€ sommet et les Américains

Le dernier sommet de l’€URSS aura eu au moins l’avantage de faire enfin comprendre aux investisseurs américains que l’Allemagne est lourdement et irrémédiablement plombée par ces cochons de pays du Club Med…

En effet, les 8 et 9 décembre (après ce sommet européen), d’une part, les rendements du Bund à la fin des séances américaines ont été égaux à ceux de la fin des séances européennes (alors que leur écart était systématiquement élevé depuis quelque temps), et d’autre part, les écarts ont augmenté entre les rendements du Bund (2,149 %) et ceux des bons à 10 ans du Trésor helvète (0,760 %) au point de battre leurs records antérieurs à 183 % à la fin des séances du vendredi 9 décembre…

Document 1 :

… alors que précédemment, les Américains continuaient à estimer que le Bund était un refuge fiable,

Document 2 :

Une fois de plus, la place financière suisse montre qu’elle est le plus sûr refuge en cas de grosses turbulences financières mondiales.

Certes, Angela reste encore ferme sur ses positions en refusant de payer un euro de plus pour ces cochons de pays du Club Med, de faire financer leurs dettes par la BCE et par le FMI, d’autoriser l’émission d’euro bons, d’accorder le statut de banque au FESF (c’est-à-dire toutes les propositions de notre histrion ignare) mais elle laisse penser que l’€URSS pourrait ne pas se disloquer rapidement.

En fait, les tensions sont considérables, très proches du point de rupture comme le montrent les rendements des bons à 10 ans du Trésor grec qui ont atteint un record de 35 % le 9 décembre,

Document 3 :

Pire, le rendement du 2 ans grec est à… 352 % !!!

Dans ces conditions, ce qui est étonnant, c’est que l’euro système n’ait pas encore éclaté.

La courbe des taux est également inversée pour le Portugal qui est lui aussi au plus mal, en survie temporaire dans l’euro système.

La sortie de la Grèce déclenchera une chute de dominos avec le défaut de paiement en dollars de certains établissements financiers (ce qui a déjà commencé avec le prêt de plus de 50 milliards de dollars de la BCE), d’abord des banques grecques, puis d’autres.

C’est ce qui s’est déjà passé le 6 mai 2010, mais les autorités ont alors été surprises, ce qui a fait plonger les indices boursiers américains en quelques minutes dans un krach éclair vite contrôlé.

Fortes de cette expérience, les autorités américaines et européennes ont pris leurs précautions en réactivant les accords de swap à des conditions très favorables aux banques et en prenant d’autres mesures prudentielles.
C’est ainsi par exemple que des banques centrales auraient déjà commencé dans le plus grand secret à réimprimer des billets de banque en monnaies nationales, comme avant l’adoption de l’euro.

Deux scénarios peuvent être retenus : au mieux, l’éclatement de l’euro système sera lent et plus ou moins bien maitrisé, au pire, ce sera un fulgurant tsunami bancaire dévastateur.

Une fois de plus, une crise est une situation pleine de dangers et d’opportunités car, si l’Europe est au bord du gouffre, le reste du monde va très bien, surtout aux Etats-Unis, en Asie et dans d’autres pays, surtout dans des pays émergents…

L’observation attentive de l’évolution des rendements des bons des Trésors est l’indicateur précurseur le plus fiable.
Tout est simple

10 réflexions sur “€ sommet et les Américains”

  1. bonjour, vous pourriez developper sur le flash-krack du 6 mais parce que ce qui est habituellment admis c’est une disproportion entre les opérations menée par les machines (et aussitot annulées) et le volume reel d’achats qui fait qu’une compagnie aui avait placé un ordre de ventre sur un volume d’opération a complètement saturé l’offre réélle de vente et fait plongé le marche à sa suite.

  2. Pour, moi, l’accord du 9 décembre n’est qu’un vaste enfumage qui ne fait que reprendre certains passages du Titre 2 du traité de MAASTRICHT.
    Les vraies décisions ont été prises la veille par la BCE et vont permettre aux banquiers français de se gaver pendant quelques mois encore ( ditribution des bonus etc) en échange ils vont aider la réélection de « Napoléon le Minuscule ».
    La chute sera brutale; bicentenaire hiver 1812 !

