La BCE a publié les chiffres des agrégats monétaires pour la zone euro pour le mois de juin…
L’augmentation de M3 (d’une année sur l’autre) est faible : 2,7 %,
Document 1 :
Elle est due surtout à celle de M2-M1…
Document 2 :
… ce qui est bien visible sur le graphique représentant les deux courbes,
Document 3 :
Normalement, une faible augmentation de M3 (ou de M2-M1) devrait se traduire par une augmentation de la croissance du PIB réel, or c’est le contraire qui se produit : une croissance… négative (c’est-à-dire une récession) car l’hypertrophie de la masse monétaire détruit tous les instruments qui peuvent faire augmenter la croissance du PIB.
Une fois de plus, quand une bulle dans la masse monétaire s’est développée par la distribution d’argent non gagné, c’est-à-dire par de la création monétaire, la situation devient vite irrattrapable.
Les malheureux euro-zonards puisaient dans leur épargne pour alimenter leurs comptes courants pour consommer (la variation inverse des deux courbes était parfaite) mais il n’en est plus de même depuis le début 2011 : la diminution de M1 n’a pas pour conséquence une augmentation de M-M1, ce qui signifie que les malheureux euro-zonards ne peuvent plus augmenter leur épargne en réduisant leurs dépôts courants parce qu’ils n’ont plus assez d’argent pour épargner,
Document 4 :
Ces corrélations inverses et variations nouvelles ne se constatent pas aux Etats-Unis où l’argent y est sain, ce qui est le premier pilier des Reaganomics…
La trésorerie des entreprises (M3-M2) de la zone continue à se détériorer au point qu’elle diminue (d’une année sur l’autre) depuis février dernier,
bonsoir. si j’ai bien compris ( à voir !):
les français consomment moins
les français ont moins d’argent sur les comptes
les français épargnent moins
serions nous vers une période déflationiste (destruction de monnaie) ? merci
Ce n’est qu’un début ! (pour les €-zonards)
déflation = baisse des prix (lorsque les stocks deviennent infinancables, ils sont liquidés sur le marché à prix « discount », les prix chutent, les salaires baisses, la consommation est impactée, etc … c’est la spirale déflationniste.
inflation = augmentation de la masse monétaire disproportionnée par rapport à la demande aggrégataire
c’est l’inflation qui détruit la monnaie, vos euros achéteront moins de biens demain qu’aujourd’hui, ce qui est déjà le cas depuis des décennies pour le dollar par exemple.
« inflation is always and everywhere a monetary phenomenon », dixit un certain Milton….
Je me demande si cette anticipation, ( basée sur l’obervation du passé) est toujours vraie dans un monde où les échanges sont si faciles à l’échelle planétaire et où seules quelques marques mondiales qui détiennent toutes les autres
les marché s’adaptera très vite
si les eurozonards peuvent plus consommer rien d’autre que de l’alimentaire de base à des prix en forte hausse…. alors unilever vendra toujours ses fingers (gateaux chocolatés) et carrefour continuera à les revendre mais plus en eurozone… juste dans les pays en croissance où ils pourront se les payer
le prix des produits informatiques va flamber, produits en dollars et achetés en euro PQ
donc je vois pas où on trouvera du stock de trucs à acheter à prix cassés… puisqu’on produit plus rien en france 🙂
t’auras à la rigueur les bagnoles peugeot toutes pourries qui encombrent les parkings des concessionnaires… mais je préfère la deustche kalité, ou la toyota produite en usine française
Bonjour,
Je comprend pas bien vos analyses macro-économiques.
Vous ne cessez de dire que la BCE utilise la planche à billet sans création de richesse, donc nous devrions arriver vers l’inflation, or avec vos graphiques les masses monétaires n’augmentent pas ?!?!
Ensuite, vous vous réjouissez quand les américains déstocke leur épargne, par contre quand c’est en zone euro, c’est une catastrophe ?!?!
Je n’ai pas du bien comprendre, le « tout est simple » du jour.
Il faut distinguer entre les réserves bancaires digitales crées par la BCE qui s’apparentent à des facilités de liquidités sur le long terme et l’octroi de crédit qui entrainerait un déversement de liquidités dans l’économie réelle, ce qui la aurait un effet inflationniste…. Les banques sont préoccupées par le provisionnement de réserves, d’amélioration de leur ratio de liquidités, et de réparation de leur bilan, pas par l’octroi de crédits dans une économie récessionnaire… C’est la raison pourlaquelle Draghi avait récemment fait allusion au fait que les mécanismes de transmissions de la politique monétaire étaient dysfonctionnels et que y remédier fesait parti de leur mandat.. via notamment une action sur les premiums de risques étatiques obligataires …
M.Chevallier,la situation de la BNS n’est elle pas beaucoup plus dramatique que celle de la BCE?
ca n’ a pas vraiment de comparaison possible … la BNS n’accepte déjà pas en guise de collatéral lors de ses repos des obligs grecques espagnoles et tutti quanti contrairement à la BCE …. Elle en est à des années lumières !
C’est une évidence sur le terrain !!!!
Je parlais de l’étude du jour, bien entendu. Bien à Vous Tous