USA : leçon de capitalisme libéral

L’Amérique n’est plus au bord du gouffre, mais au plus profond de ce gouffre, tout le monde est d’accord : des dizaines de millions d’Américains (des citoyens des Etats-Unis !) meurent de faim tous les jours, et, vicieux, ils n’achètent pas de quoi manger mais des armes pour mettre le pays à feu et à sang et éliminer tous ceux qui se sont enrichis à leurs dépens. Tout est détruit.

L’Amérique, c’était l’Hindenburg qui vient de couler, les experts d’UBS ont même pu prendre en photo le drapeau américain en train de sombrer dans les abîmes,


Si cette hécatombe ne s’est pas déjà produite, ça ne saurait tarder, tous les idiots inutiles sont unanimes sauf notre ami Fred de Saint Louis qui a publié récemment quelques chiffres instructifs…

Grâce à l’action conjuguée des gouvernements américains et du bombardier furtif B-2, Ben Bernanke, les bénéfices des entreprises ont atteint au 4° trimestre 2011 un record historique : 1 576 milliards de dollars (en données annualisées)…

Document 1 :

ce qui représente 10,3 % du PIB,

Document 2 :

La part des bénéfices dans le PIB a augmenté surtout à partir du début des années 80, c’est-à-dire à partir du moment où les Reaganomics ont pu redresser l’Amérique qui stagnait auparavant.

L’augmentation des bénéfices de 8,5 % (d’une année sur l’autre) est même supérieure depuis le 2° trimestre 2010 à sa tendance sur la longue période de 7,5 %,

Document 3 :

Zoom sur la période récente,

Document 4 :

Les bénéfices varient parfois considérablement d’une année sur l’autre : de + 70 % à – 30 %,

Document 5 :

Les bénéfices sont logiquement réinvestis : les investissements des entreprises représentent 7,1 % du PIB, ce qui est un niveau historiquement élevé,

Document 6 :

Un peu plus de la moitié des bénéfices sont distribués sous la forme de dividendes,

Document 7 :

Les dividendes représentent 5,5 % du PIB,

Document 8 :

Comme je l’ai déjà écrit, la grande force de l’Amérique est d’avoir de bons économistes monétaristes au pouvoir qui maitrisent parfaitement bien les fondamentaux.
Le bombardier furtif B-2, secondé par les gouvernements de W. et d’Obaba, n’a pas hésité à laisser se développer une bulle monétaire en M3-M2 pour la faire éclater ensuite en utilisant des armes de destruction massive (dont la faillite de la banque des frères Lehman) qui ont créé un choc mondial qui a l’avantage d’être létal à terme pour l’Europe antilibérale et antiaméricaine comme l’avait fort justement prédit Milton Friedman.

C’est simple, tout est simple ! … mais les Français ne comprendront jamais ces choses simples.

Au lieu d’augmenter et d’améliorer les connaissances, les moyens de communication modernes propagent les pires inepties les plus délirantes, que la masse des idiots inutiles amplifie. On est revenu à l’ère pré copernicienne, aux croyances les plus extravagantes, irrationnelles.

Une fois de plus, la connaissance de ces problèmes économiques fondamentaux alimente la spéculation gagnante…

Cliquer ici pour lire mon article précédent à se sujet.

23 réflexions sur “USA : leçon de capitalisme libéral”

    1. Les banques espagnoles ont réussi à se dépanner ; mais on ne peut pas en dire autant de l’Etat malgré les mesures drastiques déjà prises…

  1. Votre article jusqu’à « Fred de St-Louis » et ce drapeau « européen » et non américain est-il du second degré? Car la démonstration économique qui s’en suit montre des USA sur la voie de la rédemption. A quoi bon s’attendre à une révolte du peuple américain si leur économie repart?

  2. @arnaud
    Justement, monsieur Chevallier fait de l’ironie pour se moquer de tous les eurozonards qui prédisent la fin des USA mais qui ne se voient pas couler eux-mêmes.