  3. D’un côté il y a les études, constats, et prévisions de Mr Chevallier = du concret, vérifiable, démocratique.

    De l’autre, il y a les réponses qu’apportent de Mr Sarkosy, Président de la République française, à l’occasion de la conférence de presse du vendredi 9 au petit matin ( voir le site « Présidence de la République française » ) = un flou des plus artistiques.
    Si j’ai bien lu, bien compris, nous aurons un compte-rendu de cette nuit de travail acharné au mois de mars 2012 ?!. Chers Amis internautes, corrigez-moi si j’ai mal compris.
    Concernant la dernière réponse ( à la question posée ), les bras m’en tombent ! ; je préfère me taire plutôt qu’être grossière dans l’expression de ma révolte, de ma colère.

    Je partage complètement la dernière phrase de notre Ami Daniel, en forme de pied de nez : » la chute sera brutale ; bicentenaire hiver 1812 ! ». Et j’ajoute, l’Histoire se répètera indéfiniment tant que nous n’en aurons pas étudié ses leçons et ne les auront comprises. Malheur à Ceux qui pensent que l’Histoire appartient au Passé !.

  4. Mr Chevallier, je lis les petites infos défilantes ( en bas de l’écran ). Infos pas forcément développées par les commentateurs journal « non-stop ».
    Le 9 courant, la bande info relatait, de façon pas très claire somme toute quant à la source de la déclaration, « que les Usa étaient extrêmement préoccupés quant au devenir de la zone € ».
    Celà étaie encore plus votre analyse cejourd’hui. Oui, les investisseurs et épargnants Usa comprennent enfin ce qu’il se passe en €urss, ou plus exactement, ils commencent à comprendre que l’€-zone est une construction de sable balayée par le vent !.
    Dragong aussi vient de comprendre !.
    Je ne le cache pas, j’ai voté Oui pour l’Europe, car il fallait un contre-poids économique face aux Usa et aux Pays émergents, notamment la Chine.
    J’avais conscience à l’époque que tout n’était pas au point mais j’étais confiante que celà allait se faire.

    Au fur et à mesure, j’ai accumulé les doutes : une technocratie ubu qui se gave sur le dos des Peuples plutot que servir leurs intérêts. Des règlements déments, multipliés puissance 1000, en grande majorité improductifs qui nous auto-pénalisent.
    Alors que nous avions vocation à construire une Europe Fédérale ( ou Confédérale ), quel français connait « pédagogiquement » qui sont ses voisins dans les autres Etats ?!…

    Je constate cejourd’hui que rien n’a été fait en bon père de famille, RIEN !, ABSOLUMENT RIEN !.

    Je n’en veux pas aux Peuples des PIIGS + F and Co.
    J’en veux à leurs dirigeants !, parce qu’ils savaient très bien ce qu’ils faisaient !, ou plus exactement ce qu’ils ne faisaient pas !. C’est absolument impardonnable !, et je pèse mes mots !.

    Sachez, chers internautes, que mes gènes sont : un coup français, un coup « allemand », un coup français, un coup « allemand »………… Je mets allemand entre guillemet et je vous renvoie Tous étudier l »Histoire !.
    Ce que j’ai entendu ces derniers jours de germano-phobie m’ont tellement bouleversée que j’en ai pleuré ! et ce n’est pas une image !.

    Bien à Vous Tous.

  5. Oui, BFA, il faut voter pour une confédération européenne, l’Europe des peuples – dans laquelle il est possible de s’entendre avec des germaniques et de faire de la bonne banque !
    Il n’y a pas de guerres entre peuples, car ils ne se connaissent pas, mais entre dirigeants, qui utilisent les peuples comme des prétextes et de la chair à canon.
    Oui, GIR, nos polytocards nous manipulent, nous exploitant pour le compte d’une ploutocratie sous prétexte de nous gouverner !

  6. La plupart du temps d’accord avec vos analyses je nuancerai cependant « aux états-unis tout va bien ». Tout va peut-être bien à court terme. A plus long terme nous ne sommes pas encore tous morts mais beaucoup ont la trouille. La culbute prévisible du véhicule € et de son paquet de dettes devrait logiquement entraîner dans son sillage un massif haircut/deleveraging qui ne laissera personne indemne. A cet égard LEAP évoque le chiffre de $30.000 milliards d’actifs fantômes qui sont appelés disparaître des livres de comptes dans les années à venir. Un avis sur ce chiffre ?

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