Dans un de ses derniers articles, Milton Friedman expliquait que l’indispensable régulation de l’activité économique reposait essentiellement sur ce qu’on appelle en français, la politique d’open market qui consiste à faire varier la croissance du PIB réel à partir de l’achat ou de la vente de bons du Trésor par la banque centrale, le maniement de son taux de base étant un moyen accessoire.
C’est traditionnellement la doctrine de la Fed depuis des décennies. Cependant, la variation du niveau du taux de base de la banque centrale joue manifestement un rôle beaucoup plus important que ce que pensait alors Milton Friedman.
La communauté financière allemande est opposée à cet activisme monétariste.
Pour elle, la politique monétaire d’une banque centrale doit être neutre, passive (pas proactive dit-on maintenant) : elle doit laisser faire le libre jeu des marchés en intervenant le moins possible.
Sa seule mission est d’assurer la stabilité des prix en veillant à ce qu’il n’y ait pas de création monétaire.
Le président de l’association des banques allemandes vient de rappeler sa doctrine à tout le monde (Angela, les hommes politiques allemands et toutes les autres personnes concernées ailleurs, en Europe et en Amérique).
C’est traditionnellement celle de la Buba depuis des décennies et ça doit être celle de la BCE.
Angela, qui a capitulé depuis l’exacerbation de la crise en €URSS en mai 2010, a été sèchement rappelée à l’ordre.
Depuis un mois, elle défend de plus en plus fermement la politique monétaire de la communauté allemande mais c’est trop tard. Le mal est fait : l’Allemagne a été irrémédiablement contaminée par ces cochons de pays du Club Med comme le montre, tardivement, l’évolution du Bund par rapport aux bons à 10 ans des Trésors des Etats-Unis et de l’Helvétie qui sont la référence en la matière.
Le piège de cette monnaie unique s’est refermé. Comme le Japon, l’Allemagne est condamnée pour des décennies par l’hypertrophie de la monnaie qui y circule. L’argent n’y est plus sain. Ses entreprises qui auraient pu faire une concurrence sévère à celles des Etats-Unis sont et seront gravement handicapées par les erreurs des hommes (et des femmes) politiques.
Le pire est encore possible : les socialistes européanistes (viscéralement antilibéraux, antiaméricains et anti-monétaristes) qui risquent de se retrouver au pouvoir en France et en Allemagne lors des prochaines élections sont partisans d’une politique monétaire encore plus laxiste et d’un interventionnisme encore plus important de l’Etat pour contrer le libre jeu des marchés financiers.
C’est simple, tout est simple…
ou l’on voit bien les bandits qui appellent la bce en preteur de dernier recours , tous des criminels en puissance.
Bonjour Monsieur Chevallier,
Que pensez-vous de ceci :
http://blog.turgot.org/index.php?post/Lepage-euro&pub=1#pr
Bonne continuation
ça fait plusieurs années que j’ai décrit ce mécanisme à partir des balances des paiements mais il n’y a pas grand monde qui le comprend !
Par contre, il suffit qu’un libertarien explique ce problème en copiant les stupidités d’autres pour que des gens trouvent ça génial !
En +, il y a des erreurs grossières dans leurs explicatipons qui montrent qu’ils ne comprennent rien à rien comme d’hab’
Cher JP Chevallier, vous évoquez les deux stratégies, proactive de la Fed et passive de la BCE.
Quelle est la meilleure à vos yeux ? La plus efficace ?
Merci à vous.
Il me semblait que la réponse était évidente !