La croissance dépend des niveaux de taux, indépendamment d’autres fondamentaux…
Les taux de référence sont ceux des Notes à 10 ans qui constituent le plus grand marché de base : ils ont connu une ascension inexorable jusqu’au début des années 80 puis une lente décrue par la suite…
Document 1 :
… à cause d’un début d’inflation mal maitrisé à la fin des années 60, difficilement maitrisé par la suite, en particulier par l’action énergique d’Alan Greenspan pour fluctuer dans la zone normale (entre 1,0 et 1,5 %) depuis 1998,
Document 2 :
Le rendement réel des Notes à 10 ans montre qu’il était malheureusement rentable d’investir les capitaux disponibles dans ces bons du Trésor (qui ne créent aucune valeur) depuis le début des années 80 jusqu’en 2002…
Document 3 :
… ou autre formulation : les rendements des capitaux investis sont plus avantageux dans des actions (et dans des investissements productifs créateurs de richesse) avant 1980, après 2002 et surtout depuis 2011, c’est-à-dire depuis que les rendements réels des bons à 10 ans sont inférieurs à 2 % en étant même négatif pendant une courte période.
Encore une autre formulation : des taux réels bas favorisent la croissance (du PIB réel), et inversement des taux hauts la pénalisent.
Cette opposition est bien visible sur les courbes de tendance polynomiales au XX° siècle…
Document 4 :
La très grande réussite des gens de la Fed et d’Alan Greenspan en particulier est d’avoir réussi à casser ces cycles de façon à obtenir des taux bas et une croissance haute sans inflation, depuis le début des années 2000, thème que j’ai développé depuis un certain nombre d’années…
Tout est simple.
En tendance lourde, la croissance ricaine tend néanmoins à ralentir… du moins, c’est ce qu’indique votre graphique 4
Oui…
Dans ce cadre là, la hausse des taux directeurs de la Fed à 0,25% ne sont ils pas un épiphénomène?
J’ai l’impression que si l’on achète des actions aujourd’hui, malgré l’agitation, on reste quand même du bon coté, et que ce sera le cas tant que le rendement des Notes ne seront pas deux ou trois 3% au dessus du PCE, ce qui semble assez lointain, voir inatteignable, d’après vos graphs … d’autant plus qu’une hausse des taux directeurs peuvent très bien faire baisser les Notes à 10 ans, réduisant les perspectives d’inflation à long-terme.
Bonjour,
« La croissance dépend des niveaux de taux, indépendamment d’autres fondamentaux… »
Quand vous dites que voulez des taux réels bas, vous souhaitez qu’ils restent légèrement positifs quand même ?
On m’a toujours dit que les taux d’intérêts réels négatifs comme aujourd’hui crée des bulles financières.
Et d’ailleurs de la récession Volker à 2002 on a eu de très belles années de croissance alors qu’avant 80 c’était une très grosse inflation, tandis que de 2002 à maintenant on vit de bulles en bulles.
J’ai écrit : des taux réels bas favorisent la croissance (du PIB réel), donc entre 1 et 2 %, ce qui est le cas depuis 2012, sans inflation, on ne vit pas de bulles en bulles !