Quand un chat repu, gros et gras, en chasse, vient de trouver une souris, il ne la mange pas tout de suite : il s’amuse avec elle tout en sachant qu’il la maintient en survie car, de toute façon, elle est condamnée.
Il en est de même des Américains (ceux qui ont le pouvoir, en particulier financier) qui ont sauvé des eaux le Bund lors de la réunion du FOMC le 28 avril 2015 car les Etats-Unis ont besoin de maintenir la zone euro en vie pour que la croissance américaine reste dans les normes… mais ce sauvetage a un coût : il réduit la croissance aux Etats-Unis à cause des risques et des tensions dans la vieille Europe continentale, ce qui se manifeste dans cet indicateur précurseur très fiable qu’est l’écart entre les rendements des bons à 10 ans et à 2 ans du Trésor qui continue à plonger au lieu de se retourner vers le haut, cf. mon article précédent,
Document 1 :
Ainsi, les rendements des Notes à 10 ans, au lieu de retourner normalement dans la bande des 3 %, restent bloqués à un niveau anormalement bas en fluctuant dans la bande de 1,5 à 2 %,
Document 2 :
La situation actuelle est donc délicate car l’€-crise condamne les taux américains à rester à un niveau anormalement bas, ce qui crée des effets négatifs.
Ainsi par exemple, les banques ont des difficultés à générer des bénéfices, des bulles peuvent se créer à cause de ces taux anormalement bas qui déconcertent les Américains de base qui sont inquiets et qui épargnent trop, ce qui pénalise la croissance.
Certes, les gens de la Fed ont réussi l’exploit de casser les cycles que leurs prédécesseurs initiaient mais ils sont un peu piégés par l’hypertrophie monétaire qu’ils ont laissé se développer dans la zone euro, après avoir tendu le même piège à la Chine et au Japon.
Cliquer ici pour lire mon article précédent à ce sujet.
Donc, dans une hypothèse optimiste, les Américains auraient intérêt à prolonger la survie de cette vieille Europe continentale qui, si un tsunami bancaire ne l’emporte pas, est de toute façon condamnée irrémédiablement et durablement au mieux à une crise larvée.
Carpe diem.
L’intérêt des USA est de garder l’Europe tout juste les trous de nez hors de l’eau.
C’est comme l’Etat, il ne faut surtout pas que ses sujets puissent s’enrichir, non non, il faut détruire le max de richesses pour garder les esclaves sous contrôle.
« Le problème était de faire tourner les roues de l’industrie sans accroître la richesse réelle du monde. » 1984, G. Orwell
Donc je ne crois pas qu’ils laisseraient se produire un tsunami bancaire, ils couleraient avec, ne pensez vous pas?
C’est + que possible !
Alors que peut il se passer ? Ça ne peut pas durer éternellement ?
il va bien y avoir des dégâts quelques part…allez au hasard : chez l’épargnant !