USA : turbulences et croissance normale

Les turbulences sont toujours aussi fortes aux Etats-Unis : les Américains ont augmenté leur épargne de 73 milliards de dollars dans la semaine finissant le 1° octobre et l’ont diminué de 55 milliards au cours de la semaine suivante !

Document 1 :

Malgré ces fortes variations, M2-M1 augmente sur une pente remarquablement régulière de 4,9 % d’une année sur l’autre depuis le 1° août 2011,

Document 2 :

En conséquence, la tendance lourde de la croissance du PIB réel fluctue bien autour de la normale,

Document 3 :

Le bombardier furtif B-2, Ben Bernanke est peut-être en train de réussir à prolonger cette croissance normale en cassant le cycle qu’initiait précédemment la Fed avec ce bon vieux Greenspan,

Document 4 :

Un rappel, ce graphique s’interprète de la façon suivante : quand l’écart (entre les rendements des Notes à 10 ans et à 2 ans) est élevé, la croissance du PIB réel est trop forte et la Fed s’apprête à créer une récession, et inversement, quand cet écart est bas, la croissance est trop faible et la Fed s’apprête à la faire repartir (trop fortement…),

Document 5 :

Les risques de tsunami en Europe entretiennent une atmosphère d’anxiété aux Etats-Unis qui ralentit la croissance et qui perturbe beaucoup les Américains, ce qui les avantage finalement.

23 réflexions sur “USA : turbulences et croissance normale”

  1. Vendredi 19 octobre 2012 :

    A propos des régions espagnoles :

    La région espagnole des îles Baléares a annoncé vendredi qu’elle demanderait une aide de 355 millions d’euros au fonds de secours créé par l’Etat central, se joignant ainsi aux six régions ayant déjà réclamé plus de 16 milliards d’euros d’aides.

    Elle est la septième région à solliciter le fonds de liquidité (FLA) annoncé en juillet par le gouvernement espagnol et activé fin septembre.

    Avant elle, la Catalogne a réclamé 5,023 milliards d’euros, Valence dit avoir besoin de 4,5 milliards et l’Andalousie, région la plus peuplée d’Espagne, a demandé 4,906 milliards. La région de Castille-La Manche, très endettée, a annoncé qu’elle demanderait une aide de 848 millions d’euros, la région de Murcie a prévu de réclamer 527,9 millions et les îles Canaries sollicitent, elles, 756,8 millions.

    A propos des banques espagnoles :

    Pourcentage des créances irrécouvrables de 1962 à 2012 :

    http://www.zerohedge.com/sites/default/files/images/user5/imageroot/2012/10/20121018_spaindelinq.png

    Banques espagnoles : plus d’un crédit sur dix douteux.

    Le taux de créances douteuses des banques espagnoles, qui bénéficient d’un plan d’aide européen, a enregistré en août un record historique, avec plus d’un crédit sur dix douteux, selon les chiffres publiés jeudi par la Banque d’Espagne. Les créances douteuses, principalement des crédits immobiliers susceptibles de ne pas être remboursés, ont atteint 10,51% du total des crédits en août, avec 178,579 milliards d’euros, atteignant le plus haut niveau depuis le début de la série statistique en 1962.

  2. Vendredi 19 octobre 2012 :

    Un message pour tous les petits bisounours qui disent, qui répètent, qui répètent encore : « L’Allemagne paiera ! L’Allemagne paiera ! L’Allemagne paiera ! »

    Merkel : pas de recapitalisation directe rétroactive des banques espagnoles.

    « La recapitalisation directe des banques espagnoles ne sera pas possible à titre rétroactif », a affirmé vendredi la chancelière allemande Angela Merkel, douchant les espoirs des Espagnols mais aussi des Français qui avaient plaidé pour un tel dispositif.

    « Les banques espagnoles ont un programme selon lequel elles peuvent être recapitalisées et il n’y aura pas non plus de recapitalisation directe à titre rétroactif », a affirmé Mme Merkel dans une conférence de presse à l’issue du sommet européen de Bruxelles.

    « Quand la recapitalisation sera possible, elle sera seulement possible pour l’avenir », a-t-elle ajouté.

