimonio negativo, que no pueden ni siquiera pagar los intereses de su deuda », dijo el jueves Fernando R. Rodríguez de Acuña, presidente de la consultora, en una entrevista telefónica con Reuters.

    Rodríguez dijo que, de acuerdo con los datos publicados y extrapolados por el 92 por ciento de los bancos y cajas al cierre de 2011, el crédito problemático del sector podría ascender a 225.200 millones de euros, casi 50.000 millones por encima de los últimos datos oficiales del Banco de España, que datan del primer semestre de 2011.

    http://lacartadelabolsa.com/leer/articulo/un_informe_advierte_de_mas_riesgo_inmobiliario_para_la_banca

  3. Il faut annexer la Norvège !!!!! (enfin, surtout les norvégiennes <3 )

    C'est quand même marrant que des gens prêtent à l'allemagne à 2 et 5 ans… que l'allemagne rembourse (ou pas…) c'est en euros qu'elle remboursera…
    donc si entre-temps l'euro se prend -30 à -40% de dévaluation… ceux ayant prêté à cette échéance auront récupéré leur argent en euros dévalués Et donc auront beaucoup perdu en capital…

    Donc je comprends encore moins que l'allemagne ait emprunté à des taux négatifs en novembre.
    Y'a quelqu'un pour m'expliquer svp ? (pas les stratéges obligataires des 4 too big français, merci d'avance)

  4. Après réflexion et vu le programme de Hollande, je ne suis pas certain que le taux d’intérêt de la dette française reste bien longtemps un indicateur fiable … En faisant pression sur nos banques « too big too fail » et en détournant l’épargne des français des placements productifs vers de la dette d’Etat, il est possible de créer une demande artificielle forte pour notre dette souveraine. Cela s’ajoute aux pressions vers la BCE pour acheter plus de dettes existante, de créer des euro-bonds pour diminuer l’offre et de diminuer les taux d’intérêts européens. Toutes ces manipulations politiques du marché libre ont pour effet de diminuer les taux d’intérêt de cette dette … Il est donc fort possible que par anticipation de ces phénomènes annoncés, l’élection de FH n’aboutisse pas à une explosion des taux comme généralement anticipé … Bien entendu, une tel politique n’a d’effets positifs qu’à très court terme. En échange, elle sacrifie l’investissement productif donc la croissance future et évite bien entendu les réformes nécessaires. Un autre effet pervers est qu’elle permet à de nombreux acteurs extérieurs de se débarrasser de la dette française qui les encombre. En diminuant la dépendance mutuelle des autres pays européens à la France par possession de sa dette, cela augmente fortement les chances d’explosion de la zone euro à nos dépens suite à dévaluation massive de notre monnaie.

  5. Les flux qui se détournent de l’investissement productif pour mobiliser encore plus l’épargne des particuliers : juste le contraire des principes monétaristes (avérés) de Mr Chevallier. C’est bien, accumulons et serrons-nous la ceinture…..

  6. Il me semble que le babar en pédalo a dit qu’il allait relever le plafond du livret Ahahaha (car il est, paraît-il, indexé sur l’inflation. enfin, seuls les natixiens croient à cette fable..) pour immobiliser l’épargne des français… et prêter à une économie réelle… qui est en pleine nécrose… (appareil productif totalement inadapté aux évolutions futures et technologiques)

    mais par simple décret, voire par des tours de passe-passe comptables, cet argent pourrait être redirigé vers l’achat de dettes de l’état.

    On fait décidément beaucoup de chose avec le fric des autres… comme l’a si bien M.Friedman

    Puis si ça suffit pas, ils peuvent aller jusqu’à la solution testée en argentine au début des années 2000.

    Ou même avoir décidé de travailler secrètement au démantèlement de l’euro (depuis le temps que tout le monde dit que cette monnaie est un frankenstein) et annoncer d’un coup la nouvelle… juste après l’élection 2013 en allemagne.
    (car après, aucun des gros pays n’a d’élection avant longtemps, les gouvernements en place auraient donc au moins 4 ans pour remettre le pays en marche)

  7. Je reviens sur l’étude précédente. En commentaire, Sevgi relate : « …. baisse de la population active … » . Me vient une réflexion, on ne parle jamais des chiffres démographiques au regard des chiffres économiques. La population mondiale croît d’année en année, or les technologies remplacent de plus en plus la main d’oeuvre; N’y a t-il pas là des questions à se poser ?.

      1. … et Foxconn Technology Group de compliquer l’équation… en remplaçant 500 000 ouvriers chinois par… des robots ! 🙂 Bonne ? ou mauvaise 🙁 nouvelle ? Qui pourra le dire saura peut-être se positionner intelligemment sur le marché de la robotique…

  8. EU,US….il fallait faire faillite aux banques européennes et non les soutenir.
    Il fallait défaire les liens de l’€ qui empêche toute dévaluation.
    Les US ont néttoyé leurs banques , cassé la spéculation immo , bradé des immo , cassé les industries automobiles moribondes , mis les pertes en charge des actionnaires.
    Rien en Europe
    La misère euro est toujours en attente , les banques moribondes sont toujours là , rien ne repartira.
    Il faut de toute évidence casser les banques eu , les immo euro , les prêts immo , les entreprises moribondes euro.
    Rien ne repartira sans assainissement.
    La responsabilité incombe aux dirigeants européens.

