Les mécanos de la Générale qui sont l’un des pires cancres de la classe systémique mondiale (SIFIs) viennent de publier leur bilan à fin 2011…
D’après les chiffres publiés, a priori, ils ne respectent pas les règles prudentielles d’endettement,
Document 1 :
Société Générale | 2010 | 2011 |
---|---|---|
Liabilities | 1 085,651 | 1 134,305 |
Equity | 46,421 | 47,067 |
Leverage (µ) | 23,4 | 24,1 |
Tier 1 (%) | 4,3 | 4,1 |
Sommes en milliards d’euros.
Pire, il faut bien faire attention à une ligne des capitaux propres : Instruments de capitaux propres émis fruit de l’imagination des mécanos de la Générale qui a miraculeusement disparu cette année…
Document 2 :
Ces Instruments de capitaux propres émis sont maintenant mentionnés page 5, entourés en rouge, et ils devraient venir en diminution des capitaux propres, entourés en vert,
Document 3 :
(cliquer sur le document pour l’agrandir)
… dont le contenu est explicité maintenant dans… la note 28 page 99 : l’alinéa 2,1 précise qu’il s’agit de Titres subordonnés, l’alinéa 2,2 d’Actions de préférence et l’alinéa 2,3 de Titres super-subordonnés…
Document 4 :
… qui devraient figurer dans les dettes et non pas dans les capitaux propres d’après la logique élémentaire et les règles comptables internationales mais, comme je l’ai déjà écrit à maintes reprises, les dirigeants des Gos banques françaises ont réussi à exercer leur influence déterminante pour que les autorités françaises acceptent d’enregistrer ces titres dans les capitaux propres.
Ainsi, les mécanos de la Générale, comme leurs homologues des 3 autres Gos banques, peuvent publier des chiffres qui ne donnent pas une image fidèle de la (triste) réalité.
Pour respecter les règles comptables internationales, il faudrait soustraire ces Instruments de capitaux propres émis des véritables capitaux propres…
Document 5 :
Société Générale | 2010 | 2011 |
---|---|---|
Capitaux propres publiés | 46,421 | 47,067 |
Instruments de cap pr | 7,382 | 6,173 |
Capitaux propres réels | 39,039 | 40,894 |
Le véritable multiple d’endettement (mon µ, leverage en anglais) de la Générale est bien hors normes : le total des dettes représente 27,9 fois le montant de ses capitaux propres alors que le maximum est de 10 ! … ce qui correspond à un ratio Tier réel de 3,6 %,
Document 6 :
Société Générale | 2010 | 2011 |
---|---|---|
Liabilities | 1 093,033 | 1 140,478 |
Equity | 39,039 | 40,894 |
Leverage (µ) | 28,0 | 27,9 |
Tier 1 (%) | 3,6 | 3,6 |
Il faudrait augmenter les capitaux propres de la Générale de 66,5 milliards d’euros pour respecter les règles prudentielles d’endettement, comme le font les big banks américaines.
Dans ces conditions, il est compréhensible que les fonds monétaires américains refusent de prêter des dollars aux banques européennes, que la BCE doive en emprunter piteusement à la Fed, et que les investisseurs avisés, ceux qui voient juste et loin, sans être influencés par la propagande de la nomenklatura de l’€URSS, aient peur de l’€ffondrement.
En effet, la chute des dominos euro-zonards risque de faire mal avec ces big banks too big to bail qui ne respectent pas les règles prudentielles d’endettement.
Les mécanos de la Générale ont même été très certainement obligés d’emprunter la moitié des 218 milliards d’euros généreusement prêtés par la BCE le 22 décembre à des banques françaises pour pouvoir terminer l’année en sabrant le Champagne.
Heureusement, à ma connaissance, je suis le seul en France et en français, à aborder ces problèmes.
Une fois de plus, il faut rappeler que les mécanos de la Générale respectent la réglementation française, et que c’est cette réglementation française qui ne respecte pas les règles comptables internationales sous la pression des dirigeants des Gos banques françaises, ce qui a déjà été dénoncé, en vain pour l’instant, par les instances dirigeantes de l’IASB.
La France est un rogue state, un Etat voyou pour défendre les intérêts des dirigeants de ses Gos banques. Les principales victimes en seront les Français qui sont les sauveurs-payeurs en dernier ressort.
Détail amusant pour terminer : les mécanos de la Générale ont été obligés cette année de corriger une erreur qu’ils faisaient depuis des années en ne dissociant pas correctement ces Instruments de capitaux propres émis des capitaux propres…
En effet, les documents publiés sur lesquels je me basais pour annoncer un leverage de 50 n’étaient pas corrects, ce qui prouve une fois de plus la justesse de mes analyses contre tous mes détracteurs !
Ainsi, j’ai bien été le seul à détecter ce problème, et je m’en remercie ! … Les mécanos de la Générale auraient pu le faire à ma place !
Cliquer ici pour lire les Etats financiers des mécanos de la Générale et cliquer ici pour lire mon article de l’an dernier à ce sujet.
