Barclays fait partie des banques systémiques mondiales (SIFIs, Systemically Important Financial Institutions).
Elle est en cours de sauvetage par Antony Jenkins qui la dirige depuis fin août 2012…
En effet, son multiple d’endettement réel (sans pondérer les actifs !), mon µ, le leverage en anglais, qui était encore de… 40 au 1° semestre 2013, ce qui correspond à un ratio Core Tier 1 réel de 2,5 % catastrophique, est tombé à 30,6 à la fin du 4° trimestre 2013 soit un ratio Core Tier 1 réel de 3,3 % grâce à une augmentation des capitaux propres de 5,840 milliards de livres par rapport au trimestre précédent et une baisse des dettes de… 287 milliards par rapport à la fin du 1° trimestre 2013 !
Document 1 :
Barclays PLC | 2012 Q4 | 2013 Q1 | 2013 Q2 | 2013 Q3 | 2013 Q4 |
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1 Assets | 1 488,34 | 1 596,12 | 1 532,73 | 1 404,84 | 1 312,27 |
2 Equity | 50,615 | 52,14 | 51,083 | 49,436 | 55,385 |
3 Preferred st | 6,203 | 6,197 | 6,171 | 6,151 | 6,131 |
4 Goodwill | 7,915 | 7,623 | 7,583 | 7,556 | 7,685 |
5 Tangible eq | 36,497 | 38,32 | 37,329 | 35,729 | 41,569 |
6 Liabilities | 1 451,84 | 1 557,80 | 1 495,40 | 1 369,11 | 1 270,70 |
7 Leverage (µ) | 39,8 | 40,7 | 40,1 | 38,3 | 30,6 |
8 Tier 1 (%) | 2,5 | 2,5 | 2,5 | 2,6 | 3,3 |
Sommes en milliards de livres.
Antony Jenkins a manifestement bien compris qu’il fallait impérativement restaurer un leverage donnant une image fidèle de la réalité et acceptable car la Prudential Regulatory Authority du Royaume-Uni retient la méthode préconisée par ce bon vieux Greenspan, la BRI et Axel Weber, c’est-à-dire avec des capitaux propres sans les minoritaires ni les actions de préférence et sans pondérer les actifs de façon folklorique comme le font les autres banques européennes,
Document 2 :
Les actions de préférence ne sont mentionnées que dans les annexes,
Document 3 :
Antony Jenkins va poursuivre la même politique de façon à augmenter de 78 milliards de livres les capitaux propres pour respecter les règles prudentielles d’endettement préconisées par ce bon vieux Greenspan, à savoir un leverage inférieur à 10, avec une diminution de l’activité, donc des dettes et 15 000 suppressions des postes prévues sur les années 2013-2014 !
La destruction est nécessaire pour pouvoir ensuite créer sur des bases saines des entreprises pérennes, dixit Schumpeter.
Les fondamentaux des big banks too big to fail européennes, y compris celles du Royaume-Uni, qui étaient dans une situation potentiellement catastrophique, surtout à cause des erreurs de gestion de leurs banksters et de l’ignorance de la population en matière bancaire, doivent être impérativement restaurés pour que la croissance reparte, ce qui ne peut se faire qu’en prenant des décisions aux conséquences présentement douloureuses, mais indispensables, sinon, ce serait pire encore plus tard.
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