Agrégats monétaires français, €ffondrement (mars)
Les gens de la Banque de France ne publiaient pas les données des agrégats monétaires (sans donner d’explications) contrairement à ce que faisaient la plupart des pays de la zone euro. Curieusement, ils le font depuis un certain temps et ils les mettent à jour normalement maintenant …
Sur la base de ces données, la masse monétaire M3 a considérablement augmenté depuis l’adoption de l’euro : elle est passée de 60 % à un pic de 90 % du PIB, ce qui montre clairement l’hypertrophie considérable due à la création monétaire qui s’est instillée sournoisement, sans produire ses effets délétères dès le début, comme cela aurait été le cas si la France avait conservé sa propre monnaie,
Document 1
L’évolution des agrégats monétaires de base, M1, M2-M1 et M3-M2 met en évidence le développement d’une bulle sur ces trois agrégats avant la faillite de la banque des frères Lehman, puis un dégonflement considérable de M3-M2 et une hypertrophie qui continue en M1,
Document 2 :
Sommes en milliards d’euros.
M1 (l’argent qui se trouve dans les portefeuilles et sur les comptes courants dans les banques en France) représente maintenant presque 30 % du PIB contre 15 à 16 % aux Etats-Unis alors que ce rapport était identique dans ces deux pays avant l’adoption de l’euro…
Document 3 :
… ce qui signifie que sur ces 619 milliards d’euros, M1 ne devrait se monter qu’à 330 milliards environ seulement.
290 milliards d’euros d’argent non gagné sont donc en excédent, résultat de la création monétaire imputable à l’existence de cette zone euro contre nature,
Document 4 :
L’argent sain est le premier pilier des Reaganomics. Le problème essentiel à résoudre pour refaire partir la croissance sur des bases saines, c’est-à-dire sur de l’argent sain, est donc de faire éclater cette hypertrophie en M1 (et d’en supprimer les causes, c’est-à-dire de sortir de l’euro-système).
Il faudrait donc mettre fin à la distribution d’argent non gagné, ce qui est plus difficile à mettre en œuvre auprès du peuple de gauche qui en est le bénéficiaire,
Lors des turbulences financières qui ont commencé dans les années 2006, les Français ont augmenté leur épargne (M2-M1) mais à partir d’argent non gagné,
Document 5 :
Il est difficile de ponctionner cette épargne, d’autant plus qu’elle diminue car les Français sont obligés de désépargner pour faire face à leurs dépenses courantes.
Par ailleurs, les entreprises françaises n’ont commencé à augmenter leur trésorerie globalement (M3-M2) qu’à partir de 2004, malheureusement sur la base d’argent non gagné là aussi, ce qui a constitué la partie française de la bulle mondiale des produits financiers que le bombardier furtif B-2, Ben Bernanke, a fait éclater avec la faillite symbolique de la banque des frères Lehman,
Document 6 :
Les entreprises françaises ont de moins en moins de trésorerie, surtout depuis le mois de juillet 2012, ce qui signifie qu’elles ont de plus en plus de difficultés pour survivre dans cette zone contre nature.
Leur trésorerie est tombée à 16,3 % du PIB alors qu’elle en représentait plus de 10 points de plus avant la convergence des monnaies en vue de la constitution de la zone euro,
Document 7 :
Compte tenu de ces données, la masse monétaire M3 baisse légèrement…
Document 8 :
… mais de 2,3 % d’une année sur l’autre, ce qui signifie que cette baisse qui aurait dû générer une forte croissance du PIB, supérieure à son potentiel optimal, n’est plus possible à cause de l’importance de la création monétaire qui s’est produite depuis cette convergence létale des monnaies de la vieille Europe,
Document 9 :
Comment se fait-il que les Français, comme les autres malheureux Euro-zonards, aient pu tomber dans ce piège grossier tendu par les monétaristes américains qui auront ainsi gagné cette première guerre monétariste mondiale en affaiblissant considérablement et durablement leurs concurrents pour garder leur leadership sur le monde libre ?
Tout est simple.
Cliquer ici pour accéder aux données fournies par la Banque de France.
« Les entreprises françaises ont de moins en moins de trésorerie, surtout depuis le mois de juillet 2012, ce qui signifie qu’elles ont de plus en plus de difficultés pour survivre dans cette zone contre nature. »
Et les entreprises se font alors une trésorerie comme elles peuvent… 3 exemples pris dans la vie d’un proche : sa facture EDF était doublée… On anticipait une consommation plus forte à l’avenir… Il a réussi faire réduire… Une facture de matériau avait été payée en double (plus d’une dizaine de milliers d’euro)… Un mois et demi après, ce n’est toujours pas corrigé et l’entreprise contactée dit alors que c’est un avoir sur ses prochains achats… Et 3ième exemple… Son lait devrait être payé plus cher mais la laiterie ne répercute pas l’augmentation, dit qu’à l’avenir cela risque de baisser et donc provisionne… alimente sa trésorie… Pourquoi gérent-ils cela à sa place ? Pour se faire de la trésorerie serait la réponse !!!
Question de béotien : est-ce que c’est de l’argent non gagné ou de l’argent, comment dire, « récupéré » des autres pays (qui eux seraient donc en pénurie d’argent) ?
Est-ce qu’on a la même chose au niveau européen ? (argent non gagné)