  3. Excellent comme d’hab.

    On devrait envoyer une copie dedicacee a ce c…de E. Todd et a tous les abrutis mercantiliustes qui admirent le modele chinois.

    Je dis et je repete dans tous les forums et reactions des lectrus sur des journaux de reference 🙂 , que les exportations chinoises et que le deficit la balance commerciale US enrichit Corporate USA…. il n’est donc nullement un probleme.
    Lorsque Apple, Nke, Tommy Hilfiger, ….. you name it, exportent du sud est asiatique, ils contribuent au deficit commercial US. Mais ils boostent leurs profits qui atteignent des niveaux record. Sans delocalisations en Chne, la balance commerciale US serait peut etre en bien meilleur etat, mais les ventes et profits des entreprises seraientt beaucoup plus faibles. En particulier l’expansion geographique serait impossible avec du Made in USA.

    Les entreprises US ont pris de vitesse tous les economistes europeens qui ne comprennent rien a tous ces problemes. Non seulement « ils » ont le genie du management pour reduire les couts et maximiser les profits mais en plus ils ont les indutries de pointe les plus puissantes et les plus rentables au monde… et ils en rajoutent de nouvelles: medtech, biotech, cloud, … grace a un environnement favorable a l’entrepreneur et aux libertes economqiues, s’adjugeant chaque fois la part du lion des benefices.

    Tant qu’on aura pas compris ca en France (1) nous coninuerons a suivre le mouvement de facon tres passive et a ramasser les miettes, l’etat jouant un role nuisible par ses interventions intempsetives dans l’indsutrie. (2) nous continuerons a imaginer que les USA sont au bord du gouffre.

    Bon courage a tous en France.
    Du Canada, DrStef

  4. Apple est clairement une bulle (cf la montee parabolique)

    je me demandais si l’eclatement de cette bulle signifierait le commencement d’une correction assez importante comme l’eclatement de la bulle Google avait etait le commencement de la chute des marches.

  5. Il y a 50millions à la soupe populaire au U.S,voila ce qu’ils sont produit en délocalisant dans les pays asiatiques pour enrichir quelques actionnaires!

  6. Mercredi 21 décembre 2011 : la Banque centrale européenne (BCE) prête 489,191 milliards à 523 banques de la zone euro lors d’une opération inédite de prêt à trois ans.

    Mercredi 29 février 2012 : la BCE prête 529,53 milliards d’euros à 800 banques de la zone euro lors de sa deuxième opération exceptionnelle de prêts à 3 ans.

    Au total, la BCE a prêté 1018 milliards d’euros aux banques de la zone euro.

    Ces deux prêts ont permis de repousser le naufrage de l’Italie et de l’Espagne de quelques semaines.

    Mais maintenant, l’effet de ces deux prêts est dissipé : les taux de l’Italie et de l’Espagne repartent à la hausse depuis le mois de mars.

    Taux des obligations italiennes à 10 ans :
    19 mars : 4,84 %.
    20 mars : 4,90 %.
    21 mars : 5,00 %.
    26 mars : 5,03 %.
    27 mars : 5,12 %.
    30 mars : 5,12 %.
    3 avril : 5,16 %.
    4 avril : 5,37 %.
    5 avril : 5,45 %.

    Taux des obligations espagnoles à 10 ans :
    5 mars : 4,97 %.
    9 mars : 5,00 %.
    12 mars : 5,06 %.
    13 mars : 5,13 %.
    14 mars : 5,17 %.
    15 mars : 5,18 %.
    16 mars : 5,20 %.
    20 mars : 5,23 %.
    28 mars : 5,33 %.
    30 mars : 5,35 %.
    3 avril : 5,45 %.
    4 avril : 5,69 %.
    5 avril : 5,75 %.

    La BCE va encore devoir intervenir en urgence.

    La BCE va encore devoir prêter 1018 milliards d’euros aux banques de la zone euro.