    La France souhaite que la recapitalisation directe des banques soit rétroactive et bénéficie, dans certains cas, aux établissements espagnols, afin que leur sauvetage ne pèse pas sur la dette de ce pays. « Nous avons plaidé pour la rétroactivité », avait affirmé en juillet le ministre français des Finances, Pierre Moscovici.

    Mais depuis jeudi, Madrid voit s’éloigner la possibilité de bénéficier très rapidement d’une recapitalisation directe de ses banques par le pare-feu de la zone euro, le Mécanisme européen de stabilité (MES).

    « La recapitalisation directe des banques aura lieu en 2013, mais quand, on ne le sait pas encore », a affirmé le chef du gouvernement italien, Mario Monti.

    Moins optimiste, un diplomate européen a estimé que les banques espagnoles ne seront pas recapitalisées avant fin 2013, probablement 2014.

    (©AFP / 19 octobre 2012 14h36)

    1. @ BA : certains « bisounours » – dont moi il y a quelques jours sur ce site – utilise(nt) l’ironie quand ils disent « L’Allemagne paiera »… A bon entendeur…

      Pour l’Europe – cette usine à gaz contre-productive – il est compris par tout le monde sur ce site qu’elle est entrée dans une très longue phase descendante qui la condamne à une mise sous perfusion dans le but d’éviter de la voir s’enflammer.

      Qu’il y ait restructuration ou pas de ses industries, de ses économies réelles, la croissance sera au mieux tantôt molle, le plus souvent « négative ».

      En 2030 (demain), 60 à 70% de la middle class sera asiatique (zone pacifique dans son ensemble).
      Celle européenne stagnera en nombre et décroîtra en pourcentage.

  3. Encore une région espagnole qui coule aujourd’hui : c’est la deuxième pour aujourd’hui, ça va trop vite, je n’arrive plus a suivre.

    Espagne : deux nouvelles régions demandent une aide financière à l’Etat.

    Les régions espagnoles des îles Baléares et des Asturies ont annoncé vendredi demander une aide d’un montant total de 616,7 millions d’euros au fonds de secours créé par l’Etat central, se joignant ainsi aux six régions ayant déjà réclamé plus de 16 milliards d’euros.

  4. Un exemple ci-après pour redonner de l’imagination aux Cassandres et autres pleureuses professionnelles qui nous saoulent avec leur discours d’apocalypse :

    http://www.lesechos.fr/entreprises-secteurs/tech-medias/actu/0202312425740-le-bras-arme-d-intel-dans-le-capital-risque-s-interesse-aux-talents-europeens-501136.php

    Il ne faut pas négliger plusieurs aspects :
    – L’Europe devance largement l’Asie en matière de brevets, et concurrence les E.U.
    – Les dirigeants politiques européens ne cesseront pas leurs efforts pour éviter au 21ème siècle les holocaustes du siècle précédent,
    – Les E.U. ne laisseront ni la Chine ni l’Allemagne leur prendre leur leadership, mais ils ont besoin d’une Europe et d’une Chine en bonne santé.

    L’euro et le dollar vont certes muter, mais il n’y aura pas de fin du monde sous forme d’hyper inflation ou d’hyper déflation. Ce qui n’empeche pas que, certes, la France avec ses banques hyper endettées et ses engagement dans le MES(s) va voir son niveau de vie baisser (contrairement certains de ses voisins). Le capital risque va réussir a s’imposer, le niveau d’imposition redescendra (partant du plus haut, il ne peut que redescendre).

      1. Monsieur Chevallier,

        Je rencontre régulièrement des consultants en intelligence économique qui, comme aurait dit Coluche, essaient de vous vendre de l’intelligence quand ils n’ont pas un échantillon sur eux 🙂 A l’avenir, je conseillerai à certains d’entre eux le consultation de votre site.
        Peut-être surveillez-vous les statistiques de connexion concernant votre site (?) ; sans chercher à avoir la réponse et considérant l’état d’esprit de nos contemporains, je vous demande toutefois de ne jamais cesser de prêcher : ce n’est pas complètement le désert, des gens clairvoyants vous lisent et vous entendent.

