Les mauvais bons font des bonds !

Les rendements des mauvais bons du Trésor français à 10 ans font des bonds par rapport au Bund : 42 % d’écart ce matin vendredi 8 août !

Document 1 :

En passant au-dessus de la barre critique des 40 %, c’est probablement le début d’une nouvelle période de fortes turbulences comme au cours de ces années passées,

Document 2 :

Tout va bien, ça baigne, tout le monde est en vacances.

9 réflexions sur “Les mauvais bons font des bonds !”

  1. bonjour Mr chevallier.

    Pensez vous qu’un écart de 40% sur un taux moyen de 1,2 % entre le bund et FRF a les mêmes incidences sur les investisseurs que lorsqu’il y a toujours cet eccart de 40 % mais sur un bund par exemple à 3% ?

      1. Dans le fond vous avez raison, mais à tort ou à raison, les opérateurs du marché s’intéressent massivement à la valeur du spread car c’est la « tradition » et ce que l’on leur a appris. Or ce sont eux, qu’ils soient idiots ou non qui font les valeurs de marché. De plus, ce qui intéresse les opérateurs est plutôt la différence de rendement car c’est ce qu’ils recherchent pour leurs arbitrages et objectifs de rentabilité. Le spread serait donc plus caractéristique des tensions et des inquiétudes du marché. Par contre, effectivement en cas de crise avec destruction de l’euro, le cygne noir que les marchés ne prennent pas en compte avant qu’il se produise, l’écart relatif serait très influent pour les nouvelles monnaies.

  2. A Deres.
    Les opérateurs de marché s’intéressent à la valeur du spread car c’est la seule qui a une signification mathématique. Calculer une evolution en % entre deux pourcentages n’a pas de sens, seul l’écart en point est signifiant. C’est pourquoi on dira que les écarts de taux entre l’allemagne et la france sont de 40 points (1,07 vs 1.47) et non de 37%.
    Les élèves de secondes l’apprennent en en sciences eco et en première on en remet une couche en maths
    Pour rappel à ceux qui sont un peu loin du lycée.
    http://www.jybaudot.fr/Stats/txcroiss.html

  3. A M chevallier
    Effectivement les taux jouent d’une certaine manière le rôle d’ersatz de monnaie, mais l’équation n’est aussi simple que vous l’écrivez et ne se calcule pas en écart en % des taux.
    En effet si nous revenions aux marks et francs il est fort à parier que nous assistions à une dévaluation relative du nouveau franc vs le nouveau mark mais ce n’est pas pour cela que les taux d’intéret aux quels emprunteraient l’allemagne et la france seraient identiques. Sinon les taux d’intérêts seraient les mêmes dans le monde entier et seul les niveaux relatifs des monnaies serviraient de variable d’ajustement.
    D’une certaine manière ne plus permettre aux etats de la zone euros d’utiliser le levier de la dévaluation à tout bout de champs pour cacher leur gabegie financière est une bonne chose car elle permet facilement de comparer les politiques menées par les différents gouvernement et leur efficacité économique. Et on peut espérer qu’une régulation par des baisses de salaires (en grece itaie espagne) (ou de non augmentation comme c’est le cas pour les fonctionnaires en france depuis plusieurs années) fassent mieux prendre aux citoyens la nécessité d’une politique économique rigoureuse qu’un ajustement par le biais d’une dévaluation associée à à de l’inflation comme c’était le cas dans le passé.

    1. Ces spreads sont les seuls indicateurs des écarts entre les économies de la France et de l’Allemagne, et ils sont fiables.
      En cas de retour à des monnaies nationales, il y aurait bien sûr, outre les écarts de dévaluation, des écarts de taux !

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