La Banque de France a publié les chiffres de la balance des paiements du mois de février 2012.
Tout le monde devrait en parler car c’est très important, surtout dans le cadre de la campagne présidentielle…
La balance des transactions courantes synthétise le résultat de l’ensemble des activités courantes d’une nation vis-à-vis du reste du monde.
Elle montre une dégradation étonnamment régulière depuis que la Banque de France publie ces chiffres, c’est-à-dire depuis le début de l’euro-système, quelle que soit la couleur du gouvernement,
Graphique 1 :
L’ardoise se monte maintenant à 187 milliards d’euros depuis avril 2005,
Graphique 2 :
Les conséquences en sont occultées par l’existence de la zone euro et par les achats massifs de mauvais bons du Trésor français par des investisseurs étrangers imprudents, ignares et crédules.
Le déficit de la balance commerciale de ce mois de février a été de 6,326 milliards d’euros contre 4,613 milliards le mois précédent et un excédent de 14,7 milliards pour l’Allemagne !
Graphique 3 :
C’est à nouveau le grand plongeon mais aucun journaleux, aucun bonimenteur, aucun candidat aux élections présidentielles n’en parle.
Depuis juillet 2011, ce déficit est supérieur à 70 milliards d’euros sur les 12 derniers mois avec un record historique atteint en décembre à 73,7 milliards (nouvelle série !),
Graphique 4 :
Depuis juin 2004, le cumul des déficits des biens seuls atteint un nouveau record de 341 milliards d’euros,
Graphique 5 :
Comme la France n’est plus compétitive vis-à-vis de l’étranger, surtout avec un euro fort, les entreprises étrangères ont peu investi en France (2,6 milliards d’euros) et les entreprises françaises en difficulté ont peu investi à l’étranger : 1,4 milliard, la tendance du déficit des IDE (Investissements Directs Etrangers) se poursuit,
Graphique 6 :
La première augmentation des déficits des IDE est due à l’action de la dame des 35 heures qui risque de revenir et de produire les mêmes effets, la seconde vague est celle qui a été provoquée par les turbulences financières initiées par le bombardier furtif B-2, Ben Bernanke, sur laquelle a surfé notre histrion ignare.
Depuis l’adoption de l’euro, le cumul des déficits des IDE atteint 620 milliards d’euros environ,
Graphique 7 :
Comme je l’ai écrit à maintes reprises, les déficits des différentes rubriques de la balance des paiements sont obligatoirement compensés par des transferts comptabilisés dans cette rubrique absconse N.4.700. Compte financier, Autres Investissements, Transactions nettes, France vis-à-vis du reste du monde, Solde, Non CVS-CJO, Mensuel, correspondant à la dette nette de la France vis-à-vis de l’étranger.
Le montant de la dette nette apparente de la France fluctue maintenant aux alentours de 30 milliards d’euros, ce qui est moins inquiétant que pendant les grandes turbulences financières,
Graphique 8 :
Comme je l’ai écrit précédemment, ces transferts proviennent des excédents allemands, des investissements en portefeuille en France d’opérateurs étrangers et très certainement par le rapatriement de milliards de dollars empruntés par les banques françaises aux Etats-Unis pour ne pas être en défaut de paiement dans cette devise ce qui cache l’ampleur des déficits réels (plus de 1 000 milliards d’euros !).
L’€URSS ne survit (miraculeusement) que grâce aux largesses allemandes (et aux acrobaties des banques), mais ça ne peut pas durer éternellement…
Les déficits des balances commerciales peuvent être compensés par des entrées nettes de capitaux attirés par le dynamisme d’entreprises innovantes et rentables et par la sécurité que procurent les bons d’un Trésor sain comme c’est le cas aux Etats-Unis et en Helvétie.
Jadis, avant l’adoption de l’euro, tout le monde, de la ménagère au président de la République savait qu’une telle situation allait conduire la France à une dévaluation et à un serrage de ceinture général. Maintenant, à part quelques rares personnes encore conscientes, plus personne ne comprend ces problèmes économiques et financiers élémentaires.
Il aurait suffi de sortir de l’euro-système pour rétablir les équilibres fondamentaux. Tant que ce ne sera pas réalisé, la situation continuera à se dégrader. Elle n’est plus supportable pour les Grecs. Elle sera de plus en plus difficile à vivre pour les Français et les autres malheureux Euro-zonards.
L’€URSS peut végéter voire sombrer, ce qui n’est pas trop grave car les exportations américaines dans cette région du monde ne représentent que 2 % du PIB des Etats-Unis, ce qui est marginal, comme vient de le remarquer le bombardier furtif B-2, Ben Bernanke.
Les Européens se seront détruits eux-mêmes par leur manque de culture économique et financière, ce qui est quand même assez surprenant, mais vu les réactions des uns et des autres, tout à fait compréhensible.
