L’arnaque de la Banque de France pour les nuls

Aujourd’hui, cours de rattrapage pour les nuls qui n’auraient pas compris du premier coup (hier) l’arnaque de la Banque de France…
C’est pourtant simple, tout est simple d’ailleurs.

Les actifs doivent être comptabilisés à leur juste valeur de marché (en normes IFRS). Comme l’or détenu par la Banque de France est un actif, les variations de la valeur de son stock d’or doivent être enregistrées dans le résultat exceptionnel… or il ne l’est pas, là se situe l’arnaque grossière,

Document 1 :

Les charges exceptionnelles (compte 4,2) de 30,534 milliards d’euros ne sont pas reportées, le résultat exceptionnel ne fait donc pas apparaitre ces pertes ! Une paille !!!

La faute est hénaurme, grossière, condamnable… alors que l’actif montre pourtant clairement que la valeur du stock d’or est tombée de 98,751 milliards d’euros fin 2012 à 68,217 milliards fin 2013, soit une perte de 30,534 milliards,

Document 2 :

Le résultat net (ici corrigé en rouge) aurait donc dû afficher une perte de… 25,644 milliards d’euros et non pas un bénéfice et encore moins des impôts sur les bénéfices !

Document 3 :

25,644 = 6,142 (de Résultat ordinaire avant impôt !) – 2,441(de Dotation nette aux Fonds FRG…)

Cette perte de 25,644 milliards d’euros aurait dû être reportée au passif (ici corrigé en rouge) et dans un poste correspondant à des réserves (accumulées) de 80,122 milliards d’euros si l’on veut conserver tous les postes présentés par la Banque de France, ce qui n’est pas la solution la plus simple,

Document 4 :

En fait, la Banque de France aurait dû publier tout simplement (comme le font normalement toutes les entreprises) le montant de ses capitaux propres en distinguant le résultat et les réserves, c’est-à-dire le capital et les bénéfices antérieurs accumulés,

Document 5 :

De cette façon, il serait apparu clairement que les capitaux propres sont tombés de 123,085 milliards d’euros fin 2012 à 91,143 milliards, c’est-à-dire qu’ils ont diminué de 31,942 milliards, ce qui est le montant de la perte réelle qui aurait dû être piteusement annoncée à l’instar de ce qu’a fait la BNS.

C’est simple. Tout est simple, mais les Français ne comprennent rien à ces problèmes, y compris et surtout les professionnels en la matière que sont les journaleux et les bonimenteurs lamentables comme le sont entre autres les analystes financiers patentés de la SFAF (Société Française des Analystes Financiers), les comptables et experts comptables et tout le monde des affaires.
La nomenklatura franchouillarde est pire que celle de l’URSS !

C’est d’autant plus étrange que tous les 8 millions de petits Suisses, même ceux qui n’ont aucune formation comptable, comprennent très bien ces problèmes économiques et financiers élémentaires, et ils savent que ces pertes se traduiront pour eux par des augmentations d’impôts.

13 réflexions sur “L’arnaque de la Banque de France pour les nuls”

  1. Mardi 25 mars 2014 :

    Municipales françaises : un coup de semonce pour l’Europe.

    http://www.latribune.fr/actualites/economie/union-europeenne/20140324trib000821580/municipales-francaises-un-coup-de-semonce-pour-l-europe.html

    Mais nous savons tous comment finissent les constructions supranationales.

    L’Union Européenne, comme toutes les constructions supranationales, finira par l’effondrement et par le chaos.

    Les passions nationalistes et les colères populaires vont faire exploser l’Union Européenne.

    La seule question est :

    « QUAND l’Union Européenne va-t-elle exploser ? »

  2. La nomenklatura franchouillarde issue pour certains de sup de co dirigée par d’ancien auditeur de Price Waterhouse eux mêmes parties de la nomenklatura internationale (genre consul honoraire du RU). Un bac G, un BTS de compta suffise pour intégrer une sup de co sans avoir valider l’examen. Les nomenklaturistes et futurs nomenklaturistes doivent se sentir et se reconnaître entre eux. Oui les Deloitte, KPMG et consorts sont des fraudeurs, leur morgue et arrogance dissimulant mal leur malhonnêteté voir leur incompétence. Idem pour les experts comptables de province, les banquiers, les assureurs et le monde des affaires en général. Et que dire des CCI et autre collecteur 1% patronal. Vivement la fin de tous ces gens là.

  3. Monsieur Chevallier,

    Quelle est la différence entre IAS et IRFS, est ce que la Banque de France est sensée respecter l’un ou l’autre ou les deux?
    J’ai commencé a fouiller les textes de loi mais c’est un peu indigeste.

  4. Glude : pour JPC, l’étude minutieuse de certains bilans comptables tronqués et toxiques, qui nous concernent Tous !!!!!, est également indigeste !, hautement indigeste !!!!!. Bien à Vous.

  5. Enfin de compte, toutes les BC ont leur méthode pour évaluer l’OR. La BCE est-elle à jour ou fait-elle comme la BDF ? La FED ne tient pas compte en sous-estimant le cours de ce métal, si je vous suis bien, Mr Chevallier.

    La spéculation des uns et des autres semble diverger. Mais ne sont-ils pas tous dans l’après tsunami avec le rôle de ce métal comme contre partie ?

    Bon d’accord, harmoniser les règles comptables serait un bon début. Mais si les US ne le font pas…il y a certainement une raison ?

      1. Tout d’abords, encore Merci, Mr Chevallier, pour toutes vos analyses pertinentes.

        « non ! Il n’y a que 2 méthodes d’évaluation : celle de la Fed et celle des autres »

        Valable aussi pour TOUS les autres (Japon, Russie, Chine, Royaume uni…) ?

        Ce qui signifie qu’il y aurait encore beaucoup de cadavres non pris en compte dans les placards !!!

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.