La chevauchée fantastique des Marioles de la BCE

De mystérieuses et anonymes Zadministrations publiques ont encore généreusement prêté 45 milliards d’euros supplémentaires aux Marioles de la BCE vendredi dernier, 24 juin, pour pouvoir boucler leur bilan hebdomadaire, ce qui fait un total de… 332 milliards !

Document 1 :

L’augmentation de ces prêts est très forte depuis la mi-septembre 2015 et surtout depuis les turbulences de ce début d’année 2016.

Quelques petits rappels sont nécessaires pour comprendre les problèmes qui se posent ainsi mais dont personne ne parle…

Avant les grandes turbulences financières de 2008, les banques de la zone euro qui avaient des disponibilités excédentaires en fin de journée les prêtaient à celles qui avaient une position nette débitrice vis-à-vis de la BCE.
Le marché interbancaire fonctionnait alors normalement, mais après ces turbulences, les banksters, c’est-à-dire les dirigeants des banques qui ne respectent pas les règles prudentielles d’endettement savent qu’il en est de même chez leurs concurrents.

Comme ils craignent de ne pas pouvoir recouvrer leurs créances à la suite de la défaillance de banksters débiteurs, ils ne leur prêtent plus leurs disponibilités.
Ils ne les prêtent qu’à la BCE qu’ils estiment plus sûre. Le marché interbancaire est donc bloqué.

Les Marioles de la BCE sont alors obligés de prêter des disponibilités aux banques qui en manquent pour éviter des faillites en chaine.
Ces prêts (rubriques 5 et 6 de l’actif) sont complétés par des rachats de titres (rubrique 7) auprès de ces banques qui obtiennent ainsi des disponibilités quasiment gratuitement dans le cadre du QE,

Document 2 :

Les banques de la zone ont donc les disponibilités nécessaires (pour ne pas être en position débitrice) qu’elles déposent en retour à la BCE (rubrique 2 du passif, 910 milliards d’euros vendredi dernier) mais ces dépôts ne suffisent pas à assurer l’équilibre du bilan des Marioles qui sont obligés de boucher le trou en demandant à de généreuses, mystérieuses et anonymes Zadministrations publiques déjà surendettées de leur verser les milliards nécessaires,

Document 3 :

Au total, ce sont plus de 2 000 milliards d’euros qui sont ainsi généreusement mis à la disposition des banksters ! … financés par 910 milliards de dépôts bancaires, 332 milliards de ces généreuses, mystérieuses et anonymes Zadministrations publiques et par… 1 082 milliards de billets émis par la fameuse planche des Marioles,

Document 4 :

Globalement, ça marche, ouf !

Document 5 :

Les Marioles de la BCE réussissent donc l’exploit de prêter plus de 2 000 milliards d’euros grâce à une cavalerie gigantesque qui consiste pour l’essentiel à prêter aux banques l’argent qu’elles déposent en retour en jouant sur les dates de valeur ! … en leur rachetant de plus ou moins mauvais bons de Trésors et en bénéficiant du financement de ces généreuses, mystérieuses et anonymes Zadministrations publiques qui sont très certainement des entités bancaires allemandes particulièrement discrètes.

Ainsi, plus de 3 000 milliards d’euros d’actifs dont certains sont particulièrement pourris…

Document 6 :

sont financés par cette grosse cavalerie et un empilement de dettes, les 476 milliards d’euros de capitaux propres ne servant qu’à équilibrer les autres rubriques,

Document 7 :

Pour l’instant, tout va bien, mais un jour ça finira mal dixit Benoît qui est un peu éCœuré.
Tout est simple.

