Le total des produits dérivés de BNP-Paribas se montait à plus de… 30 000 milliards d’euros fin 2022, ce qui classe ces banksters au quatrième rang des plusse pires des banques mondiales !
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[Article en libre accès]
Ce n’est pas du complotisme ni des élucubrations : le rapport financier de BNP-Paribas pour l’exercice 2022 publie page 69 un tableau récapitulant le total de leurs produits dérivés sous l’appellation habituelle de montants notionnels des instruments financiers dérivés (classés en portefeuille de transaction) qui dépasse les 30 000 milliards d’euros compte tenu d’autres engagements notionnels,
Document 1 :
Pour donner une idée de l’importance de ces produits dérivés de BNP, il suffit de se référer aux derniers chiffres publiés par les autorités américaines qui montrent que BNP se situe au quatrième rang de ce classement, c’est-à-dire après les trois plus grandes banques américaines, loin devant Bank of America,
Document 2 :
Ce document est publié par l’Office of the Comptroller of the Currency au 30 septembre 2022, derniers chiffres publiés, tableau 24 page 29, cliquer ici pour le voir.
Beaucoup d’Américains s’inquiètent de l’importance de ces produits dérivés des plus grandes banques mais quasiment personne en France ne s’en soucie, sauf très rares exceptions…
Les pauvres Français sont totalement inconscients.
Les produits dérivés sont des instruments financiers qui jouent un rôle très important car ils permettent de réduire les risques que supportent les entreprises face aux incertitudes dans l’avenir envisageable mais ces engagements ne devraient pas dépasser certaines limites.
Il serait pourtant simple d’imposer aux banques la règle suivante : les produits dérivés ne devraient pas dépasser le total de leurs actifs par exemple mais les banksters ont toujours pu empêcher les autorités de prendre une telle mesure prudentielle élémentaire.
Jusqu’à présent, les produits financiers, lorsqu’ils sont bien gérés, ne génèrent finalement que peu de pertes pour les uns qui sont inversement peu de bénéfices pour les autres mais en cette période qui sort des normes, les pertes peuvent être gigantesques pour les mauvais investisseurs !
Par ailleurs, un autre document du rapport financier de BNP-Paribas fait très peur à toute personne sensée : les engagements donnés et reçus révèlent que cette banque a donné des engagements pour 386,981 milliards d’euros alors que les engagements reçus (les garanties) ne sont que de… 68,775 milliards d’euros !
Document 3 :
386,981 milliards d’euros d’engagements de financement sur le hors bilan garantis par… 68,775 milliards conduisent à une perte potentielle de… 318,206 milliards (à la fin du 4° trimestre 2022 !
Monumental. Gigantesque.
Pour premier rappel, d’après les lois et les règlements en vigueur aux États-Unis, la totalité des engagements hors bilan doit impérativement être couverte par des garanties, cf. mon article à ce sujet sur JPMorgan en 2021.
Pour second rappel, sont comptabilisés dans les actifs du hors bilan des banques les seuls montants des engagements pris par leurs clients (des entreprises) qui leur demandent de payer à leur place les opérations de crédit-bail qu’ils sont susceptibles de devoir payer sans délai.
Les banques proposent ces services (parce qu’ils sont fortement rémunérateurs) mais elles doivent prendre évidemment des garanties solides au cas où leurs clients ne pourraient pas les rembourser.
Les garanties obtenues par BNP-Paribas sont exceptionnellement largement inférieures à la logique élémentaire (à défaut d’obligations légales en Europe), ce qui est potentiellement catastrophique.
Evidemment, d’autres cadavres sont cachés dans des placards de ces banksters mais ces seuls deux documents suffisent à montrer une fois de plus que lorsque cette banque fera faillite, comme elle a failli le faire en 2011-2012, ce sera trop tard pour agir…
Pour rappel, d’anciens banksters de BNP-Paribas ont reconnu que, pendant plusieurs mois, en 2011-2012, ils ne savaient pas, en quittant leurs bureaux le soir, si leur banque allait pouvoir ouvrir le lendemain…
Cliquer ici pour (re)voir le film édifiant de France 3 sur les banksters de BNP : BNP Paribas Dans Les Eaux Troubles De La Plus Grande Banque Européenne, généralement censuré après mes articles car ces banksters de BNP me surveillent toujours…
Un film à voir et à revoir, pendant qu’il n’est pas censuré.
