Bons bons US / junk bonds de l’€URSS

Pervers, les Américains (Obaba, Geithner, etc.) ne ratent aucune occasion pour pousser les dirigeants de l’€URSS à ce que la BCE rachète massivement des junk bonds de ces cochons de pays du Club Med sous prétexte que la Fed a racheté pour 1 676 milliards de dollars de bons bons du Trésor américain (encadré en bleu)…

Document 1 :

… alors que la BCE n’a acheté que 194,7 milliards d’euros de junk bonds de ces cochons de pays du Club Med inclus dans la rubrique 7,1 de l’actif (encadré en bleu),

Document 2 :

Ces bons bons et ces mauvais bons sont en fait de nature totalement différente…

Les bons du Trésor des Etats-Unis sont de bons bons toujours recherchés car ils sont le placement le plus liquide de la planète et parmi les plus sûrs malgré toute la propagande antiaméricaine qui règne y compris dans ce pays (la banque centrale chinoise en a acheté pour 1 257 milliards de dollars !) alors que la BCE devra comptabiliser à l’échéance des pertes importantes sur les 195 milliards d’euros de mauvais bons (sur les bons grecs, elles seront a priori supérieures à 70 % !). Les Chinois, pas bêtes, n’auraient acquis symboliquement que quelques milliards d’euros de bons d’€URSS.

Dans ces conditions, inciter la BCE à acquérir un ou même des milliers de milliards d’euros de junk bonds de ces cochons de pays du Club Med est suicidaire.

Heureusement, Angela et son cher président de la Buba y sont farouchement opposés. Malheureusement, ils sont les seuls, notre histrion ignare étant parmi les plus vindicatifs.

La rubrique 5 de l’actif du bilan de la BCE montre par ailleurs que le marché interbancaire continue à être complètement bloqué en €URSS : la BCE a prêté 625 milliards d’euros aux banques (entouré en rouge) et reçu 662 milliards de dépôts divers de banques qui ne voulaient pas les prêter à leurs consœurs car elles craignaient de ne pas pouvoir les récupérer (rubrique 2 du passif entouré en rouge),

Document 3 :

A l’opposé, ce marché interbancaire fonctionne bien aux Etats-Unis comme le montre l’actif de la Fed qui n’est pas obligée de prêter les dépôts bancaires à d’autres banques mais qui les investit en bons bons.
Ces dépôts bancaires sont très importants (rubrique entourée en bleu), augmentés de bons de la Fed (entouré en vert),

Document 4 :

En utilisant les dépôts bancaires pour racheter de bons bons, la Fed fait circuler l’argent. En aucun cas, elle ne crée de la monnaie (elle ne fait pas marcher sa fameuse planche à billets !) comme l’a déjà rappelé tristement comme toujours le bombardier furtif B-2, Ben Bernanke.

Comme je l’ai déjà écrit, il ne fait pas confondre circulation monétaire et création monétaire, ce que font allègrement tous les idiots les plus inutiles qui pullulent !

10 réflexions sur “Bons bons US / junk bonds de l’€URSS”

  1. Zone euro : les investisseurs internationaux n’ont plus confiance dans six Etats européens.

    Pour six Etats européens, les taux des obligations à 10 ans sont au-dessus de 5 %.
    Belgique : 5,075 %.
    Espagne : 6,605 %.
    Italie : 6,820 %
    Irlande : 8,207 %.
    Portugal : 11,277 %.
    Grèce : 28,860 %.

    Qu’est-ce qui pourra ramener la confiance dans la zone euro ?
    Qui pourra ramener la confiance dans la zone euro ?
    Réponse :

    http://www.youtube.com/watch?v=W2ZmTMzN5NY

    1. « attention à ne pas confondre création de monnaie et augmentation de la masse monétaire »

      Je comprends que la circulation de monnaie est différente de l’augmentation de la masse monétaire, j’ai du mal a comprendre « attention à ne pas confondre création de monnaie et augmentation de la masse monétaire ».

      Pour moi création de monnaie = augmentation de la masse monétaire, tout du moins M2 pour les US. Si vous parlez de M3 (ou son équivalent européen) alors je comprends.

  2. « La BCE devra comptabiliser à l’échéance des pertes importantes sur les 195 milliards d’euros de mauvais bons (sur les bons grecs, elles seront a priori supérieures à 70 % !). »

    Vous noircissez, à mon avis; vous avrez raison sur les bons grecs et sans doute portugais. Je ne me prononce pas sur l’Espagne ou l’Irlande. Mais le coeur du débat sur la monétisation de la dette par la BCE concerne l’Italie et ses 2000 milliards. Or, pour ma part, et aussi pour des anglo-saxons pas franchement europhiles genre The Economist, l’Italie est clairement solvable, à moins que ses taux ne deviennent prohibitifs: sa dette est échelonnée sur une long durée, elle n’a pas de déficit primaire, et elle a été tellement mal gérée qu’il est difficile de faire pire.

    Donc, si la BCE dit « on n’a aucun problème pour acheter autant d’obligations italiennes que nécessaires », les taux baisseront, et ce ne seront pas des junk bonds.

  3. On disait que le problème des subprimes venait du fait, qu’en raison de la titrisation, des actifs pourris étaient associés à des dettes de bonnes qualités : les dettes rachetées par la BCE ressemble fort à un genre de subprimes, non ?

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