Fed / Schumpeter : début de la fin du capitalisme libéral

Pour Schumpeter, le capitalisme libéral triomphant, sous le leadership les Etats-Unis, sera vaincu à long terme, non pas par son adversaire historique, le communisme russe (ou un socialisme plus ou moins marxisant), mais par l’ennemi intérieur, celui qui est constitué par l’ensemble des Américains qui ne font pas partie directement du secteur productif, ceux qui profitent du welfare state (l’Etat-providence), c’est-à-dire de la prospérité obtenu par l’application de ce capitalisme libéral.

Ce sont essentiellement les enseignants, les journaleux, les fonctionnaires et toutes les professions dites sociales qui prolifèrent grâce à l’augmentation du niveau de vie.
Ils constituent un groupe dominant par leur maitrise des médias.

Larry Summers en est la dernière victime (en date).

En effet, la direction de la Fed reviendra certainement à Janet Yellen, non pas parce qu’elle est plus compétente que son rival, mais parce qu’elle est une femme, et de gauche, ce qui lui vaut l’appui de tous les adversaires du capitalisme libéral alors que Larry Summers est un peu comme ce bon vieux Greenspan : un bon connaisseur des milieux financiers et bancaires et un bon économiste, avec une solide culture théorique, et ouvertement un bon défenseur du capitalisme libéral, toutes les qualités qu’il fallait pour diriger la Fed.

Les dirigeants de la Fed jouent un rôle essentiel dans le maintien des bons fondamentaux en n’hésitant pas à contrer les tendances laxistes des hommes politiques, ce qui ne sera pas le cas du successeur du bombardier furtif B-2, Ben Bernanke.

Dans le passé, les dirigeants de la Fed se sont montrés trop complaisants avec les dirigeants de la gauche américaine au pouvoir, ce qui a conduit à une inflation difficilement maitrisable.
De nouvelles dérives sont à craindre à l’avenir.

12 réflexions sur “Fed / Schumpeter : début de la fin du capitalisme libéral”

  1. Lundi 16 septembre 2013 :

    La dette française va exploser tous les records en 2014.

    INFO LE FIGARO – Le taux d’endettement du pays grimpera jusqu’à 95,1% du PIB fin 2014, selon nos informations. Soit environ 1950 milliards qui équivaudront, en théorie, à une ardoise de plus de 30.000 euros par Français.

    En présentant la semaine dernière les grandes lignes du projet de loi de finances pour 2014, les ministres de Bercy, Pierre Moscovici et Bernard Cazeneuve, se sont montrés particulièrement discrets sur un sujet : l’endettement. Et pour cause, la dette va crever tous les plafonds l’année prochaine.

    Selon nos informations, le texte qui sera présenté dans huit jours montrera qu’après avoir atteint 90,2% du PIB en 2012, la dette de la France en représentera 93,4% en 2013, et grimpera jusqu’à 95,1% fin 2014 ! Un record, bien supérieur au taux de 94,3% envoyé au printemps par Paris à Bruxelles dans le programme de stabilité.

    http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2013/09/16/20002-20130916ARTFIG00312-la-dette-francaise-va-exploser-tous-les-records-en-2014.php

    La Grèce, l’Italie, le Portugal, l’Irlande, la Belgique, la France, l’Espagne, le Royaume-Uni, Chypre sont en faillite.

    La Grèce, l’Italie, le Portugal, l’Irlande, la Belgique, la France, l’Espagne, le Royaume-Uni, Chypre vont se déclarer en défaut de paiement.

    La question est donc :

    « QUAND vont avoir lieu ces défauts de paiement ? »

  2. Espagne, France, Italie : c’est toute l’Europe du sud qui est en train de faire naufrage.

    Ces quatre derniers jours, Espagne, France et Italie ont vu leurs derniers chiffres de dette publique pulvériser les prévisions de leur gouvernement.

    Vendredi 13 septembre 2013 :

    Espagne : nouveau record de la dette publique. 92,2 % du PIB en juin 2013.

    La dette publique de l’Espagne a atteint fin juin un nouveau record à 92,2% du PIB, dépassant l’objectif annuel fixé par le gouvernement, ce dernier expliquant cette hausse par la récession et la plus forte activité du Trésor public.

    Lundi 16 septembre 2013 :

    France : la dette publique explose : 95,1 % du PIB en 2014.

    INFO LE FIGARO. Selon nos informations, le texte qui sera présenté dans huit jours montrera qu’après avoir atteint 90,2% du PIB en 2012, la dette de la France en représentera 93,4% en 2013, et grimpera jusqu’à 95,1% fin 2014 ! Un record, bien supérieur au taux de 94,3% envoyé au printemps par Paris à Bruxelles dans le programme de stabilité.

