Les gens de la Banque de France ne publiaient pas les données des agrégats monétaires (sans donner d’explications) contrairement à ce que faisaient la plupart des pays de la zone euro. Curieusement, ils le font depuis un certain temps et ils les mettent à jour presque normalement maintenant…
Sur la base des données publiées à ce jour, il apparait que les entreprises françaises ont de moins en moins de trésorerie (correspondant à l’agrégat M3-M2), surtout depuis le mois de juillet 2012, ce qui signifie qu’elles ont de plus en plus de difficultés pour survivre dans cette zone contre nature.
M3-M2 est tombé à 329 milliards d’euros fin mai, soit une diminution de 246 milliards depuis le pic de 2009 !
Document 1
Leur trésorerie est tombée à un plus bas historique de 15,4 % du PIB alors qu’elle en représentait plus de 12 points de plus avant la convergence des monnaies en vue de la constitution de la zone euro,
Document 2 :
En conséquence la masse monétaire M3 baisse de 2,5 % d’une année sur l’autre, ce qui aurait dû générer une forte croissance du PIB, supérieure à son potentiel optimal, mais ce n’est plus possible à cause de l’importance de la création monétaire qui s’est produite depuis cette convergence létale des monnaies de la vieille Europe…
Document 3 :
La situation n’est plus maitrisable en France, ce qui la condamne durablement à une stagnation relative et à une certaine déflation comme au Japon.
La France est bien l’homme malade de l’Europe : M3 baisse de 2,5 % d’une année sur l’autre alors qu’elle augmente de 1,1 % dans la zone euro, ce qui montre clairement une nette divergence,
Document 4 :
L’évolution des agrégats monétaires de base, M1, M2-M1 et M3-M2 met en évidence le développement d’une bulle sur ces trois agrégats avant la faillite de la banque des frères Lehman, puis un dégonflement considérable de M3-M2 et une hypertrophie qui continue en M1,
Document 5 :
M1 (l’argent qui se trouve dans les portefeuilles et sur les comptes courants dans les banques en France) représente maintenant 29,0 % du PIB contre 15 à 16 % aux Etats-Unis alors que ce rapport était identique dans ces deux pays avant l’adoption de l’euro…
Document 6 :
… ce qui signifie que sur ces 619 milliards d’euros, M1 ne devrait se monter qu’à 340 milliards environ seulement,
Document 7 :
280 milliards d’euros d’argent non gagné sont donc en excédent, résultat de la création monétaire imputable à l’existence de cette zone euro contre nature,
En fait, les salariés, les fonctionnaires et tous les parasites qui profitent des divers organismes étatiques se sont accaparé globalement environ 280 milliards d’euros qui auraient dû rester dans les comptes des entreprises qui sont de ce fait à l’agonie.
Pas de bénéfices, pas d’investissements, donc pas de croissance, c’est-à-dire pas de création de richesse ni de création d’emplois.
Tout est simple.
L’argent sain est le premier pilier des Reaganomics. Le problème essentiel à résoudre pour refaire partir la croissance sur des bases saines, c’est-à-dire sur de l’argent sain, serait donc de faire éclater cette hypertrophie en M1 (et d’en supprimer les causes, c’est-à-dire de sortir en douleur de l’euro-système).
Il faudrait donc mettre fin à la distribution d’argent non gagné, ce qui est plus difficile à mettre en œuvre auprès du peuple de gauche qui en est le bénéficiaire.
Comment se fait-il que les Français, comme les autres malheureux Euro-zonards, aient pu tomber dans ce piège grossier tendu par les monétaristes américains qui auront ainsi gagné cette première guerre monétariste mondiale en affaiblissant considérablement et durablement leurs concurrents pour garder leur leadership sur le monde libre ?
Cliquer ici pour accéder aux données fournies par la Banque de France.
Cliquer ici pour lire mon article précédent sur ce même thème.
Cliquer ici pour lire une autre analyse monétariste complémentaire toujours valable évidemment.
« 280 milliards d’euros d’argent non gagné sont donc en excédent, résultat de la création monétaire imputable à l’existence de cette zone euro contre nature, »
Mr Chevallier, dans ces conditions, comment l’euro peut-il demeurer une monnaie de confiance dont la « valeur » est 35% supérieure à celle du dollar ???
Cordialement.
Vive la BCE !