Banques grecques : 2° trimestre 2011

Les banques grecques ont publié des résultats du 2° trimestre 2011 qui ne donnent pas une image fidèle de la réalité… car les bons du Trésor grec qu’elles ont acquis ne valent plus rien et elles ne les comptabilisent pas en actifs à leur juste valeur de marché pour ne pas être en faillite.

EFG € Bank200920102011 Q2
Liabilities79,971083,157078,4050
Equity4,29804,03103,5160
Leverage (µ)18,620,622,3
Tier 1 (%)5,44,84,5

Eurobank va fusionner avec Alpha Bank.
Alpha Bank200920102011 Q2
Liabilities64,22461,58758,7000
Equity5,3725,2114,7000
Leverage (µ)12,011,812,5
Tier 1 (%)8,48,58,0

Sommes en milliards d’euros.
Bank of Piraeus200920102011 Q2
Liabilities51,17954,15854,2650
Equity3,1003,5252,8040
Leverage (µ)16,515,419,4
Tier 1 (%)6,16,55,2

11 réflexions sur “Banques grecques : 2° trimestre 2011”

  1. Qu’est-ce qu’on fait des cinq Etats insolvables de la zone euro ? Le cas le plus énorme : la Grèce. En Grèce, l’Etat est insolvable. Alors, qu’est-ce qu’on fait ?

    Deuxième question : les banques françaises sont exposées à la Grèce pour 45,268 milliards d’euros, soit 65,047 milliards de dollars. Alors, qu’est-ce qu’on fait ?

    Troisième question : en Grèce, le ministère des Finances avait commandé un rapport aux commissaires aux comptes du Parlement grec. Mercredi 31 août, ils ont rendu leur rapport : « la dette grecque est hors de contrôle. » Alors, qu’est-ce qu’on fait ?

    http://tempsreel.nouvelobs.com/actualite/economie/20110831.REU2362/la-dette-grecque-hors-de-controle-dit-une-commission-d-experts.html

  2. Les commissaires au comptes du Parlement grec viennent de rendre leur rapport :

    « La dette grecque est hors de contrôle. »

    Maintenant, il va falloir agir.

    1- Première possibilité : le statu quo.
    On continue de faire ce qu’on a toujours fait.
    La BCE continue de racheter des obligations d’Etat grecques pour « rassurer les marchés », qui ne sont jamais rassurés.
    On continue de faire des « plans de sauvetage », qui ne sauvent jamais personne.
    On continue de faire des « Fonds de Stabilité », qui ne stabilisent jamais rien.
    On continue de faire des centaines de réunions, qui ne règlent jamais les problèmes.
    On continue d’apporter des milliards d’euros en garantie, que nous ne reverrons jamais puisque la Grèce ne peut pas rembourser ses dettes.
    Rappel : concernant le Fonds Européen de Stabilité Financière, la France s’est engagée pour un plafond de garantie de 159 milliards d’euros. Je dis bien : 159 milliards d’euros. La Grèce est incapable de rembourser : les contribuables français vont l’avoir dans le …

    2- Deuxième possibilité : l’Union des dettes.
    L’Union Européenne devient une Union des dettes. Le problème grec est réglé. Les contribuables européens paieront.

    3- Troisième possibilité : l’explosion.
    Les pays européens ne peuvent pas avoir la même monnaie. La Grèce sort de la zone euro. La Grèce retourne à sa monnaie nationale, la drachme. La Grèce dévalue massivement pour relancer son économie.

    4- Quatrième possibilité : la privatisation de tout.
    La Grèce privatise tout, sauf la Justice, la Police et l’Armée, parce qu’il va falloir réprimer les émeutes. La dette grecque est enfin remboursée. Le chaos s’installe.

  3. Info : Soc Gén est délistée du Stoxx50. Le Crédit Agricole lui sort, de l’Eurostock 50. Impact à suivre ds quelques jours lors de la sortie effective des indices.

  4. la tempête approche:

    Sep 1 Spain treasury sells 3621 mln in new 5 year bond
    From forexlive.com. Read Full Story at forexlive.com
    Target was 3000-4000 mln Bid to cover ratio 1.8 Average yield 4.489% One fixed income source has labelled the auction result “not very good.” EUR/USD back below 1.4300., presently at 1.4287.

    et aussi

    Aug 31 (Reuters) – The International Monetary Fund has estimated European banks could face a capital shortfall of 200 billion euros ($287 billion), a European source said on Wednesday.

    The figure has prompted a fierce response from European officials who said the analysis was misleading, according to the Financial Times.