  5. Dette publique de la Grèce :
    2007 : dette publique de 107,4 % du PIB.
    2008 : dette publique de 112,6 % du PIB.
    2009 : dette publique de 129 % du PIB.
    2010 : dette publique de 144,5 % du PIB.
    2011 : dette publique de 170,6 % du PIB.

    France : le Parlement s’inquiète de l’accumulation des engagements pris pour soutenir la Grèce.

    Dans son rapport, le député Christian Paul (PS) chiffre à 50,8 milliards d’euros les prêts à la Grèce devant être garantis par la France dans le cadre du Fonds européen de stabilité financière ; « il ne s’agit pas de prêts, mais bien de pertes que les Etats de la zone euro acceptent de consentir vis-à-vis de la Grèce ».

    Source : lesechos.fr, mardi 7 août 2012.

    http://www.lesechos.fr/economie-politique/france/actu/0202205724179-le-parlement-s-inquiete-de-l-accumulation-des-engagements-pris-pour-soutenir-la-grece-351001.php

    Lundi 22 octobre 2012 :

    Grèce : déficit et dette publics 2011 pires qu’annoncé.

    Le déficit et la dette publics de la Grèce pour l’année 2011 ont été révisés à la hausse. Elles atteignent désormais respectivement 9,4% et 170,6% du PIB, selon des données provisoires rendues publiques lundi par l’Autorité des statistiques grecques (Elstat).

    Les premières estimations d’Elstat, en avril, avaient chiffré le déficit à 9,1% du PIB, très proches de la prévision budgétaire pour 2011 de 9%. La dette publique était, elle, calculée à 165,3% du PIB, alors que le pays est censé la ramener à 120% du PIB en 2020, selon l’accord signé avec ses bailleurs de fonds.

    Cette aggravation statistique des performances découle surtout de la révision à la hausse de l’ampleur de la récession en 2011, a relevé Elstat dans un communiqué.

      1. M. Chevallier,
        Comment analysez-vous ce qui est en train de se passer en europe. Les européens ont l’air plus unis que jamais est déterminés à aller vers plus de fédéralisme.
        Qu’en pensez-vous?
        Cdt

        1. @ Daniel,

          Cher Monsieur, permettez-moi de répondre, non pas à la place de notre ôte de qualité – Mr Chevallier – (ce serait grossier et je n’en ai pas les compétences), mais permettez-moi, en guise de début de réponse à votre question d’actualité, de partager avec vous un peu de la parole de Charles Gave qui dirait que l’Euro, c’est un peu comme la ligne Maginot qui ne devait jamais céder…

          http://www.dailymotion.com/video/xck13c_charles-gave-euro-ligne-maginot-mem_news

          Nous ne pourrons pas dire que nous n’avons pas été prévenus, maintes et maintes fois.
          Cordialement.

          1. Oui ! Comme je l’ai toujours écrit : tous les monétaristes ont toujours prédit, depuis le début du projet de monnaie unique européenne, que ce serait un échec à terme,
            CG a eu l’intelligence d’en tirer les conclusions rapidement en s’installant depuis longtemps à l’étranger, en particulier à HK, car il a très bien compris qu’il ne le serait jamais en France

        2. Les européens ont l’air plus unis que jamais est déterminés à aller vers plus de fédéralisme : lesquels ? cf. les manifestations anti Bruxelles et autres défenseurs de la souveraineté nationale, en particulier les Français !

          1. M. Chevallier,
            Mon propos n’est pas de polémiquer avec vous car je suis votre blog très régulièrement et en partage les idées.
            Nous vivons probablement une époque historique et passionnante (quelle qu’en soit l’issue). Aussi, j’essaye autant que faire se peut, d’en comprendre les tenants et les aboutissants. C’est pourquoi il me semble plus qu’utile de bien décrypter les informations qui nous parviennent. Votre blog y contribue d’ailleurs fort bien. Soyez-en remercié.
            Cependant j’ai le sentiment qu’il est en train de s’opérer au sein de la zone euro, l’allemagne en tête, un changement stratégique et de communication, notamment sur l’idée de fédéralisme. Je ne dis pas que c’est bien ou mauvais c’est juste un constat de ma part. Et je souhaitais avoir votre point de vue.
            Au plaisir de vous lire.