    Dépêche-toi, Mario Draghi ! Il y a urgence !

  7. « Il y a 50millions à la soupe populaire au U.S » … 🙂 hi hi oh oh ah ah !

    Mille mercis à l’ôteur de ce post (ô combien copié-collé donc fort répandu sur le net en ce moment… puisque internet est d’abord et avant tout une machine à répandre des âneries…),
    Merci donc car ce soir à la télé, il n’y avait pas de programme comique 🙂

    Malheureusement (si je puis dire), j’ai le devoir d’informer certains de mes « chers » concitoyens (manifestement mal informés) de la situation sur le terrain (dans la mesure où il m’arrive de voyager 2 à 3 fois par an aux US pour affaires post-familiales)…

    Eh bien, figurez-vous, chers amis, que même mon indécrottable sangsue et ignare d’ex femme vit mieux que n’importe quel smicard tricard et aussi bien que n’importe quel simili-pseudo « cadre » francilien, quand bien même il lui arrive parfois de se laisser aller à faire appel au bonnes œuvres de l’administration US pour éviter de payer certaines factures (quand ses ex négligent de les payer à sa place).

    Décidément, des 2 cotés de l’Atlantique, nous il semble que nous n’aurons jamais les mêmes (échelles de) valeurs ! 🙂 🙁

  8. Oui, parfaitement, l’Amérique au bord du gouffre… de l’inconnu. Exemple à partir de ce petit commentaire perso :

    Se mettre face à l’inconnu, se trouver démuni, sans pouvoir, sans force… Tout ce que l’on refuse dans cette France qui s’accroche à ses privilèges. Et pourtant cette situation de susciter l’innovation, la nouveauté ainsi que l’illustre la démarche de ce professeur évidemment pas français :  » Et vous le savez, si nous devons sortir ce pays de sa situation énergétique actuelle, (…..). Nous allons le faire à la bonne vielle manière américaine, nous allons nous en sortir en inventant, en travaillant ensemble. »
    Et ce constat : « La sagesse conventionnelle dit d’engager des experts de la batterie, des professionnels chevronnés, qui peuvent tirer parti de leurs vastes expérience et connaissances. Pour développer la batterie en métal liquide, j’ai embauché des étudiants et des post-doctorants et les ai encadrés. Dans une batterie, je m’efforce de maximiser le potentiel électrique; quand j’encadre, je m’efforce de maximiser le potentiel humain. Donc, vous voyez, l’histoire de la batterie de métal liquide est plus qu’un compte-rendu sur l’invention d’une technologie, c’est un plan pour inventer les inventeurs, à spectre complet. »
    Nous en France, si l’on a le malheur d’avoir une approche originale et prometteuse, on vous enverra un expert étatique (pour moi, ce fut un gars de l’Inra) pour vous demander de vous dédire, sinon… fermeture des portes de l’emploi.
    L’intervention de ce professeur :
    http://www.ted.com/talks/lang/fr/donald_sadoway_the_missing_link_to_renewable_energy.html

  9. Bonjour,

    Intervention d’O.Delamarche sur bfm business ce matin. Il est loin de partager votre point de vue sur la santé des US, même si il conçoit que les profits ont augmenté pour les entreprises americaines. Je comprends votre raisonnement, mais le sien se tient aussi. A quelle moment ferait il une erreur de jugement, si les US se portent si bien que ça?
    http://m.youtube.com/watch?v=mQEEeVLAAQA
    Merci d’avance

      1. Je l’ai lu aussi puisque le lien y était joint…
        Et ceci:
        « Passée totalement inaperçue cette info, et pourtant elle est de taille. L’agence de notation Egan Jones, la seule honnête, a dégradé une nouvelle fois les US de AA+ à AA… Au point où on en est, cela ne change rien…  »
        Encore des idiots allez-vous me dire…Mais dans cette guerre monétaire où mêmes les « analystes économistes » sont en guerre, où sont les idiots?

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