    The newspaper, citing two officials, said the 200 billion euro figure was one estimate of the impact of marking sovereign bonds to market.

    The IMF will publish the analysis in its regular Global Financial Stability Report ahead of the IMF and World Bank fall meetings of global finance leaders in late September. The FT cautioned that the figure was in a draft that could change.

    « The IMF vision is biased, » Elena Salgado, Spain’s finance minister, told the FT, adding that the fund had been mistaken in looking only at potential losses without taking account of holdings of German Bunds, which have risen in price.

    IMF Managing Director Christine Lagarde drew criticism from European policymakers this week after she called for a mandatory recapitalization of European banks.

  5. Recapitalisation des banques européennes : une facture à 200 milliards d’euros ?

    Le débat sur la recapitalisation des banques européennes, lancé par Christine Lagarde, continue de provoquer de sérieux remous. Le divorce semble même consommé entre le Fonds monétaire international (FMI) et les autorités et les banques européennes.

    En cause cette fois-ci, comme l’a révélé jeudi 1er septembre le « Financial Times », une note de travail du FMI (non avalisée par le conseil de l’institution) estimant que les banques européennes verraient leurs fonds propres « durs » fondre de 200 milliards d’euros (soit 10 à 12 % du total) si elles devaient comptabiliser en « valeur de marché » leur exposition au risque souverain de six pays (Grèce, Irlande, Portugal, Italie, Espagne, Belgique). Un argument de plus en faveur de ceux qui estiment que les banques européennes sont sous-capitalisées, contrairement aux affirmations des derniers « stress tests », menés en juillet sous l’égide de l’Autorité bancaire européenne (EBA).

    Les banques allemandes et françaises ont vivement contesté les craintes du FMI. Selon la Fédération bancaire française, les banques sont « bien capitalisées ». D’une même voix, banques, gouvernements de la zone euro et BCE contestent la méthodologie du FMI, jugée « partiale et trompeuse ». La polémique est pour partie technique : les experts de Washington fondent leur calcul sur le prix des CDS (Credit default swaps), un indicateur de risque dont l’efficience est douteuse. En outre, comme les banques américaines, ils considèrent que les titres obligataires détenus par les banques doivent être comptabilisés en « valeur de marché ».

    Mais ce débat comptable pose deux questions capitales.

    La première, c’est l’opacité persistante des bilans bancaires. En résumé, les banques européennes estiment que les dettes souveraines, inscrites pour l’essentiel dans leurs portefeuilles bancaires (banking book), seront remboursées à maturité et qu’il n’y a donc pas lieu de provisionner dès lors que le risque n’est pas « avéré ». Et quand ce dernier est « avéré », comme sur la dette grecque, les banques sont libres d’apprécier le montant de la provision à constituer avec leurs modèles internes.

    En juin 2011, plusieurs commissaires aux comptes, de plus en plus mal à l’aise avec la position des banques françaises, ont provoqué une réunion informelle avec les régulateurs pour faire le point sur cette question avant la clôture des comptes. Et, fait exceptionnel, le Bureau des standards comptables internationaux s’est publiquement ému auprès de la Commission européenne des différences de traitement comptable appliqué à la dette grecque par les banques. Alors que les « stress tests » ont perdu beaucoup de crédibilité, personne ne connaît le montant des provisions, et ne peut donc réellement évaluer la qualité d’un bilan bancaire. C’est l’une des principales raisons de la faible valorisation du secteur en Europe, qui capitalise à peine 0,7 fois l’actif net contre 2,1 fois en 2006.

    Derrière le bras-de-fer entre l’Europe et le FMI se cache également une question politique : le remboursement à maturité des dettes souveraines renvoie en effet à la crédibilité du plan de sauvetage européen à enrayer la crise grecque et sa contagion dans les autres pays surendettés. Les économistes du FMI en doutent.

    http://www.latribune.fr/actualites/economie/union-europeenne/20110902trib000646403/recapitalisation-des-banques-europeennes-une-facture-a-200-milliards-d-euros-.html

    1. La réponse à ce pb est simple : en IFRS, les actifs doivent être comptabilisés à leur juste valeur de marché, donc avec une décote de 50 % dans l’état actuel des choses sur un total pour la seule Grèce de €350 md, ie €175 md
      or la décote adoptée est de 21 % soit €70 md
      conclusion : y manque + de €100 md !
      en comptant juste, les 4 bk grecques n’ont plus de capitaux propres, ce qui fait tomber les 1° dominos, les autres suivront…

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