Zone € : création monétaire, donc récession (novembre)

Les derniers chiffres des agrégats monétaires de la zone euro publiés par la BCE montrent que l’agrégat M1 a encore augmenté en octobre et novembre de 92 milliards d’euros et de 340 milliards en 7 mois (depuis mai dernier) pour atteindre un sommet historique de 5 118 milliards d’euros, les malheureux euro-zonards ne pouvant plus épargner davantage (M2-M1)…

Document 1 :

De l’argent non gagné continue donc à être distribué en masse dans la zone euro.

M1 représente 54 % du PIB annuel de la zone euro (c’est là encore un plus haut historique) alors que ce pourcentage aurait dû rejoindre celui des Etats-Unis (15 %) où il n’y a pas eu de création monétaire en M1. L’argent y est sain, ce qui est le premier pilier des Reaganomics,

Document 2 :

La trésorerie des entreprises exsangues (M3-M2) a baissé de 28 milliards d’euros lors du dernier mois,

Document 3 :

Tout ceci se traduit par une baisse du PIB de 0,6 % d’une année sur l’autre d’après Eurostat pour le 3° trimestre, le 4° s’annonçant pire encore,

Document 4 :

La zone euro est en état de survie à cause de l’hypertrophie de la masse monétaire dont les conséquences ne sont perceptibles que depuis les grandes turbulences financières de 2008, ce qui signifie qu’il n’y a plus grand-chose à faire pour rétablir de l’argent sain.

Tout est simple pour tout monétariste.

18 réflexions sur “Zone € : création monétaire, donc récession (novembre)”

  1. Mais Monsieur Chevallier, voyons… puisqu’on vous dit que l’euro a été sauvé ! 🙂
    Sommes-nous repartis pour 5 années de feuilleton politico-médiatique ? :/

  2. bonjour.

    Le fait d’augmenter les impots sur l’argent non gagné ne permet il pas de rétablir le déséquilibre ? le problème est de ne pas trop taxer l’argent vraiment gagné.sinon il doit y avoir une solution tehnique,politique ou autre qui permettrait de revenir à de l’argent sain non ?

    1. Non et non : l’augmentation des impôts ne suffit pas à résorber l’argent non gagné, et il n’y a pas de solution soft pour rétablir de l’argent sain : il n’y a que de grosses douleurs en perspective !

  3. Merci pour vos analyses pertinentes.
    L’essentiel de la création monétaire M1 que vous présentez est allemande : les dépots overnight en allemagne augmentent de +30% YoY en oct et +18/20% cet été ? 1360 milliards !! alors que M3 allemand ne représente que 135 milliards contre 450 milliards en France !!?? (et M2 allemand 893 milliards)
    La trésorerie des entreprises allemande est-elle aussi comptabilisée en M1 ? dans ce cas, votre analyses serait flouée.
    M1 € Zone : 5117 milliards
    M1 Allemagne : 1.360 milliards !! (M1 USA exprimée en € : 2462$ /1.30 = 1.887 €)
    M1 Italie : 740 milliards
    M1 France : 586 milliards
    M1 Espagne : 494 milliatds
    M1 Pays-Bas : 294 milliards
    M1 Autriche : 136 milliards
    M1 Belgique : 130 milliards
    M1 Irlande : 95 milliards
    M1 Grèce : 84 milliards
    M1 Portugal : 50 milliards
    Pouvez-vous expliquer ces contradictions de la M1 allemande ? Les dépots sont-ils centralisés en Allemagne ?
    Merci d’avance
    Mart

  4. Et si le gouvernement se mettait à faire des réformes pour restaurer la compétitivité, ne pourrait on pas renverser la vapeur ?

    Je parle de réformes de fond, structurelles, en allant jusqu’au bout des choses (style réduire les dépenses de l’état et liberer du foncier pour faire baisser le prix de l’immobilier dans les zones tendues).

      1. @ Nam :
        Qu’entend JP par « argent non gagné »?. Est-ce simplement une seule et unique histoire d’immobilier ?, à l’échelobn France ?.
        Penchons-nous sur toutes les formes que revêt l’immobilier en question………., il y a de quoi se frapper la tête contre les murs !.
        A commencer par le fisc français ! et sa taxe foncière ! :
        Nam !, pouvez-vous, ici, me donner le détail concernant le mode de calcul de Bercy pour imposer La Taxe Foncière ?!
        A vous lire !, et avec très très grand intérêt !!!!. Bien cordialement.

