UBS 3° trimestre 2012

Le multiple d’endettement (mon µ ou leverage) d’UBS est encore loin des normes pour ce dernier trimestre : 25,1 alors qu’il ne devrait pas dépasser 10, ce qui correspond à un ratio Tier 1 réel de 4,0 % contre un minimum exigé de 10 % pour Bâle III (en excluant les minoritaires), en légère aggravation par rapport aux trimestres précédents,

Document 1 :

UBS2011 Q32011 Q42012 Q12012 Q22012 Q3
Liabilities1 395,031 365,761 312,611 357,331 316,63
Equity51,81753,55153,22654,71652,449
Leverage (µ)26,925,524,724,825,1
Tier 1 (%)3,73,94,144

Sommes en milliards de francs suisses.
Il faudrait augmenter les capitaux propres de 72 milliards de francs pour respecter les véritables normes d’endettement de Bâle III, cet objectif ne pouvant pas être réalisé à terme normalement.

Document 2 :

Les dirigeants d’UBS, comme ceux des autres big banks européennes, utilisent les actifs nets pondérés selon leurs méthodes pour calculer les ratios dits de Bâle III arrangés à leur convenance au lieu d’utiliser les bons ratios tels qu’ils ont été définis simplement par ce bon vieux Greenspan et les gens de la Fed.

Encore un petit rappel de ce que j’ai écrit précédemment : une remise en ordre radicale s’impose dans cette big bank too big to bail ! … mais ses dirigeants, comme ceux de nos Gos banques, osent prétendre qu’UBS est l’une des banques du monde les mieux capitalisées !
Il est étonnant de constater que ce n’est que maintenant que ces dirigeants prennent des décisions qui ne devraient permettre qu’une légère amélioration nettement insuffisante par rapport aux besoins.

Cliquer ici pour lire les derniers résultats d’UBS.

5 réflexions sur “UBS 3° trimestre 2012”

  1. Ne sont-ils pas simplement contraints de maintenir une grosse part de marché, et donc des engagements énormes ?
    Je m’explique. UBS, j’imagine que localement, ce doit être considéré comme un véritable « trésor national ».

    A ce titre, en dépit des scandales à répétition, les politiques continuent à les protéger contre toutes les attaques législatives internationales sous les prétextes de lutte contre le blanchiment, l’évasion fiscale ou autre (venant des Etats-Unis, de France par exemple).
    En contrepartie, et en dépit des règles de bonne gestion édictées au fil de ce blog qu’ils doivent tout simplement ignorer, le pouvoir politique impose à UBS de maintenir une énorme part de marché et leur interdit de « lâcher du lest » face aux poids lourds américains ou asiatiques (Singapour ?) sur les marchés de la gestion de fortune, des fusions-acquisitions ou tout simplement dans le course aux dépôts.

    Le gouvernement suisse et la banque centrale ont besoin d’un UBS « fort » selon le seul critère de taille du bilan. Les dirigeants râlent, conscients de leur faiblesse selon les « vrais » critères d’évaluation de la santé réelle de leur établissement (je ne peux pas concevoir qu’ils s’en contrefichent…..). Mais c’est le prix de leur virginité « juridique ». Un tel niveau de connivence est-il plausible ?

      1. Quid des 10’000 postes supprimés dans la banque d’investissement d’ici à 2015? N’est ce pas là une preuve de la volonté (la nécessité ?) de réduire la taille du bilan de la grande banque ? 3.4 milliards provisionnés dans cet optique (d’où la diminution des fonds propres ?)

        La BNS et la FINMA ne cessent de publier des rapports sur la nécessité de limiter l’endettement des banques…

        UBS + CS, c’est plus de 40% des crédits aux PME en Suisse. L’économie ne peut pas se permettre de couper ces crédits ! Accessoirement, depuis 2008, l’accès au crédit en Suisse ne s’est pas réduit à la différence de nombreux pays européens…

        La Suisse, c’est pas les States! Le suisse, c’est bien connu, il ‘est lent à la détente !

        J’ai l’impression que sur le papier, il y a une véritable intention d’aller dans le bon sens, maintenant l’avenir nous le dira !

        Mais je reste parfaitement d’accord avec JPC, en l’état actuel, c’est une honte !

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