Monétarisme : USA / €-zone et B-2

Le bombardier furtif B-2, Ben Bernanke, connait bien entendu les variations des agrégats monétaires qui montrent clairement que la croissance américaine tend vers la normale, c’est-à-dire vers une augmentation de M2-M1 de 7 % (d’après les derniers chiffres publiés par la Fed hier soir),

Document 1 :

Les variations sont faibles depuis les 2 dernières semaines mais de fortes turbulences peuvent se produire à tout moment, surtout à cause de la situation difficilement prévisible dans la zone euro où un tsunami bancaire est toujours possible sans être certain à court terme, avec un €ffondrement ou un €clatement en prime,

Document 2 :

Il en est de même pour les variations d’une semaine à l’autre de M1,

Document 3 :

Du temps de ce bon vieux Greenspan, c’était plus peinard.

La prétendue stabilité d’un euro fort crée en fait une instabilité considérable dans le monde entier alors que les variations continues des monnaies européennes (du temps où les parités variaient librement entre elles) créaient une stabilité favorisant la croissance dans tous les pays.

Tout est simple, pour les gens qui veulent comprendre…

14 réflexions sur “Monétarisme : USA / €-zone et B-2”

  1. Milton Friedman en 2002 : ‘L’euro est l’ennemi de la démocratie’

    «La monnaie unique va imploser dans les 5 à 15 prochaines années. Non seulement l’euro ne fonctionnera pas, mais il sera également «l’ennemi de la démocratie ». L’euro ne remplacera jamais le dollar et sera toujours une illusion technocratique. Pourquoi? Parce que les travailleurs européens ne sont pas assez mobiles, qu’il y a trop de blocages économiques et que les nombreuses différences culturelles entre les pays européens sont insurmontables. Un jour, l’adoption de cette monnaie «contre nature » coûtera cher aux pays européens ».

    http://www.centralbanking.com/central-banking/opinion/1428941/interview-milton-friedman

  2. Samedi 9 juin 2012 :

    Le FESF va devoir intervenir pour sauver l’Espagne. Mais qui est derrière le FESF ?

    Réponse :

    1- L’Allemagne apporte au FESF une garantie de 211,045 milliards d’euros, soit 27,06 % du FESF.

    2- La France apporte au FESF une garantie de 158,487 milliards d’euros, soit 20,32 % du FESF.

    3- L’Italie apporte au FESF une garantie de 139,267 milliards d’euros, soit 17,85 % du FESF.

    4- L’Espagne apporte au FESF une garantie de 92,543 milliards d’euros, soit 11,86 % du FESF.

    http://fr.wikipedia.org/wiki/FESF

    En clair : pour sauver l’Espagne, le FESF va intervenir et va lui prêter entre 40 et 100 milliards d’euros.

    Mais le FESF est une coquille vide. Comme le FESF ne possède pas ces milliards d’euros, le FESF va devoir les emprunter sur les marchés internationaux, pour pouvoir ensuite les reprêter à l’Espagne !

    L’Espagne est écrasée sous des montagnes de dettes. Et donc on va empiler des montagnes de dettes supplémentaires sur les montagnes de dettes qui existent déjà !

    Et on va continuer à croire que ces montagnes de dettes peuvent monter jusqu’au ciel !

  3. Dimanche 10 juin 2012 :

    L’Espagne va demander « une aide financière européenne » pour redresser son secteur bancaire, a annoncé à Madrid le ministre de l’Economie Luis de Guindos, après une réunion téléphonique des ministres des Finances des 17 pays de la zone euro.

    M. de Guindos a expliqué que cette aide serait considérée comme de « la dette publique » espagnole, qui va donc augmenter, et « devra absolument être remboursée ».

    http://www.boursorama.com/actualites/l-espagne-se-resigne-a-demander-une-aide-pour-ses-banques-26c3d6049ab14c996e697db42de7303a

    C’est toujours le même remède. Mais ce remède ne guérit pas le malade : ce remède ne fait qu’empirer la maladie. Ce remède aggrave la maladie.

    L’Espagne est déjà surendettée. Et donc on va rajouter du surendettement au surendettement qui existe déjà !

    L’Espagne est écrasée sous des montagnes de dettes. Et donc on va empiler des montagnes de dettes supplémentaires sur les montagnes de dettes qui existent déjà !

    Et on va continuer à croire que ces montagnes de dettes peuvent monter jusqu’au ciel !

    Mais les montagnes de dettes NE peuvent PAS monter jusqu’au ciel. Il arrive toujours un moment où tout s’effondre. Ce moment précis, ça s’appelle un défaut de paiement.

    Le Portugal, l’Irlande, l’Italie, la Grèce, l’Espagne, Chypre, etc, foncent vers un défaut de paiement total.

  4. Le code des voyous de la Société Générale…
    … ce que les cadres dirigeants de la Société Générale doivent/ne doivent pas faire ou dire quand ils se retrouvent devant la Justice : on y lit « resituer les faits négatifs en les noyant dans les faits positifs au moyen de la complexité technique ».

    http://www.atlantico.fr/decryptage/proces-jerome-kerviel-compris-quoi-vraiment-servi-pour-societe-generale-deux-mois-seulement-david-koubbi-385561.html

    Note perso : mais comme la vermine en hermine qu’est la Justice française en n’a absolument rien à foutre de l’exactitude et de la vérité, cela ne change pas grand chose.