        1. Héfaillitos, dieu de l'impossible faillite et de l'argent non gagné

          de l’argent non gagné est de l’argent dépensé en sus de ce que l’on possède et/ou de ce qui rentre en caisse par les taxes et impots…
          donc de l’argent emprunté aux banksters, soit de l’argent qui coute cher puisqu’il faut payer intérét
          C’est donc de nouvelle dette qu’il parle quand il dit « argent non gagné ».

          et la situation va perdurer. Une lente et pénible agonie, là où un bon défaut de paiement bien brutal permettrait de purger et de repartir plus vite
          la france ne fera pas faillite car les gentils banquiers de la nomenklatura ne veulent pas.
          (et l’euro sera hélas sempiternellement sauvé à condition que les « gentils gouvernement » fassent les « réformes courageuses »)

          des anciens de goldman sachs comme Papaconstantinou en grèce ( ou des futurs de goldman sachs) vendent (ou vendront) le bien commun du peuple français (patrimoine de l’état et entreprises divers de service public) pour rembourser ces dettes immondes.
          Sans compter le Monti qui va tenter de se faire élire, ce que n’avait pas réussi l’autre crapule de Prodhi (tous de Goldmans sachs)

          pour ceux qui ont vu le dernier film de gad elmaleh, c’est exactement comme ça que les banksters rachètent les biens communs des peuples avec le propre argent de ces mêmes peuples : ils prêtent à intéret et replacent le fric de ces intérets au rachat à prix cassé des biens publics quand l’état endetté ne peut plus faire face

          plus aucun président valable depuis le général de gaulle.

          la france est mise en liquidation dans l’ignorance générale de ses demeurés de citoyens qui n’ont pas les yeux en face des trous. Trop compliqué de réfléchir…
          Heureusement pour eux qu’ils aiment Koh lanta… cela va bientôt être leur tour de participer, et tous en même temps 🙂

          proverbe PIIGS et FLANBY : « Faillite bien ordonnée commence par soi-même »

          mais tout va bien selon grHollande de natixis…. tant qu’on peut occuper et diviser ces idiots de français avec des sujets sociétaux clivants comme le fit son prédécesseur.

  5. Zone euro : billets en circulation :

    4 janvier 2002 : 394,627 milliards d’euros.

    21 décembre 2012 : 910,762 milliards d’euros.

    http://www.ecb.int/press/pr/wfs/2012/html/fs121227.fr.html

    Autrement dit :

    Entre janvier 2002 et décembre 2012, le nombre de billets en euros mis en circulation a été multiplié par 2,30 !

    Hourra ! Il pleut des billets en euros !

    Hourra ! Il pleut des billets en euros de plus en plus nombreux … mais ils ont de moins en moins de valeur.

    8 janvier 2002 : une once d’or coûte 312 euros.

    20 décembre 2012 : une once d’or coûte 1263 euros.

    Autrement dit :

    Entre janvier 2002 et décembre 2012, la valeur de l’euro par rapport à l’or a été divisée par 4,04 !

  6. Bonjour

    J ‘ai l ‘impression que l’étude des m1, m² , m3 à perdu de son importance avec la baisse des taux d’ interets .

    Personnellement et pour mes sociétés , mon comportement est le suivant :

    – garder le cash en m1 sur le compte bancaire
    – distribuer à la holding les dividendes des que possible et les investir en un mix obligations , privante équity et stocks + gold , principalement en zone us et Asie .

    M² et m3 n’existent plus pour moi .

    Ce comportement n’ est il pas assez généralisé ? ( ne pas mettre le cash en m² et m3 )

    L’ analyse de ces agrégats n’est elle pas dépassée ?

    Merci

    1. @ Thierry
      Non !, l’analyse de JP concernant les agrégats n’est pas dépassée !, elle reflète juste le « sauve qui peut  » ambiant ( france ) généralisé ! face au tsunami en france qui arrive sur la plage !.
      En expliquant ce que vous faites, vous démontrer parfaitement le « sauve qui peut » en voyant la vague arriver !.

      D’un côté l’Etat france qui a bloqué depuis …. on compte plus !, toutes les routes des hauteurs ( en laissant quand même quelques passe-port- sauf conduit ! hum ! ) et en contre bas, tous confondus, ceux qui se débattent pour échapper à la noyade imminente !..

      C’est imminent, et on n’y peut plus rien !.

