D’après les derniers chiffres publiés par la Fed vendredi soir, la croissance du PIB aux Etats-Unis devrait être nulle en ce 3° trimestre, voire négative…
En effet, les Américains ont augmenté leur épargne de précaution (c’est l’agrégat M2-M1) de 58 milliards de dollars dans la semaine se terminant le 1 août,
Graphique 1 :
Le montant de leur épargne placée dans les caisses d’Epargne atteignait alors globalement un record de 7 375 milliards.
Plus grave : l’augmentation de cette épargne d’une année sur l’autre était de 6,7 %,
Graphique 2 :
Elle se rapproche de la valeur critique des 7,0 % à partir de laquelle le PIB devient négatif selon ma loi sur la masse monétaire libre.
Zoom sur la période récente,
Graphique 3 :
Une augmentation d’une année sur l’autre de M2-M1 de 7 % correspond à une croissance du PIB réel de 0 %. En juillet, la croissance a été légèrement positive.
Si la tendance se poursuit dans les 2 mois à venir, elle sera nulle puis négative en septembre, le tout correspondant sur le 3° trimestre à une croissance de 0,5 % en taux annualisé, hypothèse retenue ici, c’est-à-dire à une croissance nulle en fait, voire négative,
Graphique 4 :
Zoom sur la période récente,
Graphique 5 :
Les Américains ont beaucoup augmenté leur épargne de précaution depuis le début du mois de juin, mais, ce qui est encore plus inhabituel, ils ont aussi augmenté globalement le montant de leurs dépôts sur leurs comptes courants (TCD) de 120 milliards de dollars sur les 2 dernières semaines…
Graphique 6 :
… et de 100 milliards sur la dernière semaine,
Il s’agit de la plus forte augmentation depuis celle des attentats du 11 septembre 2001,
Graphique 7 :
L’augmentation de leur épargne a été la 3° plus importante dans l’histoire des Etats-Unis après celle de la faillite de la banque des frères Lehman et celle qui a eu lieu début juin après le début de l’€ crise,
Graphique 8 :
La croissance américaine à zéro va faire plonger encore plus profondément le PIB de ces cochons de pays du Club Med, y précipitant et y accentuant ainsi le désordre, l’euro-système pouvant éclater à tout moment après la chute de banques présentant un risque systémique (par insuffisance de capitaux propres et/ou par défaut de paiement en devises).
Elle ne se traduira pas nécessairement par une baisse des bénéfices des entreprises des Etats-Unis car elles ont beaucoup investi depuis ces dernières années dans les pays émergents où elles tirent une part de plus en plus importante de leurs bénéfices.
Les Américains qui créent ce choc mondial qui accentue le désordre dans la vieille Europe prennent le risque de provoquer une rechute du PIB aux Etats-Unis pour garder leur leadership mondial à terme.
La mission de la Fed n’est pas de collaborer à ces objectifs stratégiques mais de mener une politique monétaire pour maintenir durablement la croissance du PIB à son potentiel optimal et le plein emploi, ce qui doit permettre de maintenir ce leadership mondial, ce qu’a fait ce bon vieux Greenspan quand il la présidait.
Cliquer ici pour lire mon article précédent à ce sujet.
Croissance zéro = récession conjuguée par l’inflation, maîtrisé par la déflation (à la japonaise). Tous les scénario et mode de calcul pouvant conduire à estimer les probabilités ou même à construire des calculs constant…d’après orbite, restent soumis à la conjoncture qui d’un point de vue négatif conduit à des solutions vers les résultats… mais c’est du chinois !