            @Homer: Merci pour le lien. Je connais C.G pour avoir lu tous ses livres et partage sa vision. Je recommande d’ailleurs vivement la lecture de ses ouvrages.

          2. La nomenklatura €-zonarde a toujours voulu mettre en place une structure politique dominante en Europe ou du moins en €URSS (un Etat supra national), en commençant par 1 monnaie unique, donc en faisant disparaitre les nations, elle est maintenant + explicite, tout ceci pour faire face aux US, rien de nouveau donc…

  6. L’histoire se répète parfois, mais aux états Unis, il y a eu une guerre pour aboutir à un renforcement du gouvernement fédéral. Les US ont un siècle et demi d’avance, un vécu qui entraine des différences de mentalité importante, jouant sur l’économie totalement différente entre l’€URSS et les US.
    Je ne fais aucun rapprochement, juste un constat.
    L’asservissement des peuples est bientôt finalisé pour les pays du sud. La mise en esclavage est en cours.
    Les lois permettant de camoufler tout cela se mettent en place en Espagne par exemple (interdiction de filmer la police, répression violente, développement des prisons avec projet de privatisation de ces dernières etc…).
    Ne pas confondre pessimisme et réalisme.

  7. @ Homer . Je vous remercie ( un peu tard !, le temps pour moi de la réflexion afin de m’exprimer posément ) pour le lien concernant les propos de Ch Gave.

    Je l’ai écouté avec beaucoup d’attention et d’intérêts. Je ne conteste pas son analyse, dans son ensemble.
    Cependant, à un moment, dans ses propos, il s’appuie sur un passé qui touche au vécu des Siens ( très douloureux et sur une longue époque ), pour ajouter du poids à son analyse concernant la situation présente, et ce en faisant totalement abstraction de l’Histoire.
    Pour moi, c’est insupportable !.
    Mr Gave n’a probablement pas pris la mesure quant aux conséquences que pouvaient engendrer ses propos touchant à sa sphère personnelle, dans le cadre historique dont il ne tient absolument pas compte.
    Patriotisme français ?, par atavisme ? ( de quoi me parle-t-il à propos des allemands ?! )….
    Oui, bien sur !, surtout quand on est parti faire ses affaires à Hong Kong !.
    Mr Gave, des Alsaciens, des Lorrains, des Allamands vous lisent…
    Choisir son camps ?…….. . On en revient là ?.
    Pour ma part, je ne choisirai jamais un « Camps » !, parce que je refuse de tirer sur une partie de ma Famille à cause d’une frontière voulue par des « gens de politiques », le Q au gras et bien à l’abri des bombes qu’ils larguent sans en mesurer les conséquences !.
    Le travailleur français ou allemand se demande-t-il tous les matins : je vais bosser dur pour niquer le « salop » du Pays d’en face ! ? = Non !.

    Mr Gave, je sais que vous lisez le site de Mr Chevallier !. Votre Père et votre grand-Père, après avoir fui l’annexion, étaient Officiers dans l’Armée des français. J’espère pour eux qu’ils n’ont jamais eu Devoir à tirer sur un membre de leur Famille dans le camps adverse !, et vice et versa !.

    ———-
    Désolée JP, désolée Vous Tous, mais je ne pouvais pas laisser divulguer, en l’état brut de décoffrage, certains propos.

    Bien à vous tous.

  8. @ BFA : contrairement à vous, je ne me permets d’interpréter les propos de CG – « choisir son camp » – comme vous le faites ; si je dois le faire, il me plaît de penser que le sens est qu’il faut choisir son camp entre les klepto-eurocrates et la liberté… Je pense que c’est ce qu’avait Gave en tête, mais que l’exercice de la prise de parole en situation cours magistral est un exercice difficile à contrôler entièrement.

    Par ailleurs, merci de la régularité avec laquelle vous partagez vos réflexions et réactions avec les autres lecteurs. Cordialement.

  9. L’OAT fléchit de nouveau.. je le sais je le trade 😀 je peux vous faire le suivi intraday 😀 En PV. encaissé partiellement je garderai dans tous les cas une position longtermiste.

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