Les 4 Gos banques françaises, la France et les Français

Nos 4 Gos banques s’apprêtent enfin à publier leurs résultats pour la fin 2011.

La France est le seul pays du monde à avoir 4 banques dans le groupe des 28 banques systémiques (SIMIs), en dehors des Etats-Unis qui ont un PIB d’une autre dimension.

Plus inquiétant, le total des dettes de chacune de ces Gos banques est supérieur à 1 000 milliards d’euros, presque 2 000 milliards pour BNP, l’équivalent du PIB annuel de la France !

Les Français qui sont les seuls prêteurs-sauveteurs en dernier ressort de ces banques sont totalement inconscients de l’épée de Damoclès qu’ils ont au-dessus d’eux en permanence !

La situation est d’autant plus grave que ces 4 Gos banques ne respectent pas du tout les règles prudentielles d’endettement telles qu’elles ont été définies par ce bon vieux Greenspan et la BRI.

Ainsi, la Société Générale, avec un véritable multiple d’endettement (leverage, mon µ) de 50 et le Crédit Agricole (µ de 32) au 3° trimestre 2011 étaient, sur cet indicateur, au même niveau que la banque des frères Lehman lors de sa faillite (µ de 32) !

Nos 4 Gos banques étaient tellement mal en point fin 2011 qu’elles ont été amenées à emprunter… 218,2 milliards d’euros à la BCE sur le méga prêt de 489 milliards d’euros à trois ans du 22 décembre dernier !

Le plus grave est l’omerta qui règne à ce sujet. Toute la nomenklatura est mobilisée pour la défense de ces Gos banques : notre histrion ignare qui a créé tout seul la 4° Gos banque en y plaçant à sa tête un de ses fidèles dans le plus pur style Poutinien, est persuadé qu’avec lui, aucune banque ne peut faire faillite ! Christian est Noyé dans la défense de ces Gos banques, les autres autorités couvrent leurs irrégularités (BNP ne publie pas de bilan trimestriels, ce qui n’empêche pas tous les analystes financiers patentés d’actualiser au plus pur pif leurs prédictions et évaluations, aucune autorité de surveillance des marchés boursiers n’existant évidemment, les comptables étant aux abonnés absents) et bien entendu, tous les bonimenteurs et journaleux ne font que répéter les mêmes inepties diffusées par les différentes éditons de la Pravda.

Internet, les SMS, Tweets, Facebook et autres dispositifs communicants ne font qu’accentuer le paunurgisme ambiant au lieu de diffuser les connaissances de base en la matière.

Les dirigeants de ces 4 Gos banques exercent une influence déterminante sur les élus politiques de tous bords comme l’a montrée l’adoption de la modification des règles comptables en 2 semaines seulement (sans aucun amendement !) après la faillite de la banque des frères Lehman, leur permettant de ne pas enregistrer leurs actifs à leur juste valeur de marché, ce qui leur a évité de sombrer lamentablement.

Comme un ascenseur permet aussi de descendre, il est évident, même sans mentionner des confidences de personnes bien informées, que ces Gos banques financent en retour plus ou moins discrètement mais généreusement ces partis.

Le village Potemkine euro-zonard tient encore debout, mais il est en sursis.
Ça ne peut pas durer éternellement

12 réflexions sur “Les 4 Gos banques françaises, la France et les Français”

  1. Mardi 14 février 2012 :

    La mauvaise nouvelle était attendue… mais le couperet qui tombe s’avère particulièrement lourd. Selon l’autorité des statistiques grecques, le PIB du pays aurait chuté de 7 % au dernier trimestre de 2011.

    Selon l’agence de presse grecque Ana (semi-officielle), ces chiffres, s’ils se confirmaient, équivaudraient à une contraction du PIB de 6,8 % pour l’ensemble de l’année 2011.

    Ce recul intervient après un troisième trimestre déjà particulièrement mauvais. Le PIB s’était alors contracté de 5 % au sur un an, alors que le budget de l’année en cours tablait sur une récession de 5,5 % en 2011.

    L’année 2012 devrait être la cinquième année consécutive de récession subie par le pays.

    Et en tout état de cause, les derniers chiffres publiés mettent en avant une situation du pays beaucoup plus inquiétante que ce que le gouvernement grec voudrait. Même si Athènes redoutait une aggravation de la récession pour l’année 2011, au vu du coup d’arrêt donné à l’activité économique dans le pays par deux ans d’austérité dictée par l’UE et le FMI en contrepartie du sauvetage financier du pays surendetté, celle-ci était moins importante que celle qui se profile. Dans son dernier budget, le gouvernement tablait en effet sur une récession de « seulement » 5,5 % en 2011.

    Ces chiffres risquent également d’aviver les tensions dans le pays, alors que les mesures d’austérité demandées par les l’Union européenne et le FMI viennent d’être durcies avec l’adoption d’un nouveau mémorandum de politique économique, ouvrant notamment la voie à des baisses de salaires dans le privé.

    Les syndicats et des pans du patronat s’y sont opposés en jugeant que loin d’aider à redresser l’économie grecque, ces mesures vont enfoncer davantage encore le pays dans la récession.

    « Nos entreprises veillent sur le revenu des salariés et donnent la priorité à la sauvegarde des emplois, en utilisant en priorité d’autres moyens d’amélioration de la compétitivité et de baisse des coûts », a ainsi indiqué ce mardi l’Union des industriels de Grèce (Sev) en rendant publique une motion adoptée la veille par sa direction.

    http://www.lesechos.fr/economie-politique/monde/actu/0201897851926-le-pib-grec-aurait-chute-de-pres-de-7-en-2011-289127.php

    1. Pour la Grèce, ne pourrait-on pas raisonner sur des données plus parlantes que le PIB, et comparer d’une part les recettes réelles de l’Etat Grec et ses dépenses effectives (et non le PIB, qui certes influence ces dépenses et recettes, mais n’est pas vraiment proportionnel aux dépenses/recettes, ni peut-être même mesurable de manière très fiable)

  2. Nos banques auraient bénéficié pour près de la moitié de cette LTRO?! Assez inquiétant en effet.. De quelle source tenez vous cette information?

  3. Merci pour ces articles.

    Je crois que les français (au moins une partie importante) se rendent compte qu’il y a un gros souci avec les banques/banquiers, la réflexion ne va pas forcément sur les leverage (encore que je suis de plus en plus surpris d’entendre ce genre de considérations dans les conversations autour de moi), mais au moins sur une prise de risque basée sur le TBTF.

    Je crois cela sur la base du positionnement d’hommes politiques désirant être élus.
    Hollande en premier chef.
    Hollande qui s’empresse à la city de faire preuve de duplicité, ce qui donne entièrement raison à votre analyse…

    Le problème est donc: que peuvent faire les français?

  4. Sur les conseils d’un ami je découvre votre site ….. j’y voit énormément de dénonciations des différentes tripatouillages des nos « élites financières  » ma question sera plus terre à terre exemple je viens de vendre un bien X je dispose de 100.000€ ou dois je les placer (!) pour éviter de me mordre les doigts dans quelques temps ……

  5. has anyone else ever heard of the gos? suolresiy. if so than what does it bring to the table that windows, mac, or lunex doesnt. lso sam wasnt very much of a parody, more so a reenactment

Répondre à coco Annuler la réponse

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.