Bank of America respecte déjà les règles d’endettement de Bâle III depuis un certain nombre de trimestres avec un ratio Tier supérieur à 10 % au 2° trimestre 2011 soit un multiple µ (leverage) inférieur à 10 (d’après les derniers chiffres publiés) !
Tableau 1 :
Bank of America | 2010 Q2 | 2010 Q3 | 2010 Q4 | 2011 Q1 | 2011 Q2 |
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Total des dettes | 2 130,70 | 2 097,30 | 2 036,70 | 2 107,80 | 2 104,00 |
Capitaux propres | 233,2 | 230,5 | 228,2 | 230,8 | 235,1 |
µ (leverage) | 9,1 | 9,1 | 8,9 | 9,1 | 9 |
Tier (%) | 10,9 | 11 | 11,2 | 10,9 | 11,2 |
Chiffres en milliards de dollars.
Le plus remarquable dans ces big banks américaines est cette rigueur de gestion dans les fondamentaux : il a suffit que ce bon vieux Greenspan rappelle que les dettes des banques ne doivent pas dépasser 10 fois le montant de leurs véritables capitaux propres (en excluant les actions de préférence) pour que la communauté bancaire cherche à respecter au plus tôt cette exigence, ce qui est fait pour cette banque (9,7), les autres s’en rapprochant,
Tableau 2 :
Bank of America | 2010 Q2 | 2010 Q3 | 2010 Q4 | 2010 Q1 | 2010 Q2 |
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actions de préférence | 18 | 18,1 | 16,6 | 16,6 | 16,6 |
total des dettes | 2 148,70 | 2 127,30 | 2 053,20 | 2 124,30 | 2 120,60 |
capitaux propres | 215,2 | 212,4 | 211,7 | 214,2 | 218,5 |
µ (leverage) | 10 | 10 | 9,7 | 9,9 | 9,7 |
Tier (%) | 10 | 10 | 10,3 | 10,1 | 10,3 |
Une fois de plus, ce ratio µ (leverage) est bien le problème le plus important à résoudre pour les dirigeants des big banks et non pas d’afficher des bénéfices : Bank of America publie des pertes importantes mais elles assainissent ses comptes.
De bons fondamentaux doivent impérativement être restaurés, ce qui se fait. Les autres réglementations sont inutiles.
C’est simple, tout est simple…
Les big banks de la zone euro sont loin de respecter ces exigences, d’où un certain désordre potentiellement létal.
Elles trichent abominablement en utilisant des subterfuges comme des titres super-subordonnés, des Cocos, en pondérant leurs actifs de soi-disant risques pondérés et autres astuces de ce genre.
Même les gens du FMI s’en sont rendu compte et ça commence à se savoir en Europe.
Les lecteurs de mon blog le savaient déjà depuis un certain temps.
Une fois de plus, j’ai le plus grand tort d’avoir raison avant les autres…
Cliquer ici pour lire le communiqué des résultats du 2° trimestre de Bank of America.