Royal Bank of Scotland 1° trimestre 2012

Royal Bank of Scotland ne respecte pas les règles prudentielles d’endettement d’après les bilans publiés mais la situation ne serait pas catastrophique avec un multiple d’endettement, mon µ, le leverage, de 18,1 à la fin du 1° trimestre 2012, ce qui correspond à un ratio Tier 1 réel de 5,5 %,

Document 1 :

Royal Bk Scotland2010 Q42011 Q12011 Q22011 Q42012 Q1
Liabilities1 378,441 339,181 371,231 432,051 329,61
Equity75,13274,07674,74474,81973,416
Leverage (µ)18,318,118,319,118,1
Tier 1 (%)5,55,55,55,25,5

Sommes en milliards de livres.

Cependant, à la suite des pertes gigantesques de Royal Bank of Scotland en 2008, l’Etat a dû apporter 13 milliards de livres au capital sous forme d’actions B en 2009.

Pour déterminer le véritable multiple d’endettement, il faut donc soustraire cette somme du montant des capitaux propres, ce qui donne un leverage réel de 22,2 qui correspond à un ratio Tier 1 de 4,5 %,

Document 2 :

Royal Bk Scotland2011 Q42012 Q1
Liabilities1 445,051 342,61
Equity61,81960,416
Leverage (µ)23,422,2
Tier 1 (%)4,34,5

Des actionnaires insensés devraient donc apporter 67 milliards de livres pour que Royal Bank of Scotland respecte les règles prudentielles d’endettement dites de Bâle III comme le font les big banks américaines !

Document 3 :

Les généreux contribuables du Royaume-Uni sont les heureux propriétaires de plus de 80 % du capital de Royal Bank of Scotland, l’une des banques systémiques mondiales (SIMIs)… qui respecte les règles comptables en enregistrant les dettes subordonnées dans les dettes et non pas dans les capitaux propres comme le font les banksters de la Générale.

Cliquer ici pour voir le bilan de Royal Bank of Scotland d’où sont tirées ces données.
Tout est simple, et il ne faut jamais faire confiance à une banque et toujours bien analyser son bilan !

3 réflexions sur “Royal Bank of Scotland 1° trimestre 2012”

  1. Une banque systémique mondiale ne devrait pas être autorisée à exister, comme le dit le prix Nobel de l’Economie Joseph Stiglitz. Dès qu’une banque devient trop grande au sens de ce « SIMI », elle devrait être fractionnées en entités qui elles seraient autorisées à faire faillite.

    Il n’est pas normal que les petites banques doivent faire plus attention à leurs investissements que des grandes banques qui, elles, peuvent se dire qu’étant garanties par l’Etat, elles ne risquent plus rien et peuvent parier sur des produits à haut risque et à haut rendement.

  2. J’aime beaucoup vos analyses Mr Chevallier , mais je suis quand même surpris de vos commentaires, et de votre analyse. En effet, j’ai tendance à penser que les 13 milliards ne doivent pas être soustraits : au contraire, c’est la seule partie des capitaux propres qui compte, puisque c’est la part qui a permis à la banque de continuer son activité ! bien sûr, mon point de vue n’est pas celui d’un spécialiste…
    Quand aux « exemples » américains, si leurs capitaux propres sont misés en CDS …

  3. @ Dids 74 : Vous pensez que les 13 milliards que l’Etat a apporté sous forme d’actions pour aider la Royale Banque d’Ecosse a ne pas suffoquer, permet à cette dernière de considérer cette somme comme étant son capital propre ????!.
    Avec quel argent l’Etat a-t-il pu apporter cette aide ?, sinon celle des contribuables, imposés, taxés.

    La prochaine fois que j’aurai besoin de 100€ pour boucler le mois, je ferai appel à un ami pour me prêter la somme, puis ensuite je lui dirai que les 100 € c’est mon capital propre !.
    Et bien non, ces 100€, chez moi, c’est une dette. Bien à vous.

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