Depuis que ce bon vieux Greenspan a quitté la présidence de la Fed, plus personne ne dispense la bonne parole libérale, et plus particulièrement monétariste.
Il intervenait toujours pour replacer les problèmes économiques et financiers qui se posaient à très court terme dans le cadre d’une réflexion théorique débouchant sur l’application à bon escient du libéralisme.
Ainsi, le niveau des connaissances en général pouvait progresser dans le bon sens.
Rien de tel avec son successeur le bombardier furtif B-2 qui laisse tout le monde dans l’inconnu et l’incertitude. Ainsi se propagent les interprétations les plus insensées.
Ce bon vieux Greenspan entretenait les débats théoriques qui ont opposé les économistes au XX° siècle.
En effet, il y avait à cette époque-là des économistes, des professeurs, des journalistes, des intellectuels, et un large public qui savaient lire et comprendre les données de base et les conclusions qu’en tiraient les uns et les autres.
Plus rien de tel maintenant ! Tout le monde répète les mêmes inepties que les faiseurs d’opinions lancent. C’est le règne du copier-coller, des touites, le triomphe des Panurgistes, des idiots qui deviennent miraculeusement utiles car ils alimentent finalement la spéculation gagnante !
Un digne successeur de ce bon vieux Greenspan aurait rappelé que le système économique le plus efficient était bien entendu le libéralisme, qu’il fallait donc laisser le plus de libertés possible à tout le monde, et que l’Etat ne devait intervenir que pour fixer les quelques règles indispensables du jeu économique pour en assurer sa pérennité.
En effet, le système capitaliste laissé libre génère toujours des dysfonctionnements que seules les autorités doivent corriger sinon tout le système économique risque de s’effondrer.
Ainsi par exemple, les dirigeants des grandes banques ont réussi à imposer leurs propres règles à leur avantage (leurs fameux ratios calculés à partir des actifs à risques pondérés, Risk-Weighted Assets, RWA) tout en ne comptabilisant pas les écarts d’acquisition (goodwill) normalement en pertes, ce qui fausse notablement l’image de la réalité que donnent les chiffres publiés.
Tout l’art de ce bon vieux Greenspan était de rappeler ces évidences et d’imposer des règles simples, de base, pour que la croissance perdure à son potentiel optimal sur le long terme.
Non habemus monetarismi Papam mais la nébuleuse de dirigeants américains maitrise manifestement très bien les concepts monétaristes, ce qui permet à l’Amérique (i.e. les Etats-Unis) de garder leur leadership mondial après avoir vaincu le Japon puis la vieille Europe dans des guerres monétaristes qui les handicaperont pour des décennies.
Les malheureux Euro-zonards commencent à comprendre qu’ils ont perdu. Trop tard.
Il fallait effectivement une certaine dose de furtivité pour gagner cette dernière guerre.
Vendredi 15 mars 2013 :
Espagne : nouveau record de la dette publique à 84,1% du PIB à la fin 2012.
La dette publique de l’Espagne a fortement progressé au cours du dernier trimestre 2012, pour atteindre un nouveau record historique, à 84,1% du PIB, en raison d’une hausse tant au niveau de l’administration centrale qu’au niveau des 17 régions autonomes, a annoncé vendredi la Banque d’Espagne.
Dette publique de l’Espagne :
2007 : dette publique de 36,3 % du PIB.
2008 : dette publique de 40,2 % du PIB.
2009 : dette publique de 53,9 % du PIB.
2010 : dette publique de 61,5 % du PIB.
2011 : dette publique de 69,3 % du PIB.
2012 : dette publique de 84,1 % du PIB.
http://www.google.com/publicdata/explore?ds=ds22a34krhq5p_#!ctype=l&strail=false&bcs=d&nselm=h&met_y=gd_pc_gdp&scale_y=lin&ind_y=false&rdim=country_group&idim=country:es&idim=country_group:non-eu&ifdim=country_group&hl=fr&dl=fr&ind=false
+ 41 milliards € de dettes pour les banques qui ne font pas partie de la dette officielle