Bonjour
De l’eau pour le moulin….
http://www.atlantico.fr/pepites/john-paulson-predit-faillite-grece-fin-mars-289780.html
f
Additionnons dette interentreprises 1600 dette état 1600 dette banque 6500 actif des ménages 3500.
Evidence aucun changement possible sans transfert.
Les dettes tiennent le monde en équilibre.
Changer ne peut qu’être à la marge sauf révolution.
Félicitations. Auto-remerciement de rigueur. C’est en effet, étant seul, votre dialogue intérieur qui a fait la lumière, creusé la différence.
J’ai pu lire qu’en Europe les lumières s’éteignent. Il y a longtemps qu’elles sont éteintes chez nos banksters !
http://fr.reuters.com/article/frEuroRpt/idFRL5E8DE7H820120214
CORRECTION-France-Passif record des banques auprès de la BdF
mardi 14 février 2012 19h35
(Les 218,2 milliards d’euros recouvrent toutes les opérations de marché de la Bdf et non les seules opérations de politique monétaire)
PARIS, 14 février (Reuters) – Le passif des banques françaises auprès de la Banque de France a atteint le montant sans précédent de 218,2 milliards d’euros en décembre, dont 119,6 milliards d’euros au titre des opérations de refinancement, a fait savoir la Banque de France mardi.
La BdF précise que ce montant de 218,2 milliards d’euros, contre 166,6 milliards d’euros en novembre, « ne recouvre pas que les opérations de politique monétaire mais également toutes les opérations de marché de la Banque de France ».
Les 119,6 milliards d’euros recouvrent les opérations principales de refinancement, les opérations de refinancement à plus long terme et la facilité de prêt marginal de l’Eurosystème.
Le record de 215,3 milliards enregistré en décembre 2008, au coeur de la crise financière, a ainsi été battu, selon les chiffres de Thomson Reuters Datastream.
La BCE a injecté en décembre 489 milliards d’euros de fonds à trois ans dans le système bancaire et, selon les données de la Banque de France, les banques françaises détenait au 17 janvier 107 milliards d’euros de refinancements à plus long terme.
La BCE procèdera le 29 février à une deuxième opération de prêt à trois ans. Les économistes interrogés par Reuters cette semaine anticipent une allocation de 400 milliards d’euros. (Leigh Thomas, Wilfrid Exbrayat pour le service français, édité par Danielle Rouquié)
Ok, merci pour la précision
Il est quand même hallucinant que ces informations Reuters n’ait été reprise que par le journal 20 minutes.Nada dans tous les autres journaux . Cela n’empêche pas ceux-ci de relayer immédiatement le moindre chiffre sans intérêt du gouvernement, des constructeurs automobiles et du secteur immobilier …
C’est ça la propagande de la nomenklatura !
Peur du grand bank run…
Par contre, si je comprends bien, cela sous-entend que la Banque de France prête également de l’argent aux banques nationales en parallèle de la BCE, pour des montants équivalents. Si tous les pays font cela, cela signifie que les lignes de prêt envers les banques en Europe sont peut être beaucoup plus grand que ceux affichés par la BCE …
Les comptes de l’€ système sont consolidés
Jeudi 16 février 2012 :
Coup de semonce de Moody’s sur 114 banques européennes.
L’agence de notation Moody’s a annoncé jeudi qu’elle envisageait d’abaisser à court terme les notes de 114 banques européennes, dont celles des géants du secteur, en raison de la crise dans la zone euro et de la baisse de la note de plusieurs Etats du Vieux continent.
Moody’s a placé « sous surveillance » la note de grandes banques françaises (BNP Paribas, Société Générale, Crédit Agricole, Natixis), allemandes (Deutsche Bank et Commerzbank), britanniques (Royal Bank of Scotland et HSBC), et celles d’une longue liste d’établissements italiens, espagnols, autrichiens, portugais, ou encore scandinaves, selon un communiqué.
Parmi d’autres poids lourds du secteur menacés de voir leur note rapidement abaissée, on trouve notamment le néerlandais ING, l’espagnole Santander et l’italienne Unicredit.
Pour justifier sa décision, Moody’s cite « un environnement opérationnel très difficile en Europe », « l’affaiblissement de la solvabilité des dettes souveraines », et « les difficultés sur les marchés financiers ».
http://www.boursorama.com/actualites/coup-de-semonce-de-moody-s-sur-114-banques-europeennes-300cffe0ebdf3a2bf589c60713e29246
ça, c’est vraiment une surprise !
http://www.lefigaro.fr/societes/2012/02/15/20005-20120215ARTFIG00711-la-sncf-deprecie-ses-tgv-de-700millions-d-euros.php
A priori, tenir compte de l’usure et de l’obsolescence du matériel est un amortissement, pas une dépréciation … Cela sous-entend que les comptes de la SNCF étaient jusqu’à maintenant biaisés par un non amortissement de son matériel roulant. Il est fort probable que ce changement de comptabilité provient d’une obligation européenne d’appliquer les mêmes normes comptables que les autres et d’arrêter de publier ses comptes « à la française » en inventant ses propres règles avec l’assentiment des pouvoirs publics quand on est TBTF …