Dans ces conditions, il est évident qu’il faut prendre les bonnes décisions qui s’imposent…
Jean-Pierre Chevalier, l’Eurozone sombre c’est un fait mais cessez de croire que les Etats Unis ont une meilleur situation car elle est catastrophique à tous les niveaux, une dette publique abyssale de14.580 milliards de dollars (100% du PIB), leur chiffres du chômage sont maquillés, consultez le BLS (Bureau of Labor Statistics), ils ont réduit sciemment le nombre d’actifs, près de 46 millions d’américains vivent avec des bons alimentaires, des « villes tentes » fleurissent de partout, les saisies et les faillites continuent de croitre… sans compter que de nombreux pays délaisse le dollar, le reveil va être ulta violent…
Bref la guerre civile qui guette les usa sera plus violente que celle qui aura lieu en Europe…
Oui, c’est certain, je l’ai d’ailleurs déjà dit !
L’Europe, les USA, même combat. Je crois que quelque soit le modèle économique (social, libéral), quand il y a une crise, cela dérouille. En Europe, nous allons peut être tous couler par excès de dépenses publiques mais aux USA, les milliers de personnes laissés sur le bas coté risquent de se rébeller et mettre le pays à feu et à sang par désespoir même si les fondamentaux du pays venaient à s’améliorer.
La véritable bombe, ce n’est pas les dettes mais bien le ponzi démographique mondial et sa demande croissante en matières premières. Le Moyen-Orient est la poudrière pétrolifère où les BRICS et le bloc OTAN vont régler leurs prochains comptes… Au moyen-âge, le roi coupait la tête de son créancier. Aujourd’hui, cela peut finir pareil avec la puissance de feu américaine…
Oui, c’est déjà la guerre civile partout, surtout aux US où tout est détruit !
Oui, atomisé les Us, façon puzzle !.
Ah excusez 2% du PIB en export europe , ce n’est pas du tout marginal , quand on sait aussi ce qui forme le pib.
Bonjour à tous,
– C’est peut-être une erreur de poster sur une page qui « date » déjà de 4 jours…
– Mais, je suis curieux d’obtenir les réactions et points de vue des chers lecteurs de ce précieux blog concernant une publication du LEAP (voir plus bas « … » ),
– Publication que je me permettrai (qu’on me pardonne) d’assimiler à un « fantasme idéologique » (un de plus) typiquement franco-français,
– Fantasme qui conduit (une fois de plus) à un contre-sens d’analyse manifeste concernant l’état de l’économie française et sa place dans le monde (ce qui est grave car comment sortir de l’ornière quand on produit des analyses erronées ?…)
– Ou bien c’est moi qui fait fausse route, et je suis à l’écoute de toute réaction et argumentaire.
>>> « En matière globale, LEAP/E2020 tient à souligner deux tendances marquantes qui vont caractériser les deux premières années du nouveau pouvoir français :
– l’affirmation par la France d’une politique européo-gaullienne (ou mitterando-gaullienne), c’est-à-dire faisant de l’indépendance de la politique extérieure européenne une priorité stratégique
– l’exploration à vitesse accélérée des relations possibles avec les BRICS, notamment dans un contexte de futur partenariat Euro-BRICS. » [fin de citation, mais je conseille à tous d’aller sur le dit site de façon à lire plus en détails].
Personnellement, tout ce charabia me fait peur ! car il est l’illustration de la situation dans laquelle nous sommes : les élections qui proposent de choisir entre la « peste » et le « choléra ».
– N’est-ce pas dangereux d’affirmer (tel que le fait le LEAP) que le protectionnisme serait la solution pour la France ?
– N’est-ce pas grotesque d’argumenter (tel que le fait le LEAP) que la France est dans la situation de négocier avec les BRICS ?
– Le LEAP a-t-il une influence notable sur les dirigeants français ? (si oui, on va dans le mur non pas à 200 km/h, mais à mach 2)…
@ vous lire. Salutations.
Je ne suis pas d’accord quand vous indiquez qu’aucun des candidats n’a abordé ces sujets. Ils ont avec des talents inégaux décrit ce que nous savons tous depuis belle lurette concernant les problèmes mais après avoir épluché les programmes en traiter les causes je n’en ai trouvé qu’un présentant cohérent et crédible, avec encore quelques timidités, il s’agit de celui Dupont-Aignan.
Ayant claqué la porte de l »UMP vers 2006 il n’a cessé d’exposer ce que vous faites si bien en chiffres et diagrammes. Sa candidature lui a attiré inimitiés, vacherie de journalistes ignorants mais aussi sottement dédaigneux voire hostiles outre ceux de ses anciens collègues de l’UMP n’ayant pas voulu prendre le risque de compromettre une carrière douillette bien confortable. Il a été très largement boycotté et les autres candidats se sont évertués très naturellement à n’en point parler. Tous ont soigneusement évités de se frotter à lui capable de les contrer tous grâce à une parfaite connaissance des dossiers les plus cruciaux.
Je me rends compte que l’ostracisme pratiqué contre lui à tous les niveaux de la campagne mais aussi bien avant ne lui ont pas permis d’exposer son programme à un nombre important de citoyens d’ou un nombre de votes modeste, qui a toutefois fortement progressé.
En fin de comptes nous vivons dans une simili-démocratie toute expression est baillonnée si elle ne correspond pas à l’idéologie Européo-mondialiste qui seule a les moyens de s’exprimer avec le concours entre autres du budget propagande de la commission de Bruxelles (4,5 MGE)
Merci pour vos excellentes informations.