Commerzbank !

Historiquement, les Allemands ont montré qu’ils sont capables du meilleur comme du pire…

Fin 2009, le total des dettes de Commerzbank représentait 94,6 fois le montant de ses capitaux propres !

Commerzbank2007200820092010 Q42011 Q2
Total des dettes601,339614,149835,275743,604660,766
Capitaux propres15,13511,0478,82810,69522,915
µ (leverage)39,755,694,669,528,8
Tier (%)2,51,81,11,43,5

La banque a dû être sauvée de la faillite par une injection de 17 milliards d’euros par les généreux constribuables allemands.

Le redressement a été spectaculaire, surtout au 1° semestre de cette année.
Il a été obtenu par une diminution de 175 milliards d’euros des dettes par rapport au pic de 2009 et un bond du montant des capitaux propres qui sont passés de 10,7 milliards fin 2010 à 22,9 milliards fin juin dernier !

D’autres banques allemandes ont été dans une situation désespérée comme le fut Commerzbank. Certaines ont peut-être pu remettre leurs comptes dans en ordre.
Dans ces conditions, il est compréhensible qu’Angela puisse dire aux Grecs de faire des efforts mais ils sont totalement incapables d’arriver aux mêmes performances que les Allemands.

Elle joue la montre car la situation s’assainit en Allemagne mais il n’en est pas de même dans les cochons de pays du Club Med (dont la France).

Pour l’instant, l’€URSS ne s’est pas effondrée grâce à la Germanie mais le plus grand désordre y règne et s’y accentue, ce qui répond exactement à la stratégie gagnante des Américains.

7 réflexions sur “Commerzbank !”

  1. Article très ancien, mais pourtant au goût du jour :

    *****

    La mise en examen de Jean-Claude Trichet pour « diffusion de fausses informations au marché, présentation et publication de comptes sociaux inexacts » est symptomatique de la « corruption » du secteur bancaire français par les hommes de l’Etat. Il doit être clair qu’au-delà du rôle de quelques hauts fonctionnaires dans les artifices comptables pour cacher les pertes de la « plus grande banque européenne », c’est l’Etat-actionnaire et gestionnaire et le système d’entreprises publiques qui devraient se retrouver au « banc des accusés ».

    ——————————————————————————–

    Les faits reprochés dans le cadre de l’enquête sur les comptes du Crédit Lyonnais en 1992 et 1993 à Jean-Claude Trichet, actuel gouverneur de la Banque de France, remontent à l’époque où il était directeur du Trésor. Après les plaintes en 1996 du Ministre des finances Jean Arthuis et d’Alain Géniteau (actionnaire minoritaire du Lyonnais) et les perquisitions à la Banque de France et au Trésor, le haut fonctionnaire est soupçonné d’avoir participé au « maquillage » du bilan du Crédit Lyonnais.

    Représentant l’Etat (actionnaire majoritaire de la banque) et avec l’appui de ses collègues du Conseil d’administration, il aurait tout simplement dissimulé en 1992 les pertes en sous-évaluant de 50% les risques-pays (correspondant à des pertes liées à des investissements effectués à l’étranger) et en prélevant 3,6 milliards de francs des provisions de l’année précédente. Résultat de l’artifice : le Crédit Lyonnais a affiché pour l’exercice 1992 seulement 1,8 milliards de francs de pertes au lieu de 45 milliards.

    En dépit de ce « lifting » comptable, la banque publique continuera à accuser des pertes (7 milliards de francs en 1993 et 12,1 milliards en 1994) et frôlera la « mise en faillite » par la Commission européenne en 1998.

    Même si ce « scandale bancaire du siècle » présente une certaine complexité financière et comptable, le contribuable ordinaire peut et doit comprendre les véritables causes de l’échec du Crédit Lyonnais, qui est un échec de l’Etat-gardien de l’intérêt général, de l’Etat-banquier et de l’Etat-actionnaire.