      Il faudra reconstruire ! : sous le joug des Usa, du Qatar, de la Chine !, et ! de la Russie ! ( rire ! ).
      Concernant la France, le Phare ! la Lumière ! sur la Planète Bleue, avec ses Droits de l’Homo Sapiens-Sapiens…………. je ris ! : « cocoricooooooooooooooo ! »..

      Française ? moi ?, il parait ?!. Allemande je ne peux, française je ne veux !.

  7. Le Comité de Bâle revoit sa copie sur les règles de liquidité des banques

    Les banques internationales ont obtenu satisfaction dimanche car leur autorité de réglementation, le Comité de Bâle, a accepté d’assouplir les règles de liquidités auxquelles elles seront soumises à partir de 2015 afin de faire face aux éventuelles grandes crises.

    Le Comité de Bâle a ainsi entendu les critiques du secteur qui reprochait à la réforme de placer la barre trop haut.

    Ce comité de supervision bancaire, réuni dimanche à Bâle (Suisse), a annoncé avoir élargi la définition du ratio de couverture de liquidité qui doit permettre aux établissements bancaires de faire face à une période de crise aiguë pendant 30 jours.

    La base des actifs qui pourront entrer en compte inclut désormais des obligations, des actions et certains types d’emprunts hypothécaires.

    Dans sa mouture initiale, le projet s’appuyait sur des actifs beaucoup plus stricts, tels que les liquidités ou les emprunts d’Etat.

    Le calendrier d’application de ce ratio a par ailleurs été rééchelonné. Comme prévu, ce ratio entrera en vigueur le 1er janvier 2015. Mais à cette date, les banques ne devront réunir que 60% des montants initialement requis.

    Le matelas de liquidités pourra alors être graduellement augmenté à hauteur de 10% par an pour atteindre 100% à l’horizon 2019.

    « Cette décision a été adoptée de manière unanime aujourd’hui », s’est félicité Mervyn King, gouverneur de la banque d’Angleterre, qui préside le comité des gouverneurs et des régulateurs, lors d’une conférence de presse.

    Ces ajustements ont nécessité plus d’une année de travail en raison du niveau de détail nécessaire pour parvenir à un accord sur un ratio qui puisse être mis en oeuvre de « manière réaliste », a-t-il précisé.

    « Cela valait la peine d’y passer le temps nécessaire pour que cela soit juste car c’est un accord qui va affecter les banques pour un certain nombre d’années », a-t-il souligné.

    Le détail de dispositions adoptées par le comité de Bâle sera publié lundi.

    Le Comité de Bâle, qui regroupe le comité de contrôle bancaire, le groupe des gouverneurs et de régulateurs, cherche à améliorer la liquidité des banques pour leur permettre de faire face à d’importantes sorties de fonds en période de crise.

    La réforme, qui s’est profilée à la suite de la faillite de l’établissement américain Lehman Brothers, avait cependant suscité de vives critiques dans les milieux financiers dans la mesure où celle augmentait significativement les besoins de liquidités des banques.

    Dans un rapport publié en avril, le Fonds Monétaire International (FMI) avait estimé que l’application de ce ratio pourrait se traduire par un doublement de la demande d’actifs sans risque, qui aurait pu passer de 2.000 à 4.000 milliards de dollars au niveau mondial.

    Les critiques avaient cependant été encore plus vives à l’encontre d’un second ratio, le Net Stable Funding Ratio (NSFR), qui doit entrer en vigueur en 2018.

    Ce second ratio imposera à chaque banque de détenir des actifs permettant de faire face à une crise spécifique à l’établissement pendant un an.

    De nombreux banquiers ont cependant fait valoir que le niveau d’exigences les empêchera de faire leur métier en limitant drastiquement les fonds qu’ils pourront mettre à disposition pour accorder des prêts.

    Stefan Ingves, gouverneur de la banque centrale de Suède, qui préside le Comité de Bâle, a néanmoins souligné que l’avancée sur le ratio de couverture de liquidité va permettre au Comité de Bâle de se concentrer désormais sur ce dossier.

    « L’achèvement de ces travaux va permettre au Comité de Bâle de tourner son attention sur l’affinement de l’autre composant des nouveaux standards de liquidités, le ratio net de financement stable », a-t-il déclaré.

  8. encore merci pour vos analyses. Les différences des rapport M1/BIP, M2/BIP M3/BIP entre zone euro et US ne devraient ils pas influencer les taux de change €/$ ? Et si oui pourquoi restent ils stables?

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