BCE : la cavalerie des Marioles du QE (complément)

Un petit complément s’impose pour mieux comprendre mon article précédent…

Les titres acquis par la BCE le sont auprès des banques de la zone qui récupèrent ainsi des disponibilités qu’elles placent en retour auprès de la BCE.

Ainsi, les Marioles de la BCE équilibrent les grandes masses de leur bilan en prêtant l’argent que les banques y déposent (ils jouent sur les dates de valeur à grande échelle) !
C’est de la pure cavalerie qui porte sur… 1 600 milliards d’euros !

Elle permet à la BCE de prêter finalement 1 600 milliards d’euros aux banques de la zone (à des conditions très avantageuses) car le marché interbancaire ne fonctionne toujours pas normalement dans la zone du fait que les banquiers qui sont bien placés pour bien connaitre leur propre situation et celles de leurs concurrents surendettés, refusent de prêter leurs disponibilités à d’autres banques (comme cela devrait se passer), préférant les placer à la BCE, même à des taux négatifs !
Cette situation s’explique par le fait que les banques de la zone ne respectent pas les règles prudentielles d’endettement préconisées par ce bon vieux Greenspan, cf. mes analyses à ce sujet.

Globalement, les Marioles de la BCE équilibrent donc leur bilan pour l’essentiel par ce tour de passe-passe mais la situation se dégrade depuis 2002 et surtout depuis le début des grandes turbulences financières marquées symboliquement par la faillite de la banque des frères Lehman,


Cet équilibre est fragile. L’écart entre ces grandes masses a été négatif fin juin à cause de la montée des risques en Grèce.
La situation peut s’aggraver brusquement lors de toutes nouvelles tensions, en particulier à cause du Grexit.

Tout est simple, ou presque…

2 réflexions sur “BCE : la cavalerie des Marioles du QE (complément)”

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