Une fois de plus il faut relever que le manque de culture économique de la nomenklatura européenne et même des Européens en général est quand même étonnant !
L’accord dit historique pour sauver une nouvelle fois la Grèce en est encore un exemple, et plus particulièrement le volet concernant les banques…
National Bank of Greece est la plus grande banque grecque. A priori, ses fondamentaux se présentent bien avec un leverage inférieur à 10, respectant donc parfaitement les règles prudentielles d’endettement préconisées par ce bon vieux Greenspan…
Document 1 :
Nat Bk Greece | 2014 Q4 | 2015 Q1 |
---|---|---|
1 Assets | 81,946 | 83,43 |
2 Equity | 8,653 | 8,293 |
3 Preferred st | - | - |
4 Goodwill | 0,119 | 0,116 |
5 Tangible eq | 8,534 | 8,177 |
6 Liabilities | 73,412 | 75,253 |
7 Leverage (µ) | 8,6 | 9,2 |
8 Tier 1 (%) | 11,62 | 10,87 |
Sommes en milliards d’euros.
… mais il s’agit là d’une apparence trompeuse car les capitaux propres sont en fait constitués d’apports, non pas de véritables actionnaires mais de capitaux qui ont été initialement empruntés par des Etats surendettés !
Document 2 :
Pire encore, les réserves et bénéfices accumulés sont en fait des pertes : 7,8 milliards d’euros fin 2014 et 8,2 milliards à la fin du 1° trimestre 2015, derniers chiffres connus,
National Bank of Greece est en fait en faillite potentielle. Dans ces conditions, il est compréhensible que ses clients ne puissent pas récupérer leur argent qu’ils y ont imprudemment placé : 44,2 milliards d’euros fin 2014 et 39,7 milliards trois mois plus tard, soit une diminution de 4 milliards en un trimestre,
Document 3 :
En effet, si ses clients avaient pu continuer à récupérer leur argent, la banque aurait été obligée d’emprunter pour combler ce trou, ce qu’elle n’aurait jamais pu faire sur les marchés.
Seuls les Marioles de la BCE sont assez fous pour continuer à prêter de l’argent aux banques grecques.
Les banques grecques sont donc condamnées à ne pas restituer leur argent à leurs clients (particuliers et entreprises) qui n’ont plus d’argent.
L’argent ne circule donc plus en Grèce, ce qui accentue la crise, exactement ce qu’il n’aurait surtout pas fallu faire !
Par ailleurs, la nomenklatura euro-zonarde a imposé à la Grèce d’augmenter les taux de la TVA et des impôts sur les bénéfices des sociétés, ce qui est là encore exactement le contraire de ce qu’il aurait fallu faire !
Dans cet univers d’erreurs accumulées, seule notre Bécassine adorée donne l’illusion d’avoir des lueurs d’intelligence en proposant un abandon de dettes publiques grecques. Evidemment, ce n’est pas elle en personne qui a eu cette idée car il s’agit là d’un remède classique utilisé en pareilles circonstances par le FMI.
Bien entendu, cette solution est vigoureusement rejetée par les Teutons intransigeants, ce qui ne fait qu’accentuer le ressentiment de beaucoup d’Européens contre eux.
Ils ont tort car l’Allemagne sera touchée par le Grexit comme le montre la baisse du Bund,
Document 4 :
Il aurait fallu que la Grèce n’adopte pas l’euro. Elle aurait dû l’abandonner aux premiers signes de défaillances.
Le gouvernement actuel aurait dû prendre la décision de sortir de l’euro système et de ne pas payer les dettes publiques… ce qui aurait eu des conséquences catastrophiques mais moins graves et moins durables que la situation actuelle.
Tout est simple.
Cliquer ici pour voir les résultats de National Bank of Greece.
Vous êtes professeur, n’est-ce pas ?
Alors vous croyez que les erreurs sont dues au manque de compétences.
Je crois quant à moi, qu’ici au moins, elles sont volontaires : les fédéralistes européens ont fait exprès de créer une monnaie non viable afin d’imposer une convergence de la législation et de l’imposition européenne.
On le sait depuis le début : numisma, la monnaie en grec, est un dérivé de nomos, le droit, ce qui implique que l’unité du droit se doit de précéder celle de la monnaie.
Comme d’habitude, les ennemis du peuple sont ceux qui prétendent savoir mieux que lui ce qui est bon pour lui…
Tenez, ils avouent leur complot :
Le choquant Rapport AIG de 2008 sur les véritables motifs derrière la « crise perpétuelle » de l’Europe et la mort de la Grèce :
http://www.les-crises.fr/le-choquant-rapport-aig-de-2008/