Les banksters de Deutsche Bank ont quand même fait de gros progrès, surtout depuis le 2° trimestre de cette année (mais grâce à une augmentation de capital de 8 milliards d’euros en avril) : ils ont fait baisser leur leverage sous la barre de 30 en cette fin de 3° trimestre, ce qui est encore dangereusement élevé, mais en très net progrès d’une année sur l’autre grâce aussi à une baisse du total des dettes de 174 milliards (d’une année sur l’autre), mais en très faible progression par rapport au trimestre précédent,
Document 1 :
Deutsche Bank | 2016 Q3 | 2016 Q4 | 2017 Q1 | 2017 Q2 | 2017 Q3 |
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1 Assets | 1 688,95 | 1 590,55 | 1 564,76 | 1 568,73 | 1 521,45 |
2 Equity | 61,77 | 59,833 | 59,885 | 66,258 | 65,676 |
3 Deductions | 8,95 | 8,578 | 8,389 | 7,299 | 7,775 |
4 Goodwill | 9,956 | 8,982 | 9,039 | 8,834 | 8,773 |
5 Tangible eq | 42,864 | 42,273 | 42,457 | 50,125 | 49,128 |
6 Liabilities | 1 646,09 | 1 548,27 | 1 522,30 | 1 518,61 | 1 472,33 |
7 Leverage (µ) | 38,4 | 36,63 | 35,86 | 30,3 | 29,97 |
8 Core Tier 1 (%) | 2,6 | 2,73 | 2,79 | 3,3 | 3,34 |
Sommes en milliards d’euros.
Ils publient le montant de leurs véritables capitaux propres : Common Equity Tier 1 (CET 1) capital (CRR/CRD 4) fully loaded,
Document 2 :
Ils montrent que Deutsche Bank pourrait encore ne pas être la pire des big banks too big to fail car elle pourrait être battue par les Mécanos de la Générale dans ce match des plusse pires !
Document 3 :
… ce qui montre une fois de plus la justesse que ce que j’ai écrit depuis plusieurs années, à savoir d’abord que ces big banks européennes sont dans une situation qui risque de créer de très graves problèmes au-delà de leur périmètre, c’est-à-dire que ce sont des banques à véritables risques systémiques, ensuite que les journaleux et autres bonimenteurs que sont les professionnels de l’analyse financière sont de parfaits idiots a priori inutiles voire nuisibles mais qui deviennent miraculeusement utiles pour les investisseurs avisés car aucun d’entre eux n’a jamais repris jusqu’à présent les analyses fondamentales qui s’imposent, basées sur les règles prudentielles préconisées par ce bon vieux Alan Greenspan.
Un rappel : la banque des frères Lehman a fait faillite avec un leverage de 32 !
Il faudrait augmenter le montant des capitaux propres de… 89,15 milliards d’euros pour respecter les règles prudentielles préconisées par ce bon vieux Greenspan, à savoir le ratio Core Tier 1 de 10 % sans pondérer les actifs !
Deutsche Bank survit grâce à des augmentations successives de capital de 30 milliards d’euros et des suppressions massives d’emplois à cause des fautes de gestion de ses banksters jamais condamnés.
La capitalisation boursière de Deutsche Bank reste à un niveau très bas aux alentours de 30 milliards d’euros (en forte hausse grâce à l’élection du Donald !), largement inférieure à ses capitaux propres tangibles (50 milliards), ce qui était considéré lors de la grande crise en 2009 comme le plancher objectif de toute banque en danger : sa valeur à la casse.
Le cours de Deutsche Bank reste inférieur à ce qu’il était en… 1996 !
Document 4 :
Comme je l’ai déjà écrit : Plus que jamais, il est donc indispensable de revenir aux fondamentaux, à savoir, comme je le répète toujours, le leverage réel tel que l’a défini ce bon vieux Greenspan avec le ratio réel Core Tier 1 non pondéré des actifs (!) qui devait être supérieur à 8 % dans les années 80 et qui est ici loin de respecter les règles prudentielles d’endettement (qu’Alan Greenspan avait relevées à 10 % au minimum après les turbulences financières de 2008).
Un rappel : le véritable leverage est obtenu en diminuant le montant des capitaux propres (sans les minoritaires) des écarts d’acquisition, c’est-à-dire en évaluant ces capitaux propres à leur juste valeur de marché, dite des capitaux propres tangibles, sans pondérer les actifs comme le préconisent ce bon vieux Greenspan, la BRI, Axel Weber, la Fed, la Prudential Regulatory Authority du Royaume-Uni, la directive européenne (la Capital Requirements Directive IV de la Capital Requirements Regulation CRR/CRD IV de la Commission Européenne) et la Federal Deposit Insurance Corporation (FDIC) rapporté au reste du bilan qui n’est constitué par définition que de dettes.
L’€ crise est donc aggravée par la situation catastrophique de ces big banks too big to fail qui ne respectent pas les règles prudentielles d’endettement.
Les euro-zonards étaient inconscients des risques de tsunami bancaire… mais ce qui vient de se passer au cours de ces dernières semaines commence à leur faire prendre conscience des risques de tsunamis bancaires, que ce soit dans ces cochons de pays du Club Med ou dans la vertueuse Germanie.
En effet, le Grand Satan, maintenant redevenu sain et solide, a peut-être décidé de porter l’estocade contre son grand rival de la vieille Europe continentale, et ce sera la déroute dans un avenir proche.
Deutsche Bank a été dans le passé récent la pire des banques dans le cadre de la liste des 28 Importantes Institutions Financières Systémiques Mondiales (Global Systemically Important Financial Institutions, G-SIFIs) et elle le restera du moins tant qu’elle sera maintenue en survie.
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