€-crise : investisseurs US et €-spéculateurs

Ce graphique est étrange :


Les rendements des bons bons à 10 ans du Trésor helvète sont très précisément dans la droite de tendance de ceux du Bund !

Une explication plausible est la suivante : les mauvais investisseurs américains, faisant confiance aux informations optimistes des gens de la Fed et des Zautorités de la zone euro, ont vendu du Bund dont les rendements ont donc monté, alors que les bons spéculateurs de la zone (ceux qui voient juste et loin), ont encore transféré une partie non négligeable de leurs capitaux dans le refuge traditionnel helvète dont les rendements continuent à baisser sur leur tendance longue.

Cette explication est confortée par l’augmentation de 15 milliards de francs suisses des réserves en devises de la BNS en juillet.
Certes, ça eût été pire aux plus forts des tensions euro-zonardes en 2011 et 2012 mais tout peut se produire à tout moment.
Pour l’instant tout va bien : tout le monde est en vacances…

20 réflexions sur “€-crise : investisseurs US et €-spéculateurs”

  1. bonjour.
    la chute du pétrole est quand même impressionnante.daprés vous cette chute est elle due aux données purement techniques (iran,gaz de chistes etc…) ou bien anticipe t elle un futur gros gadin sur les économies mondiale ?
    merci

    1. Les Américains ont favorisé l’exploitation des gaz de schistes, ce qui augmente le désordre partout dans le monde… sauf aux US !!!
      Des prix bas du pétrole favorisent a priori l’activité économique dans les pays où les fondamentaux sont bons…

      1. « Des prix bas du pétrole favorisent a priori l’activité économique dans les pays où les fondamentaux sont bons… »

        Pas ici 🙁 nous sommes en recession… bouhouhou … ;(

        Mais enfin… ca ne se voit pas. Ca ne se sent pas non plus 🙂

        Et puis ces dernieres annees il y a eu trop d’investissments dans les sables bitumineux en Alberta. Ca va revenir dans la hitech en Ontario 🙂 c’est bon pour nous ca… :O

        Stef du Canada

      2. D’autant plus qu’en France, les prix bas du pétrole et les gains associés servent au gouvernement à camoufler des hausses de taxe sur le pétrole et à repousser de nouvelles réformes …

  2. A propos de la faillite de la Grèce en 2009 :

    Le 6 octobre 2009, Georgios Papandréou devient Premier ministre.
    Onze jours après son arrivée au pouvoir, il annonce, dans un souci de transparence, que l’état réel des finances grecques avait été caché par le précédent gouvernement. Il fait rétablir les véritables données économiques, dont un déficit équivalent à 12,5 % du PIB pour la seule année 2009. La Commission européenne confirmera cette falsification des données quelques semaines plus tard.

    http://fr.wikipedia.org/wiki/Ge%C3%B3rgios_Papandr%C3%A9ou_(1952-)

    Le 17 octobre 2009, tout le monde comprend que la Grèce est en faillite : la dette publique de la Grèce est de 299,69 milliards d’euros, soit 129,7 % du PIB. Mais les autres dirigeants européens, la BCE et le FMI ne veulent pas que la Grèce quitte la zone euro.

    Les autres dirigeants européens, la BCE et le FMI décident de tout faire, et même de faire n’importe quoi, pour garder la Grèce dans la zone euro.

    En 2009, au lieu de laisser la Grèce faire un défaut total sur sa dette, sortir de l’euro, revenir à la drachme, dévaluer, etc, ils décident de sacrifier le peuple grec et de garder la Grèce dans la zone euro.

    Six ans plus tard, le résultat est le suivant :

    Le peuple grec a été sacrifié.

    La Grèce est en faillite.

    Les banques grecques sont en faillite.

    L’Allemagne a réalisé 100 milliards d’euros d’économies grâce à la crise grecque. C’est ça, le plus important.

    Pour que l’Allemagne continue à s’enrichir, il faut que la Grèce continue à s’appauvrir.

    La construction européenne, c’est des nations du sud qui doivent continuer à s’appauvrir, pour que les nations du nord continuent à s’enrichir.

    La construction européenne, c’est un boulevard pour les fureurs nationalistes, pour les colères populaires, pour les partis extrémistes, puis, au bout du boulevard, …

    … la guerre.

    L’Allemagne, qui a adopté une ligne dure vis-à-vis d’Athènes, a fortement profité de la crise économique et financière en Grèce, révèle un institut d’études économiques allemand aujourd’hui.

    http://www.lefigaro.fr/flash-eco/2015/08/10/97002-20150810FILWWW00214-grece-l-allemagne-a-profite-de-la-crise-etude.php

  3. Avec tout ce bazar en zone euro, l’euro continue de monter, y compris face au dollar.
    Il y a quelque chose qui cloche entre d’un côté ma compréhension de vos analyses et de l’autre ce qui se passe …

  4. @ Hector
    L’euro pas viable dans le temps, ça nous le savons depuis le début.
    Une monnaie qui n’appartient pas à un seul pays ne permet pas les transferts des pays les plus productifs à ceux qui le sont moins et en plus mal gérés, et de plus dans une zone où le transfert de population n’est pas naturel.
    Le système de rééquilibrage qui existe pour le dollar monnaie commune entre états américains ne peut se faire en Europe.
    Donc la chute viendra dans le chaos le plus total, du fait que la création de l’euro semble appartenir à un ordre mystique, religieux.
    Ca peut durer encore, toutes les munitions de nos prêtres n’ont pas encore étaient utiliser pour retarder l’echeance fatale. Mais cela peut arriver à tout moment.
    Par contre le flux intrant/sortant étant favorable à l’euro aujourd’hui, celle-ci, tant que la confiance relative règne, a pour vocation à être une monnaie forte.
    Logique.

  5. effectivement il y en beaucoup ; surtout dans les sup de co ; les anglais nous refilent même leur chartered acountant consul honoraire qui les affligent et nous affligent ; les banques françaises devraient être au top vu le niveau du recrutement et le niveau des drh, des recruteurs et des cadres. Nous mentirait-t-on ?

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