BCE : habemus papam !

Les Euro-zonards ont un gros avantage sur les Américains : ils ont un pape !

Donc, un miracle peut toujours se produire dans la zone euro, et cet espoir est important car la réalité est de plus en plus inquiétante : des banksters de la zone ont dû récupérer… 28 milliards d’euros supplémentaires vendredi dernier (par rapport à la semaine précédente) pour pouvoir survivre,

Document 1 :

Heureusement, de mystérieuses et anonymes administrations publiques (déjà surendettées) ont généreusement apporté 32 milliards d’euros supplémentaires aux Marioles de la BCE pour qu’ils puissent boucler à leur tour leur bilan vendredi dernier !

Les rachats de titres par les Marioles sont curieusement en diminution depuis la mi-décembre,

Document 2 :

Pour rappel, il est important de comprendre le mécanisme de fonctionnement de la BCE…

Les Marioles de la BCE prêtent 800 milliards d’euros à des banksters qui manquent de disponibilités et ils leur fournissent 2 700 milliards en leur rachetant des titres là encore pour leur apporter des disponibilités pour survivre sans avoir à les rembourser,

Document 3 :

Le problème est alors le suivant : comment les Marioles de la BCE financent-ils leurs achats et leurs prêts ?
Curieusement, je suis le seul (à ma connaissance) à poser cette question essentielle !

La réponse se trouve évidemment au passif : par l’émission de billets (un peu grâce à la fameuse planche !) pour 1 146 milliards d’euros et surtout par le dépôt en retour de l’argent prêté et donné (en contrepartie de l’achat de titres) pour 1 959 milliards grâce à un jeu d’écriture de cavalerie !

Document 4 :

Le gros problème qui se pose depuis quelque temps et qui s’aggrave est que les besoins de financement (cf. document 3) des banksters dépassent les moyens de financement (cf. document 4) de la cavalerie des Marioles,

Document 5 :

L’écart entre les moyens de financement (cf. document 4) et les besoins de financement (cf. document 3), ces derniers en signe moins, vient d’atteindre un plus bas historique vendredi dernier à… 415 milliards d’euros, battant le précédent record qui a été constaté lors du passage toujours problématique d’une année sur l’autre,

Document 6 :

Compte tenu d’autres rubriques du bilan, les mystérieuses et anonymes administrations publiques (surendettées) et de non moins non-résidents ont généreusement apporté… 626 milliards d’euros aux Marioles de la BCE pour qu’ils puissent boucler à leur tour leur bilan vendredi dernier !

Document 7 :

Ce sont surtout les mystérieuses et anonymes administrations publiques (surendettées) qui ont sauvé les Marioles de la déroute,

Document 8 :

En lisant entre les lignes de ce bilan, on devine la détresse de banques italiennes, surtout à l’approche d’élections problématiques !
Heureusement, les Italiens peuvent dire habemus papam !

9 réflexions sur “BCE : habemus papam !”

  1. Bonsoir.Dragounet devrait tout faire pour éviter une faillite de son pays alors qu’il est aux manettes de la BCE. Peut être faudra t il attendre son remplacement à la tête de la BCE (par un allemand aux dernières nouvelles.) pour voir l’Italie basculer dans une crise bancaire ?

  2. Oh my God! Alléluia, un chouia pour tenir la petite semaine, quelle divine surprise ! Encore un miracle, il faut canoniser la BCE ! Priez mes frères et sœurs, la sainte esbroufe est avec nous !

    Météo du jour : Grand froid sur la politique du ressenti, chutes de neige sur sols gelés avec routes non sablées, les urgences dans le rouge. Casch–mire indispensable pour se préserver des bourrasques intempestives outre-Atlantique et du réchauffement nucléaire dans la zone moyenne Orientée.

    Fait divers : L’affreux Jo-Jo fait encore salle comble sans bouger, dans le showbiz, c’est le mot business qui compte.

    Horror-scoop : Les ventes d’armes augmentent toujours après un carnage, Soyez plus prévoyants.

    Santé : Cancer électoral , dépistage systématique des sondages mafieux en Italie, avec 5 étoiles pour le guide suprême. et la berlue comme outsider.

    Pour plus de sérieux, suivez J-P Chevallier !

  3. Et pendant ce temps là, pour confirmer le fait que les US vont « mieux que bien », on a :
    – les promesses de ventes qui ont baissé de façon « surprenante » (http://www.lefigaro.fr/flash-eco/2018/02/28/97002-20180228FILWWW00249-usa-les-promesses-de-ventes-chutent.php)
    – l’activité manufacturière qui ralentit de manière supérieure aux attentes (http://www.lefigaro.fr/flash-eco/2018/02/28/97002-20180228FILWWW00247-chicago-ralentissement-de-l-activite.php)

    Par ailleurs, si on suit les conseils relatifs aux devises de Mr GAVE, le USD n’en fait pas vraiment partie !!

    A nouveau, je ne conteste pas les données relatives à l’euro et à l’euro-zone que vous formulez avec lesquelles je suis en accord.

    Je trouve cependant toujours aussi surprenant cette fascination pour le modèle US avec le sentiment que ce pays ne subirait aucun contrechoc quasiment de la perdition de l’€, mais bon, chacun voit à travers ses yeux..en lisant ce que les autres voient pour affiner l’image le cas échéant.

  4. A nouveau la même réponse de votre part qui, de mon point de vue, n’est pour le coup pas juste, face à la justesse de vos analyses sur la zone euro.

    En effet:

    1) j’indique être en accord sur une situation critique en zone (« je ne conteste pas les données relatives à l’euro et à l’euro-zone que vous formulez avec lesquelles je suis en accord ») alors que vous me faîtes dire « tout va bien dans la zone € », ce que je n’ai jamais dit.

    2) je ne dis pas que l’Amérique est « au bord du gouffre » mais que sa situation n’est pas exempte de vulnérabilités sur différents postes (« fascination pour le modèle US avec le sentiment que ce pays ne subirait aucun contrechoc »).

    Mais bon. Tant pis pour moi.

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