    1. Le problème de l’euro, c’est que ses créateurs qui avait intelligemment anticipé le problème actuel pensait qu’avec des gens intelligents, cette possibilité pousserait les dirigeants politiques vers des politiques de convergence économique raisonnable. Mais cela supposait des visions à long terme qui n’existe que dans les pays du Nord. Tout ce que les dirigeants des pays du sud ont rapidement compris, c’est que la bière était en self-service et qu’au lieu de payer, il suffisait de noter ses consommations. Il faut donc maintenant payer les ardoises et rien n’a été prévu. En plus, nous sommes maintenant des alcooliques qui ont besoin de leur dose à tout prix …

  9. Samedi 5 mai 2012 :

    Le glas sonne pour l’Espagne.

    Le glas se remet à sonner sur l’économie européenne et, par extension, sur les marchés mondiaux. Cette fois, les mauvaises nouvelles partent de l’autre rive de la Méditerranée : une Espagne en situation critique pourrait occuper l’actualité des prochains mois.

    Depuis la Grèce, le scénario, connu, obéit à une mécanique infernale. Quelles sont les étapes qui ne manqueront pas de se produire avant la fin 2012 ? L’État espagnol devra lever des fonds pour rembourser la part de sa dette arrivant à échéance. La situation se dégrade si vite que les investisseurs exigeront des taux d’intérêt intenables. Le gouvernement en appellera à la solidarité européenne ; l’audit mené sans doute encore par la « troïka » (Communauté européenne, BCE et FMI) rendra un diagnostic attendu : l’Espagne est incapable, à moyen ou à long terme, d’honorer la plus grande partie de sa dette. Les créanciers perdront donc les fonds prêtés. Ceux qui devront prendre les pertes seront d’abord les banques privées, sommées depuis des années de souscrire les bons émis par leur propre ministre des Finances.

    C’est là qu’interviendra la variante espagnole, différente du cas grec ou irlandais. Ces banques espagnoles sont parmi les plus importantes du monde. Plusieurs ont été déclarées « systémiques » par les autorités monétaires internationales, c’est-à-dire susceptibles, en cas de faillite, d’entraîner la totalité du système financier planétaire. En clair, les pertes liées à un défaut de l’État espagnol feraient exploser l’Europe, et en suivant, le reste du monde.

    Donc, il n’y aura pas le choix : il faudra renflouer, et la facture sera très lourde pour les rares cautions de la zone. Le singulier suffirait en l’espèce : la seule garantie digne de ce nom se nomme l’Allemagne, dont la capacité de résistance se trouverait alors mise à rude épreuve. Dès lors, le colmatage impératif deviendrait le seul sujet de conversation des chefs d’État d’Occident, reléguant aux calendes « grecques » d’hypothétiques plans d’investissement ou de relance.

    D’autant que le cas espagnol illustre à quel point le mal est ancien, profond et récurrent. Le déséquilibre de l’économie ibérique date de près de vingt ans, quand il devenait nécessaire de trouver un relais aux premières décennies de démocratie, de transferts européens et de comblements des retards en tous genres. Au lieu d’une croissance certes lente, mais solide et structurelle, on préféra une fuite en avant, fondée sur le développement immobilier, des réseaux de transports surdimensionnés, des équipements publics aberrants. À titre d’exemple ou de symbole, on peut citer l’un des plus beaux aéroports d’Europe, à Ciudad Real, près de Madrid, censé absorber le trafic low-cost. L’aéroport est neuf, superbe… et vide. Une structure fantôme, inutile, dramatique.

    Le résultat de ces politiques à courte vue ? Un système bancaire espagnol chargé d’actifs surévalués, donc de pertes potentielles, une spécialisation à outrance de la main-d’œuvre locale, mise au chômage en même temps que s’arrêtaient les innombrables chantiers de la Péninsule. Le travail n’est pas près de revenir, à moins, bien sûr, que des apprentis sorciers ne décident de relancer pour quelques mois encore la folie furieuse, pour finir en krach plus dramatique encore.

    La seule solution passera par une restructuration de la société espagnole, de fond en comble, supposant notamment un effort titanesque de formation, que le pays ne pourra assumer sans aide extérieure ; et avec peut-être aussi un début de tutelle : il fut révélateur de constater que les milliards d’euros libérés par la Banque centrale européenne furent utilisés par les banques espagnoles ces dernières semaines à… racheter à bas prix leurs propres dettes pourries.

    La tentation du pire anime une population désespérée, et l’Europe se doit de constater que son bien commun le plus précieux, la démocratie, pourrait se trouver en danger, ne serait-ce qu’en raison des scandales de corruption dans les « comunidades », les entités régionales, toutes en quasi-faillite. Il est terrible d’ajouter à ce sombre tableau la brusque déconsidération de l’un des derniers ciments du pays, la famille royale, dont l’image est écornée par plusieurs scandales, touchant même la personnalité du roi.

    Pour les pays de l’Union approche le moment de vérité, où les choix du long terme devront prendre le pas sur ceux du court terme.

    Philippe Dessertine, économiste.

    http://www.sudouest.fr/2012/05/05/le-glas-sonne-pour-l-espagne-706439-4668.php

  10. Je me demande si la BNS n’empêche pas le franc suisse d’augmenter trop afin de protéger ses banques. J’ai lu que dans la plupart des pays de l’Est, les emprunts immobiliers avant la crise se faisaient souvent en suisse et en franc suisse à cause du taux d’intérêt beaucoup plus avantageux. Si le franc suisse s’appréciait trop, la plupart de ces emprunteurs seraient incapables de rembourser leurs mensualités et devraient faire défaut. Les banques suisses devraient alors réévalués leurs comptes avec ces pertes massives …

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