14 réflexions sur “La chevauchée fantastique des Marioles de la BCE”

    1. Hefaillitos le roi de la forge

      c’est parce que jusqu’au moment où nixon trancha le lien or/monnaie, les économies fonctionnaient de façon normale : un pays trop déficitaire était immédiatement sanctionné par l »inflation et corrigeait.
      Les monnaies étaient donc des courroies de transmissions qui faisaient le lien naturel (et non faussé !!!) entre le réel et les économies. (ce que M.C appelle la 1ere faillite de Bretton Woods)

      Désormais, les monnaies sont des biens de consommation qui ne reposent sur rien.
      Ce sont des objets spéculatifs qui peuvent s’éffondrer en un éclair si les politiques donnent des signes de louvoyage au lieu de signes de stabilité.
      Désormais, ce sont des décisions politiques et président de banques centrales qui réglent les cours des monnaies…
      les banques centrales utisent le cours d »une monnaie comme arme économique pour atteindre tel ou tel but. Avec plus ou moins de succès, et surtout plus ou moins de savoir faire.

      Tout cela ne peut que mal finir. La seule question, c’est quand ?

      En 2008, ce système monnétaire aurait déjà dû claquer … Et claquer de façon logique, c’est à dire les gens ayant prété négligemment à des planches pourries comme les PIIGS auraient assumé les pertes.
      On mettait fin à la monnaie frankenstein qu’est leuro, la france prenait 10% d’inflation en sortant mais aurait été obligée de se réformer !!! Et la dette publique ne restait qu’à 1200 milliards.

      Mais grace au « président du pouvoir d’achat » qui a « fait la morale à la finance » (ok je me marre), ce n’est pas ce qui est arrivé.
      Depuis 2 008, la BCE est devenue une usine à monnaie centrale pour rembourser à la finance internationale, aux frais du peuple, avec intérets exhorbitants compris, les sommes délirantes prétées à des mauvais payeurs comme les PIIGS etc…
      Elle est devenue une bad bank qui recyle les créances pourries et stérilise comme elle le peut l’inflation potentielle créée par ses actions délirantes… il y a déjà eu un premier crash brutal … l’euro est passé de 1.60$ à 1$10 soit une dépréciation de 25 à 30% ce qui se voit dans la hausse des prix dans les magasins.
      (moment où le prix des carburants s’est envolé)

      On est actuellement dans l’inconnu, dans l’expérience monnétaire, et nul ne sait quand ça va crasher car la situatin actuelle est inédite : jamais avant l’invention de l’ordinateur on pouvait ainsi jongler avec les centaines de milliards.
      Même dans la terrible crise des années 29 et suivantes on était pas allé aussi loin dans le délire.
      Les rotatives ne pouvaient suivre les échanges boursiers, et il n’y avait pas de trading haute fréquence mais juste une cotation journalière !

      La principale qualité du monnétariste c’est parait-il de voir juste et loin, alors il faut actuellement se préserver de 2 dangers qui planent sur nous :

      1/ Chypriotisation pour tous (vol pur et simple de vos comptes par létat)
      L’arsenal juridique est en cours de fabrication : on fait tout pour vous encourager à mettre sur votre assurance vie ( via le taux 0,5 pour le livret A) tout en créant des lois pour limiter les droits à en sortir (faut ménager les assureurs en cas de panqiue selon la version officielle)

      2/ Voltaire : Une monnaie papier, basée sur la seule confiance dans le gouvernement qui l’imprime, finit toujours par retourner à sa valeur intrinsèque, c’est-à-dire zéro.

  1. Ce qui est troublant, c’est que les marchés rebondissent comme si le brexit était un épiphénomène.Or, l’or progresse.Quand une économie fonctionne bien, les marchés montent et l’or baisse.Vous avez mentionné dans le passé que détenir des métaux précieux était une ineptie car cet argent ne circulait pas! je me dis que, à ce moment là, acheter une monnaie est davantage judicieux.Pourquoi pas la livre si çà doit mal finir?