    1) Tout d’abord, il faut se rendre à l’évidence qu’en réalité le système d’entreprises publiques (nationalisées) et le « capitalisme d’Etat » (certains préfèrent la notion de socialisme) permettent à une petite élite, tels un Jean-Yves Haberer (président du Crédit Lyonnais entre 1988 et 1993), un Jean-Claude Trichet ou un Jean-Louis Butch (secrétaire général de la Commission bancaire en France), de faire valoir, aux dépens du contribuable, leurs intérêts et ambitions personnelles. On est très loin de l’Etat-gardien d’un intérêt général quelconque. Quelle belle leçon de morale publique que de se mettre dans l’illégalité aux Etats-Unis pour affaires frauduleuses et de se commettre avec les escrocs.

    2) Ensuite, l’Etat s’avère un mauvais gestionnaire et un très mauvais banquier. Un système nationalisé, à la différence du système de banques privées, pousse logiquement à l’irresponsabilité. Le banquier fonctionnaire n’est pas la meilleure formule pour inciter le dirigeant à bien gérer les risques et le patrimoine de la banque.

    3) Enfin, l’Etat-actionnaire est un mauvais « propriétaire ». Alors que théoriquement les entreprises publiques, comme le Crédit Lyonnais, sont la propriété de chaque citoyen, en réalité, une telle forme de propriété publique est source d’inefficacité et de gaspillages.

    Ainsi, si l’affaire du Lyonnais fut possible, c’est parce que l’Etat, actionnaire majoritaire et propriétaire de jure et de facto (ayant le pouvoir de contrôle), n’a pas agi correctement pour limiter les dégâts (à la différence des propriétaires et actionnaires privés d’une banque qui sont incités à chercher les informations et à sanctionner la mauvaise gestion). La collusion des parties, responsables de la gestion de la banque (Trésor, Banque de France, Ministre de l’économie, Commission bancaire) s’est faite aux dépens des véritables propriétaires théoriques—les citoyens—qui en définitive vont payer la facture. Et des gadgets, comme la création en 1995 du Consortium de Réalisation (assumant les pertes du Crédit Lyonnais) n’y changeront rien : les Français devront débourser dans cette aventure au moins 100 milliards de francs.

    Mais les conséquences de ce scandale vont au-delà des frontières hexagonales. En effet, la mise en examen de Trichet, qui a été désigné comme le successeur de Wim Duisenberg à la tête de la Banque Centrale Européenne à la mi-2002, ne fait que rendre plus incertaine la gestion future de la monnaie unique et renforce la méfiance des opérateurs sur le marché des changes vis-à-vis de l’euro. L’affaire du Crédit Lyonnais n’aura contribué qu’un peu plus à sa chute spectaculaire.

    En conclusion, le bon sens et la justice exigent que l’Etat et les politiques se désengagent du domaine bancaire et financier. Liberté, droits de propriété privée dans le domaine de la banque et responsabilité bancaire vont ensemble et sont indissociables.

  2. Dans la même veine que Trichet, le très fameux Augustin de Romanet, patron de la CDC, qui a fait perdre 3 milliards d’euros au FSI dans le rachat de Dexia et quelques centaines de millions dans le rachat, non moins douteux, de Quick.

    article de l’express :

    Le rachat de Quick par la Caisse des Dépôts (CDC) en 2006 continue de défrayer la chronique judiciaire. Après avoir attaqué Albert Frère, le vendeur, un petit actionnaire vient de déposer une plainte contre X qui vise l’acquéreur, la CDC, bras armé de l’Etat dans l’économie française.
    Jean-Marie Kuhn, le petit actionnaire de GDF-Suez parti en croisade contre Albert Frère, ne dételle pas. Selon nos informations, il vient de déposer auprès du doyen des juges d’instruction de Paris une plainte contre X avec constitution de partie civile, qui vise désormais, outre le financier belge, la Caisse des dépôts et son actuel directeur général, Augustin de Romanet. Cette plainte pour dénonciation calomnieuse, corruption active et passive, détournement de fonds publics, recel et complicité de recel, abus de confiance, prise illégale d’intérêts et blanchiment (lire l’intégralité de la plainte ici), reprend l’ensemble des griefs déjà relevés dans les précédentes plaintes de Jean-Marie Kuhn auprès de la justice française, déposées depuis un an et toutes restées sans suite. Au grand dam du plaignant.