Comme en 2011-2012, BNP-Paribas est donc très proche du dépôt de bilan et ce n’est pas la seule banque européenne dans cette situation…
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Cliquer ici pour accéder aux documents publiés par BNP-Paribas au 31 décembre 2022.
Cliquer ici pour voir le rapport financier de BNP-Paribas d’où sont tirés les 1 et 3.
Cliquer ici pour voir mon article sur BNP-Paribas pour le 4° trimestre 2022.
© Chevallier.biz
J’ai bien fait de clôturer mon compte il y a quelque jours de cette banque.
Sur conseil de P. Jovanovic sur son fil tweeter il recommandait de quitter HSBC (au moment de l’annonce de rachat par cerberus) pour aller chez BNP.
Après 3 ans d’expérience chez cette banque, je suis allé de désillusion en désillusion. Des frais partout et pour n’importe quel prétexte. Du mépris envers la clientèle. Des services défaillants (une carte bancaire bloquée après un seul code erroné). Des injonctions paradoxales (pas de rdv pour clôturer mon coffre mais je me fait incendier lorsque je m’y rends sans rdv). Du flicage pour des chèques encaissés de petits montants. Refus d’ouvrir un compte en USD au moment où le groupe manquait de USD.
Je suis mieux traité à la Banque Postale.
C’est quand même un comble.
Et bien oui, privatisation des profits, et socialisation des pertes.
On ne change pas une équipe qui perd la tête, et qui gagne à être connue !
« Too big to jail », c’est la fête près des fondus de pouvoir.
Pourquoi arrêter ?
L’argent magique, c’est carrément fabuleux en réalité comptable.
Un vrai compte à dormir debout.
Faites vos jeux dangereux.
La planche à billets est là pour soutenir l’effort belliqueux, on respire quand même.
Junon Moneta, priez pour nous.
Un nouveau fléau est en bonne vue.
Qui s’en inquiètera ?
Plus le temps, ni les moyens.
Bonsoir Mr Chevallier et merci pour les informations que vous donnez au public, même si en France personne ne se soucie des produits dérivés. ( ils ont bien tort )
Ces gens de la BNP ne sont pas finauds, loin de là.
Un jour ou l’autre il faudra rendre visible les pertes liées aux produits dérivés, comme l’ont fait les banquiers de Banque Nationale Suisse qui respectent les normes comptables élémentaires.
Le moment approche..
Bon courage pour vos analyse, et encore un grand merci pour tout ça.
cordialement,
Louis Colonna
On voit bien que vous ne maîtrisez pas le sujet sur les produits dérivés. Vous êtes peut-être bon en théorie de la monnaie mais sur les dérivés vous manquez sérieusement de profondeur. Le notionnel est une mesure stupide qui n’a absolument aucun rapport avec la réalité. C’est comme si on mesurait le vide entre les particules d’un atome et qu’on s’affolait sur le fait que la matière est essentiellement du vide (ce qu’elle est, mais pas de raison de s’affoler ce sont les forces électromagnétiques qui comptent pas le volume des particules par rapport au volume du vide qui les entoure). En outre vous dites qu’il faudrait que c’est notionnels soit limités, mais en réalité les dérivés sont sujet à un nombre très important de limites en tout genre, limite en Delta, limite en Vega, limite en exposition sur les dividendes, limite en exposition sur les taux, c’est-à-dire PV 01, limite en stress tests, limite en gamma, limite en VaR, PE99, etc. simplement il n’y a pas de limite en notionnel car encore une fois le notionnel n’a aucune relation avec la réalité. Je serais ravis d’avoir une conversation avec vous sur le sujet. Vous savez où me contacter vous avez mon adresse e-mail. J’aime beaucoup ce que vous dites sur d’autres sujets mais sur les dérivés vos lacunes sont grandes.
bonsoir
le stress test, c’est du flou ..toutes les banques sont recues.
bonne soirée,