€ crise : scénarii du pire au moins pire…

Des banques de la zone euro risquent d’être en défaut de paiement en devises (en dollars) à tout moment et de provoquer la chute finale et létale des dominos euro-zonards.

BNP vient de publier un communiqué, uniquement en anglais, rien en français ! … pour expliquer aux Américains naïfs que son cours est tombé anormalement trop bas, qu’elle dispose de liquidités en dollars en abondance et qu’elle n’a rien à craindre à ce sujet, sous entendu, contrairement à d’autres banques.

En effet, BNP emprunte des dollars auprès de fonds monétaires aux Etats-Unis comme les autres banques européennes, au-delà de ses besoins de façon à éviter d’être en défaut de paiement en dollars (au cas où ces fonds ne lui prêteraient plus rien) et elle est donc obligée de placer ces excédents (de précaution) à la Fed.

Donc, au pire, c’est la chute des dominos euro-zonards, au moins pire, elle est circonscrite à la Grèce avec des dommages collatéraux considérables ce qui aurait pour avantage de continuer à entretenir le désordre dans la zone euro et de contribuer ainsi à maintenir le leadership de l’Amérique sur le monde.

Ce dernier scénario se comprend d’autant mieux quand on prend en considération les cycles initiés par la Fed laissant entrevoir un relèvement de ses taux en concordance avec une reprise d’une croissance du PIB inflationniste grâce à un optimisme retrouvé de la part des consommateurs américains sur de bons fondamentaux,

De toute façon, quel que soit le scénario, il sera sombre, très sombre dans la vieille Europe car les fondamentaux y sont mauvais.

Cliquer ici pour lire le communiqué uniquement en anglais de BNP (ce qui est contraire aux règles).
Cliquer ici pour lire mon article sur ces problèmes d’emprunts de banques européennes auprès de fonds monétaires américains.

11 réflexions sur “€ crise : scénarii du pire au moins pire…”

  1. Je m’interroge : pourquoi la BPN est-elle « obligée de placer ses excédents de dollar à la Fed ». Je croyais qu’elle avait fait ce choix, même si la Fed rémunère très peu ces liquidités, parce qu’elle n’avait pas assez confiance dans certaines autres banques américaines qui pourraient peut-être un peu mieux la rémunérer. J’ai mal compris quelque-chose à ce niveau ?

  2. « De toute façon, quel que soit le scénario, il sera sombre, très sombre dans la vieille Europe car les fondamentaux y sont mauvais. »

    Si au moins cela permettait de dégager tous ces incapables, mais rien n’est moins sûr !!!

    Pourtant tout est simple… (à condition de savoir chercher…)

  3. Mais bon, parfois Sarko a des éclairs de lucidité :
    « Sarkozy aux députés : «Un tsunami menace notre économie» ».

    Je vous fais grâce de la suite de sa déclaration, l’éclair de lucidité avait subitement disparu. C’est bien pour ca que le personnage fonctionne par éclair, pas en continu…

  4. A propos des Etats européens en faillite, il n’y a pas que la Grèce : le Portugal est lui-aussi en faillite. Le Portugal est un des trois Etats européens placés sous perfusion du FMI et de l’Union Européenne.

    Comme pour la Grèce, la situation financière du Portugal est de plus en plus catastrophique.

    Quand l’Allemagne lance un emprunt à 3 mois, elle doit payer un taux d’intérêt d’environ 0,540 %.

    Quand la France lance un emprunt à 3 mois, elle doit payer un taux d’intérêt d’environ 0,554 %.

    Et le Portugal ?

    Mercredi 7 septembre 2011, le Portugal a lancé un emprunt à 3 mois : le Portugal a dû payer un taux d’intérêt d’environ … 4,959 % !

    Les taux étaient en hausse par rapport à la précédente émission.

    http://www.europe1.fr/Economie/Le-Portugal-emprunte-854-M-d-euros-705933/

    Plus les jours passent, plus le Portugal emprunte à des taux de plus en plus exorbitants.

    Plus les jours passent, plus le Portugal se rapproche du défaut de paiement.

  5. Je ne comprend pas bien comment (comme vous l’écrivez) « un désordre dans la zone euro contribuerait à maintenir le leadership de l’Amérique ». En effet, la zone euro ne doit en rien menacer ce leadership, car (comme vous l’écrivez), « dans la vieille Europe, les fondamentaux sont mauvais ».
    Un désordre dans la zone euro gênerait-elle la Chine et les autres émergents ?

    Je ne comprend pas bien non plus qu’est ce qui permet de parler de (comme vous l’écrivez) « optimiste retrouvé de la part des consommateurs américains », quand les indicateurs américains semblent tous indiquer le contraire, tout comme le très bas niveau des taux d’intérêts en Amérique (qui ne remonte pas comme la courbe noire d’extrapolation le suggère, et ne remonteront pas de sitôt selon les déclarations récentes de B2).

    Pouvez-vous expliquer, pour m’aider à comprendre ?