    Le combat de cet homme d’affaires lorrain porte sur les conditions de la cession de la chaîne de restauration Quick par GIB (filiale du groupe Albert Frère) à la Caisse des Dépôts fin 2006, qui auraient selon lui permis à Albert Frère d’entrer ensuite au capital de GDF Suez lors de la fusion des deux entreprises, dans des conditions avantageuses. Sa bataille était allée récemment jusqu’à mettre en cause l’actuel ministre de la Défense, Gérard Longuet, ex consultant pour GDF Suez. Jean-Marie Kuhn avait à ce titre déposé plusieurs plaintes, qui représentent le volet français d’une affaire judiciaire déjà engagée en Belgique : il avait déposé en juillet 2009 une plainte contre X auprès du Tribunal de Charleroi pour faux et usage de faux, faux bilans et usage de faux bilans dans l’établissement des comptes de Quick. Celle-ci est en cours d’instruction.

    Avec cette nouvelle procédure à Paris, le plaignant compte sur la nomination d’un juge d’instruction, qui décidera de l’ouverture ou pas d’une enquête.  » Il s’agit maintenant (…) de mettre en lumière pourquoi, comment, et sur ordre de qui sont parties toutes ces liquidités de la CDC pour enrichir Albert Frère « , est-il écrit dans la plainte que l’Express s’est procurée. Jean-Marie Kuhn vise le prix payé (800 millions d’euros) par la CDC à GIB pour racheter Quick, un montant à ses yeux largement surévalué. Augustin de Romanet n’était pas directeur général de la CDC à l’époque mais le plaignant lui reproche de ne pas avoir tenté de recouvrer le trop-payé au groupe d’Albert Frère. Il estime qu’une telle opération n’a pu se faire  » que sur ordre ou a minima avec l’autorisation des plus hautes autorités politiques « . Dans le collimateur, le gouvernement français et sans doute l’un des amis proches d’Albert Frère, un certain Nicolas Sarkozy.

  3. Oui cet banque à contacté ses clients pour des placements avantageux avec un taux de 3,5% sur 4 ans et garantie de remboursement de 100% du capital 100% Kapitalrükzahlung et au delà 4%.pour le cinqième et sixième année

    Bon il peut se passer beaucoup de choses dans ce période et pour garder l’argent disponible pour racheter des actions en bourse quand celle ci aura son éffondrement vous serriez obligé de vendre donc garanti que vous ne retrouvez les 100%

  4. Un_Lecteur_Régulier

    @ Yann G

    « En conclusion, le bon sens et la justice exigent que l’Etat et les politiques se désengagent du domaine bancaire et financier. Liberté, droits de propriété privée dans le domaine de la banque et responsabilité bancaire vont ensemble et sont indissociables. »

    Il fallait oser !
    Vous n’êtes pas le premier…

  5. Samedi 8 octobre 2011 :

    L’Europe se prépare à recapitaliser ses banques.

    Les banques européennes pourraient avoir besoin de plus de 100 milliards d’euros d’argent frais pour affronter la crise de la dette souveraine, a estimé samedi l’Irlande, à la veille d’une rencontre entre Nicolas Sarkozy et Angela Merkel qui devrait être largement consacrée à la recapitalisation du secteur.

    Illustration de l’urgence du dossier : Paris et Bruxelles poursuivaient samedi les discussions en vue d’un démantèlement ordonné du groupe franco-belge Dexia, première banque européenne victime de la crise de la dette.

    L’Allemagne et la France ont jusqu’à présent tenu des discours divergents sur le meilleur moyen de renforcer des banques affaiblies par la dévalorisation de leurs avoirs en dettes souveraines des pays « périphériques » de la zone euro et par les turbulences récentes sur les marchés financiers.

    Paris préférerait avoir recours au Fonds européen de stabilité financière (FESF) pour recapitaliser ses propres banques, tandis que Berlin insiste pour réserver cet instrument à des actions de dernier ressort, comme le soutien à la Grèce.

    Le Fonds monétaire international (FMI), de son côté, estime que les besoins de capitaux des banques pourraient atteindre 200 milliards d’euros, l’équivalent de la moitié des ressources du FESF.

    http://www.boursorama.com/actualites/l-europe-se-prepare-a-recapitaliser-ses-banques-6ea948bfeef844473da7fbd872901851

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