    Enfin, l’Italie :

    Italie : la dette publique explose : 132,2 % du PIB en 2014.

    Italy’s public debt will rise next year to a new record of 132.2 percent of output, up from a previous forecast of 129.0 percent, according to a draft Treasury document obtained by Reuters.

    http://www.reuters.com/article/2013/09/16/italy-debt-idUSR1N0G100Y20130916

  3. Incompétence notoire! Cette dame devrait relire « interest and prices » de Knut Wicksell! Taux cours indexés sur le tax de croissance et refus des taux négatifs voila la bonne politique monétaire! Et flat tax pour tous!C’est à dire Laffereconomics!

  4. Il n’est pas nécessaire d’être un « adversaire du capitalisme libéral » pour ne pas vouloir de Larry Summers à la Fed.

    Un des ses pourfendeurs les plus efficaces est par examples Charles Ferguson, auteur du documentaire « The Inside Job » qui se trouve aussi être un entrepreneur à succès ayant fait fortune avec sa société Vermeer Technologies vendue à Microsoft dans les années 90, et une figure de la Silicon Valley; pas exactement le profil de l’intellectuel anti-capitaliste parce que peu valorisé anticipé par Schumpeter.

    Charles Ferguson décrit comment Larry Summers traitait ceux qui pointaient certains aspects dangereux des produits dérivés, et des structures de bonus accordés aux traders. Raghuran Rahan, qui faisait remarquer que le système de bonus à court-terme poussait à un maximum de risques et un minimum de responsabilité, s’était fait démolir par Summers qui, comme à son habitude, l’avait pris de haut comme le dernier des ringards rabat-joie.

    Summers fait partie des gens qui ont une part de responsabilité dans la crise des subprimes. Pas tout seul, pas autant que certains ne le disent, d’accord. Mais il serait difficile à avaler de le voir revenir à la tête de la Fed, d’autant qu’il ne s’est jamais remis en question.

      1. Sauf que lorsque des économistes font remarquer dès 2005 que les banques ne gèrent plus convenablement leurs risques, justement, et que ça risque d’avoir des conséquences fâcheuses, Summers se moque d’eux et préfère faire confiance à Dick Fuld et consorts.

        Bref, il s’est planté sur une question absolument centrale!

  5. J’ajouterais que la personnalité de Summers n’a rien arrangé: il est encore plus définitif et méprisant que vous. Ce n’est pas exactement la recette pour une nomination apaisée.

  6. Mr Chevallier, j’aimerai avoir votre avis sur ce qui se passe actuellement sur les MUNIBONDS ( obligations Municipales US), qui suite à la faillite de DETROIT voient les Taux à 20 ans passer de 3.6 à 5.10% en deux mois. Ceci n’annoncerait-il pas d’autres faillites dans le futur ?
    bien à vous .
    ROLET Didier

  7. En Italie, la situation est encore pire que ce qu’on pensait.

    Jeudi 19 septembre 2013 :

    Le produit intérieur brut (PIB) italien subira une contraction de l’ordre de 1,7% cette année, alors qu’elle était prévue à 1,3% en avril.

    « La prévision pour 2014 sera ramenée à une croissance proche de 1%, contre 1,3% auparavant », a dit un responsable, ce qui reste plus optimiste que la plupart des prévisions d’économistes indépendants.

    Des économistes interrogés par Reuters en juillet anticipaient une croissance de 0,5% en moyenne l’an prochain, tandis que le Fonds monétaire international projetait 0,7% en août.

    Concernant le déficit budgétaire, le document attendu vendredi comportera un engagement à ne pas dépasser le plafond autorisé de 3% cette année, mais il ne dit pas si l’objectif sera révisé à 3% contre 2,9% convenu en avril dernier.

    Ce qui est clair en revanche, c’est que l’objectif de déficit budgétaire pour 2014 sera relevé par rapport à celui de 1,8% projeté jusqu’à présent. La nouvelle estimation devrait tourner autour de 2,4%.

    Quant à la dette publique, elle atteindrait un nouveau sommet de 132,2% du PIB en 2014, contre 129,0% prévus précédemment, selon un document du Trésor.

    Elle représenterait aussi quelque 132% du PIB environ cette année, contre une précédente estimation de 130,4%.

    http://www.lesechos.fr/economie-politique/monde/actu/reuters-00550687-l-italie-va-reduire-ses-previsions-de-croissance-607139.php

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