La situation d’Unicredit s’est officiellement considérablement dégradée au second semestre 2011, ce qui peut correspondre à des enregistrements comptables qui ne donnaient pas une image fidèle de la réalité auparavant…
En effet, des pertes de l’ordre de 10 milliards d’euros ont été enregistrées brusquement au 3° trimestre sur des opérations en Europe de l’Est et en Grèce.
Fin 2011, le total des dettes représentait 17 fois le montant des véritables capitaux propres, c’est mon multiple µ d’endettement, le leverage en anglais, correspondant à un ratio Tier 1 réel de 5,9 %,
Document 1 :
Unicredit | 2010 Q2 | 2010 Q4 | 2011 Q2 | 2011 Q3 | 2011 Q4 |
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Total des dettes | 890,216 | 865,264 | 854,046 | 898,004 | 875,29 |
Capitaux propres | 64,428 | 64,224 | 64,726 | 52,292 | 51,479 |
µ (leverage) | 13,8 | 13,5 | 13,2 | 17,2 | 17 |
Tier (%) | 7,2 | 7,4 | 7,6 | 5,8 | 5,9 |
Sommes en milliards d’euros.
Il aurait fallu augmenter les capitaux propres de 33 milliards d’euros pour respecter les règles prudentielles d’endettement de ce bon vieux Greenspan, celles de la BRI, dites de Bâle III,
Document 2 :
L’augmentation de capital de 7,5 milliards d’euros fin janvier dernier ne permet pas de respecter les règles prudentielles d’endettement.
Unicredit était la meilleure banque européenne parmi les 28 banques mondiales présentant un risque systémique d’après ces règles de Bâle III. Elle ne l’est plus et elle régresse dans ce classement.
Cliquer ici pour voir le bilan d’Unicredit fin 2011.