  6. La zone euro est en train de se disloquer. Cette semaine, trois Etats européens ont emprunté sur les marchés internationaux : la France, le Portugal, la Grèce. Nous pouvons donc comparer la confiance que ces trois Etats européens inspirent aux investisseurs internationaux.

    Pour un emprunt à 3 mois :

    Mercredi 7 septembre 2011, la France a lancé un emprunt à 3 mois : elle a dû payer un taux d’intérêt de 0,554 %. C’est à peu près le taux d’intérêt que doit payer l’Allemagne : pour un emprunt à 3 mois, l’Allemagne doit payer environ 0,540 %.

    Mais en revanche, le même jour, le Portugal a dû payer un taux d’intérêt de 4,959 % ! Les taux étaient en hausse par rapport à la précédente émission.

    Pour un emprunt à 6 mois :

    Mercredi 7 septembre 2011, la France a lancé un emprunt à 6 mois : elle a dû payer un taux d’intérêt de 0,564 %. C’est à peu près le taux d’intérêt que doit payer l’Allemagne : pour un emprunt à 6 mois, l’Allemagne doit payer environ 0,550 %.

    Mais en revanche, la veille, mardi 6 septembre 2011, la Grèce avait dû payer un taux d’intérêt de 4,8 % ! Tous ces chiffres montrent ce qui se passe en zone euro :

    – Les Etats européens riches (France, Allemagne, Pays-Bas, Autriche, Finlande, etc) continuent à emprunter à des taux d’intérêt de plus en plus bas.

    – Les Etats européens en faillite ne peuvent même plus emprunter sur les marchés internationaux pour des emprunts à un an, à deux ans, à trois ans, à quatre ans, … Sinon, ils devraient payer des taux d’intéret démentiels.

    – Les Etats européens en faillite sont condamnés à se financer en empruntant à trois mois et à six mois : les Etats européens en faillite doivent payer des taux d’intérêt exorbitants.

    – Les Etats européens en faillite foncent vers le défaut de paiement.

    http://www.europe1.fr/Economie/Le-Portugal-emprunte-854-M-d-euros-705933/

  7. Jeudi 8 septembre 2011 :

    Wolfgang Schäuble : il faut pouvoir recapitaliser rapidement les banques européennes.

    Le ministre allemand des Finances a estimé jeudi qu’il fallait pouvoir recapitaliser rapidement les banques européennes en raison de « nouvelles inquiétantes » en provenance de la zone euro et a mis en garde la Grèce à propos des prochains versements d’aide européenne.

    Wolfgang Schäuble, qui défendait devant les députés allemand le renforcement décidé en juillet des moyens et des compétences du fonds de secours européen FESF, a déclaré qu’il était « très important surtout au vu des nouvelles inquiétantes en provenance de la zone euro que ce fonds soit en mesure si besoin de libérer à court terme des moyens pour recapitaliser les banques ».

    La directrice générale du Fonds monétaire international (FMI) Christine Lagarde avait lancé un débat très vif en Europe en évoquant récemment un besoin urgent de renflouer les banques.

    M. Schäuble a par ailleurs adopté un ton dur à propos de la Grèce, jugeant « très prématuré » de concrétiser un deuxième plan d’aide à Athènes tant que le pays n’aurait pas rempli les conditions pour toucher dans son intégralité la première aide accordée au printemps 2010.

    « Le débat sur une deuxième aide à la Grèce est très prématuré au vu des difficultés actuelles autour du versement de la prochaine tranche », a dit le ministre.

    M. Schäuble a mis en garde contre « de nouvelles conséquences » pour cette deuxième aide si Athènes échouait à tenir ses promesses de réforme.

    http://www.romandie.com/news/n/DETTESchauble_il_faut_pouvoir_recapitaliser_rapidement_les_banques_europeennes080920111009.asp

  8. Jeudi 8 septembre 2011 :

    Grèce : le PIB au 2ème trimestre s’est enfoncé plus qu’annoncé : – 7,3 % sur un an.

    L’Autorité des statistiques grecques a révisé jeudi à la hausse, à – 7,3 % sur un an, la contraction du produit intérieur brut (PIB) grec au deuxième trimestre, contre une baisse évaluée à – 6,9 % par de premières estimations.

    Cette nouvelle estimation, toujours provisoire mais incluant de nouvelles données, révise aussi à la hausse le recul du PIB au premier trimestre, à – 8,1 %.

    http://www.romandie.com/news/n/_ALERTE___Grece_PIB_au_2e_trimestre_s_est_enfonce_plus_qu_annonce__73_sur_un_an080920111309.asp

    Grèce : taux des obligations à un an : 94,716 %.

    http://www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=GGGB1YR:IND

    Grèce : taux des obligations à 2 ans : 55,050 %. Record historique battu.

    http://www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=GGGB2YR:IND

    Grèce : taux des obligations à 10 ans : 20,127 %. Record historique battu.

    http://www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=GGGB10YR:IND

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