Commerce extérieur français : splendeur et déclin (version corrigée)

Mon mulot qui se croit encore (ou déjà) en vacances a fait une regrettable erreur de colonnes dans les statistiques de l’Insee, ce qui a fait apparaitre des graphiques qui ne donnaient pas une image fidèle de la réalité, d’où des erreurs d’analyse dans mon article précédent à ce sujet.
La version correcte est la suivante…

Après la guerre, la France avait peu d’échanges avec les autres pays. Les marchés ne se sont vraiment ouverts qu’à partir de 1968 : les exportations représentaient alors 12 % du PIB contre 26 % actuellement,
Graphique 1 :

L’ouverture sur les marchés extérieurs s’est faite en deux temps : de 1968 à 1985 (grâce au Marché commun ?) puis de 1993 à 2001 pour préparer l’adoption de l’euro.
Il est intéressant de noter que dans les deux cas, l’appartenance du président de la République à la gauche ou à la droite n’a eu aucune incidence, négative ou positive (autant voter pour l’une ou l’autre, ça ne change rien dans ce domaine).

La part des importations a suivi approximativement celle des exportations, mais en réalité le taux de couverture fait apparaitre d’autres conclusions plus inquiétantes…
Graphique 2 :

La balance commerciale a été globalement excédentaire après la guerre mais sur une tendance lourde baissière jusqu’en 1990.

Le redressement fut de courte durée : de 1990 à 1997 seulement dans la perspective de la mise en place de la monnaie unique européenne,
Graphique 3 :

Depuis 1997, c’est le déclin inexorable du taux de couverture qui a franchi la ligne rouge des déficits à la mi-2004 pour tomber à un plus bas historique de 88 %.

Aucun signe de redressement n’est et ne sera perceptible tant que la France restera dans la zone euro.

Le problème actuel de l’euro n’est pas celui de la Grèce mais de tous les pays de cette zone monétaire létale.

Cliquer ici pour lire mon article précédent (erroné) sur ce sujet.

4 réflexions sur “Commerce extérieur français : splendeur et déclin (version corrigée)”

  1. Concernant le taux de couverture français, que se passerait il s’il descendait juqu’en en zone inconnue, c’est à dire sous les 85% (record de 1956) ??

    Ce scénario peut-il seulement se produire et durer dans le temps ?

  2. Rare sont ceux qui s’attardent sur ces chiffres…
    En voici un :
     » Avec une réelle frénésie, les Français consomment au-delà de leurs moyens. Aucun de leur dirigeant ou éventuel futur dirigeant n’a expliqué au Bon Peuple que la Fête serait bientôt finie, faute de subsides à emprunter et de dégradation imminente de la note financière de notre beau Pays par les cruelles officines anglo-saxonnes ad hoc. Un survol des statistiques douanières, instructif et inimitable inventaire à la Prévert, montre un très long alignement de nombres négatifs dans la rubrique Solde du Commerce Extérieur. suite
    http://www.leblogenergie.com/2011/08/france-31-milliards-de-p%C3%A9trole-et-de-gaz-partis-en-fum%C3%A9e-au-premier-semestre.html

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