    1. Salut Josick.
      c’est bien triste en effet, mais tous ces gens-là font partie d’un petit milieu qui sont frères avant toute autre chose…

      tout comme les grecs sont les boucs émissaires de bien des choses

      ou les faux malades, retraités qui veulent pas mourir et autres chômeurs qui veulent pas travailler pour un pouvoir d’achat proche de celui de la chine, ou les braves gens qui refusent la précarité organisée… tous seront stigmatisés quand ça ira mal en france

      sois-en sur.
      car les gentils financiers n’ont rien fait de mal
      les banques ne se foutent pas du tout de notre gueule (cf les pubs de bnpp entre autres…) et sont les plus solides du monde entier
      les gentils politocards véreux n’ont pas renfloué la finance ou ne les laissent pas filer se planque dans les paradis fiscaux

      non, tout cela est impossible..
      car les gentils jounaleux de l’agence france propagande nous auraient informé
      et le gentil économiste chauve idiot de france 2 / bfm (Lenglet) et les divers génies de natixis et crédit agricol nous ont bien entendu expliqué tout comme il faut… 🙂

      1. Oui en fait, cet Etat qui prétend respecter l’état de Droit ne fait que dans le copinage et cela à tout niveau.

        Parait qu’une des conditions du Plan Marshall était d’assurer la sécurité juridique. Cette sécurité juridique n’a pas duré bien longtemps en France.

        Ma réflexion du moment : A partir du moment ou socialopes et communistes ont pignon sur rue dans un pays, cela sous-entend une insécurité juridique latente, à savoir qu’on peut du jour au lendemain vous piquer le fruit de votre travail, vos biens…
        Autrement dit : tout producteur de richesse se devrait de prendre les jambes à son cou lorsque, dans un pays, des socialistes ont pignon sur rue, ces derniers installant à terme l’insécurité juridique sur les biens acquis.

  5. Travailleur honnête

    Questions à Amaury au sujet de l’euro ennemi de la démocratie selon Milton Friedman

    Les banques qui travaillent avec de trop forts leviers depuis trop longtemps sont-elles pures comme des anges ?
    Les banques qui ont acquis des CDOs issues des prêts à risque américains on-elle fait leur travail correctement en vérifiant la qualité de ces titres ? Dès 2005, Alan Greenspan déclarait qu’AIG faisait courir un risque systémique au système financier ; les dirigeants de ces banques ont-ils cherché une realtion entre AIG et les CDOs ?
    La bulle immobilière espagnole est-elle une fatalité, néammoins conséquence de l’euro ? Les banquiers espagnols son-ils des incapables majeurs ? Leur salaire est-il supérieur à l’allocation adulte handicapé ?
    Les banques françaises ont-elles anticipé les évolutions possibles de leurs engagements en Grèce et en Espagne ou ont-elles traité la BCE comme une société de réassurance éternellement philantrope ?

    L’euro est responsable de tout. Comme les analystes en macroéconomie des banques ont fait des progrès depuis les généreux LTRO de la BCE !

  6. Merci pour le lien, ami d’esprit agricole…

    on retient deux choses :

    les banksters français ont pas un euro à déposer à la BCE
    http://www.les-crises.fr/images/0100-banques/0130-interbancaire/credits/12-credits-interbancaires-france-2.jpg

    Les banksters allemands déposent tout ce qu’ils peuvent pour faire tenir cette monnaie absurde qu’est l’euro…
    http://www.les-crises.fr/images/0100-banques/0130-interbancaire/credits/22-credits-interbancaires-allemagne-2.jpg

    les hollandaises aussi
    http://www.les-crises.fr/images/0100-banques/0130-interbancaire/credits/32-credits-interbancaires-pays-bas-2.jpg

    on ne se demande plus pourquoi les banksters français, les plus solides du monde selon bécassine lagarde, demandent audience auprès de babar… pour bien bien lobbyer et continuer à pouvoir faire n’importe quoi au mépris des règles de la BRI…

    http://www.zonebourse.com/actualite-bourse/Les-banques-francaises-demandent-a-etre-recues-par-Hollande–14363139/
    http://www.lemonde.fr/economie/article/2012/06/08/les-banques-marquent-leur-terrain-face-a-francois-hollande_1715419_3234.html

    il faudrait qu’un ou deux stratégistes obligataires de crédit mutuel ou natixis aille gérer le fric de la bce pour que cette dernière puisse tranquillement faire faillite et qu’on démantèle enfin l’euro….

  7. Espagne : taux des obligations à 10 ans :
    Jeudi 7 juin 2012 : le taux du 10 ans était de 6,090 %.
    Vendredi 8 juin 2012 : le taux du 10 ans était de 6,220 %.
    Lundi 11 juin 2012 : le taux du 10 ans était de 6,508 %.

    http://www.bloomberg.com/quote/GSPG10YR:IND

    Conclusion : les investisseurs internationaux n’ont pas du tout été rassurés par le plan de sauvetage des banques espagnoles.

    Italie : taux des obligations à 10 ans :
    Jeudi 7 juin 2012 : le taux du 10 ans était de 5,710 %.
    Vendredi 8 juin 2012 : le taux du 10 ans était de 5,770 %.
    Lundi 11 juin 2012 : le taux du 10 ans était de 6,032 %.

    L’Espagne et l’Italie foncent vers un défaut de paiement total.

Répondre à BA Annuler la réponse

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.