      1. Bonjour Mr Chevallier, je pense que vous avez remarqué que le 10 ans Espagne est passé au-dessous du 10 ans Italie. Des craquemnents se font entendre…

  2. Une construction supranationale, ça finit toujours par la dislocation.

    Je veux citer quelques exemples de construction supranationale, rien qu’en Europe :

    1. l’Empire romain
    2. l’Empire carolingien
    3. l’Empire Plantagenêt
    4. le Saint-Empire Romain Germanique
    5. le IIe Reich
    6. le IIIe Reich
    7. l’Empire napoléonien
    8. l’Autriche-Hongrie
    9. l’URSS
    10. la Tchécoslovaquie
    11. la Yougoslavie.

    À chaque fois, toutes ces constructions supranationales ont fini par se disloquer.

    De la même façon, l’Union européenne va finir par se disloquer.

    Comme d’hab.

    Toujours aussi pathétiques, les bisounours européistes paniquent, s’agitent, courent dans tous les sens, prennent l’avion, multiplient les réunions en Europe, accumulent les rencontres internationales, font des « réunions de la dernière chance » entre dirigeants européens afin, disent-ils, d’éviter « la dislocation de l’Europe ».

    Mais ça ne sert à rien.

    Les bisounours européistes n’ont toujours pas compris que l’Union européenne, DEPUIS SA NAISSANCE, était condamnée à se disloquer.

    Les bisounours européistes n’ont toujours pas compris que la machine infernale est lancée.

    Leurs efforts désespérés n’empêcheront pas l’Union européenne de se disloquer.

    François Hollande : « L’immobilisme serait la dislocation de l’Europe »

    http://www.lesechos.fr/politique-societe/politique/0211079549317-francois-hollande-limmobilisme-serait-la-dislocation-de-leurope-2010836.php

  3. Depuis le 24 juin, le 10 ans français est passé de 0.39 % à 0.18% aujourd’hui. et tous les jours ils perds -10%
    Par contre le Bund reste relativement stable ou du moins il continu à chuter de façon bien plus modérait.

    Quel est la raison de cette affolement soudain pour le 10ans français ?
    Est ce que certain (les français et autre pays du club Med) considéré sur un raisonnement très rapide que le négative du bund à l’heure actuel et moins avantageux que le 10ans français encore positif ?
    Mais avec une petite interpolation, à cette vitesse, il serra négatif avant la fin de l’année.

    1. Réponse à Laurent

      Vous comprendrez pourquoi il est si indispensable de connaitre et comprendre l’histoire au lieu d’apprendre par des dates et anoner l’histoire officielle des programmes scolaires.

      Cher Laurent, la France a toujours joui d’une excellente réputation auprès de la finance internationale, car ce pays a toujours tout fait pour faire faillite aux dépends de son peuple et non au dépends de préteurs inconséquents qui prétent sans examiner les fondamentaux des finances publiques.
      Alors qu’on pourrait très bien le faire : regardez la suède de 1994 a envoyé chier la finance, et quelques années après, tout le monde lui prête sans souci.

      La dernière fois où la france à fait faillite eaux dépends des cons de preteurs … c’était il y a 700 ans… le roi Philippe le Bel a envoyé chier les Templiers.

      Depuis, la finance se venge éternellement :
      elle a fait revendiquer le trône de france par une reine d’angleterre. Mais comme la loi salique nous a protégé de cette vassalisation, on a eu droit à la guerre de 100 ans.
      Et plus récemment, la bourgeoisie a fait sa révolte de 1789, décapité le roi de droit divin pour le remplacer par la ripoublique bananière où on finance la croissance privée par de la dette publique via les retraites allocations chomage, rsa etc…

      ça vous horrifiera sans doute mais la seule raison pour laquelle la france est financée sans souci c’est parce que des braves gens ont épargné 1 600 milliards d’assurance vie. Que l’état n’hésitera pas à spolier quand la faillite deviendra officielle. Merci les ordinateurs.

  4. Réponse à la réponse

    Oui, oui, oui et archi-re-oui

    Clients titulaire d’assurance-vie, juridiquement, essayez au moins de vous couvrir avec un contrat luxembourgeois…. quant à l’allocation d’actifs….. récupérez déjà votre mise, ça sera pas mal…..

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