Etats-Unis d’Amérique / Etats-Unis d’Europe

Le discours qu’a prononcé Benoît l’éCœuré, membre de l’Executive Board de la BCE le 2 février à Ljubljana est particulièrement instructif, non pas par ce qu’il a dit, mais par ce qu’il n’a pas dit, donc par ce qui était sous-entendu …

En effet, il est parti fort justement et judicieusement de l’observation suivante : la croissance n’est jamais uniforme dans un grand pays.
Ainsi par exemple, aux Etats-Unis (d’Amérique) l’activité économique est généralement en déclin dans certains Etats alors qu’elle est en forte expansion dans d’autres.
De ce fait, les Américains, c’est-à-dire les habitants des Etats-Unis d’Amérique, ayant perdu leur emploi dans ces Etats en déclin déménagent naturellement et spontanément pour trouver du travail dans un des Etats en forte expansion.
Ainsi, la croissance atteint toujours son potentiel optimal aux Etats-Unis d’Amérique, toutes choses égales par ailleurs
.

Conclusion : yaka faucons fasse(nt !) la même chose en Europe !

Ainsi par exemple, pour la nomenklatura euro-zonarde, il est incompréhensible que les Grecs s’obstinent à rester en Grèce dont l’économie est à l’agonie alors qu’ils devraient s’installer en Allemagne qui est en pleine expansion avec un quasi plein emploi, donc avec en fait une pénurie de main d’œuvre comblée en partie par l’arrivée mal supportée de millions de musulmans venus d’Afrique et du Moyen-Orient.

Pour cette nomenklatura euro-zonarde, l’obstacle majeur qui empêche les Etats-Unis d’Europe d’atteindre l’optimum économique est l’acharnement mis par les hommes politiques des Etats (mal Unis d’Europe) à refuser d’abandonner les prérogatives de leurs gouvernements nationaux au profit d’une entité étatique euro-zonarde.

Heureusement, dixit Benoît l’éCœuré, la BCE a réussi dans son domaine de compétence en imposant une monnaie unique dans cette zone et sa politique monétaire a permis aux Euro-zonards de bénéficier ainsi d’un surcroit de prospérité.
On n’est jamais mieux servi que par soi-même !

Evidemment, l’erreur majeure de Benoît l’éCœuré et de la nomenklatura euro-zonarde est de refuser d’admettre qu’en Europe, les Etats sont des nations, que les Etats-Unis d’Europe n’existent pas en tant que nation alors que les Etats-Unis d’Amérique constituent une nation.

Pour rappel, une nation est un peuple sur son territoire, avec une culture, un passé commun, c’est-à-dire une population qui a le sentiment d’appartenir à une même entité.
Une nation moderne et démocratique a une constitution, des lois et des règlements communs, une structuration de la société héritée du passé, une culture (au sens anglo-saxon) commune.

Comme le disait de Gaulle : oui à l’Europe des nations, non à un machin supranational.
Dans beaucoup d’Etats européens, les partis au pouvoir refusent d’admettre ces vérités, ce qui augmente le désordre général, surtout au niveau politique.

Pire encore, les Marioles de la BCE et une partie de la nomenklatura euro-zonarde veulent imposer un ersatz de gouvernement limité aux problèmes strictement économiques, budgétaires, avec une mise en commun de la gestion des bons des Trésors.
Ce sont là des projets particulièrement inquiétants.

Cliquer ici pour lire ce discours de Benoît Cœuré.

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Benoît l’éCœuré mérite bien cette orthographe car il aurait préféré occuper le poste de gouverneur de la Banque de France mais l’énarque François Villeroy de Galhau l’a emporté car il a grenouillé longtemps dans le marigot du PS…

13 réflexions sur “Etats-Unis d’Amérique / Etats-Unis d’Europe”

  1. P. Jovanovic nous apprend que KPMG a certifié les comptes de Carillon géant du BTP anglais qui a fait faillite (45000 employés). L’audit anglo-saxon nous sauvera. Surtout PWCL pépinière d’auditeurs qui deviennent directeur financier ou mieux directeur d’école de commerce française pendant 30 ans.

  2. Bonsoir Monsieur Chevalier, vous parlez de la Grèce et ça tombe bien vous savez d’après la banque de Grèce ses quelques 427000 grecs qui aurait quitté le pays entre 2008 et 2016 pour un avenir meilleur , sur 11 millions d’habitants ce n’est pas rien

      1. Oui ça peut paraître peu mais pour sortir du pays faut être jeune et qualifier et l’Allemagne arrive en tête et hors Europe pas mal sont partis pour les USA

        1. Pour avoir vécu en Grèce de 2006 à 2010, je confirme l’analyse de Polo. C’est d’ailleurs un phénomène récurrent depuis des siècles qui fait que la Grèce est essentiellement peuplée de braves gens certes, mais totalement médiocre dans leurs domaines respectifs, car les meilleurs s’expatrient pour réussir et même parfois constituer l’élite dirigeante sous des cieux plus propices (avant l’Empire Ottoman et la Russie, maintenant l’Allemagne) laissant le pays peuplé de fonctionnaires, de retraités, d’ouvriers et artisans nécessitant un encadrement pléthorique désormais chômeurs et enfin de quelques braves crétins qui gardent des chèvres (pour le fromage) dans les montagnes. J’ai curieusement retrouvé cette même structure sociale dans le Cantal où j’ai atterri par hasard… Ç a promet pour l’avenir de cette région magnifique…

  3. Pour facilier le « doux » commerce en Europe, on a supprimé les douanes et les taux de change.

    Et comme l’Allemagne (bien que bénéficiant d’un euro deutschmark sous évalué) refuse les euro-bonds, la variable d’ajustement qui était les monnaies, c’est désormais plus que jamais les populasses.

    L’Allemagne qui veut le beurre l’argent du beurre et le c…de la crémière a désormais les mislims qui méprisent les caucasiens, les gros yeux du Donald, la guerre contre le dollar, bientôt des barrières douanières US et aucune armée pour la défendre.

    Rrrrrrrrrrrrrooooo…

  4. Une correction c’etait A coups de martinet ou dans une maison de correction……….on ne parlait pas de donner une correction à ceux qui avaient du flouze.
    On ne respecte même plus les

  5. Bonjour JP?
    Pétard qui fait pschitttt, ou coup de semonce pour tester et surtout mettre en garde?
    Il est clair que les « gouvernants » jouent à se rassurer! Il y a des failles « kolossales » quand même ! il ne faut pas l’oublier!
    Les USA mènent le bal à leur guise, la stratégie est bien rôdée….Ils cherchent à pousser « l’adversaire à la faute »..
    A moins que des « tractations » permettent le CETA de nous envahir…LE ROI UNION EUROPEENNE EST NU!
    Encore une fois merci de vos éclaircissements Mr Chevallier!

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