L’analyse de la structure des agrégats monétaires et de son évolution permet de mettre en évidence les fondamentaux d’une nation, bons ou mauvais…
L’agrégat monétaire M1 est normalement constitué des billets qui ont cours légal et des soldes créditeurs des comptes à vue de ses habitants.
L’agrégat monétaire M2-M1 correspond aux dépôts dans leurs caisses d’épargne et sur des comptes assimilés.
Mais comme je l’ai déjà écrit le mois dernier…
Sachant que la Banque de France et son gouverneur ont la réputation d’être particulièrement nuls dans leur domaine de compétence, déjà jugés nuls (par rapport à mes analyses) par la 17° Chambre correctionnelle du Tribunal de Grande Instance de Paris, j’en ai déduit qu’il devait en être de même au niveau des Marioles de la BCE…
Effectivement, les nuls de la BCE incluent dans M1 tous les overnight deposits, traduits maladroitement en français par l’expression de dépôts au jour le jour, c’est-à-dire le montant global des dépôts des banques en fin de journée pour tous les comptes courants de tous leurs clients, particuliers comme entreprises.
C’est là une erreur monumentale et grossière montrant une fois de plus que les nuls de la BCE ne comprennent absolument rien en matière financière, bancaire, économique et monétariste.
En effet, pour déterminer M1, il ne faut comptabiliser que les dépôts au jour le jour (overnight deposits) des comptes courants des seuls particuliers, sans ceux des entreprises, comme le fait la Fed.
Dès lors, toutes les analyses monétaristes effectuées en utilisant les données de la BCE sont fausses !
Cependant, il est possible de reconstituer les agrégats monétaires de la zone euro à partir des données de la BCE en faisant quelques acrobaties (mais réalistes) avec les séries publiées, ce qui présente l’avantage de fournir des chiffres donnant une image la plus fidèle de la réalité compte tenu de ces circonstances.
La solution que je retiens est la suivante : le montant M1 devrait être en réalité approximativement égal à celui publié par la BCE diminué du montant des overnight deposits, ce premier total devant correspondre au montant des billets détenus par les particuliers, multiplié par 2 par analogie avec ce qui est observé aux Etats-Unis, à savoir que les Américains ont globalement à peu près autant de dollars sous forme de billets que sur leurs comptes courants.
Il s’agit là de la moins mauvaise des solutions pour déterminer les montants réels des agrégats monétaires de la zone euro compte tenu de la nullité des gens de la BCE.
Compte tenu de cette mise au point, les derniers chiffres publiés par la BCE montrent que les malheureux Euro-zonards ont retiré globalement 55 milliards d’euros de leurs comptes d’épargne au cours de ce mois d’octobre,
Document 1 :
Cette désépargne est révélatrice d’un niveau de vie considéré comme insuffisant pour pouvoir continuer à vivre normalement à cause de la faible croissance dans cette zone monétaire contre nature.
Elle n’est pas comparable à celle des Américains qui ont fêté l’élection du Donald en retirant 95 milliards de dollars en une semaine pour les dépenser, en particulier en achats de voitures !
Cette faiblesse de la croissance s’explique par une très forte création monétaire, avant son explosion en 2008 aux Etats-Unis symbolisée par la faillite de la banque des frères Lehman et encore plus récemment, car ses causes n’y ont pas été éradiquées,
Document 2 :
En effet, aux Etats-Unis, le bombardier furtif B-2, Ben Bernanke et ses acolytes n’ont pas hésité à flinguer pour l’exemple cette banque pour forcer les autres à respecter les règles prudentielles d’endettement, ce qui n’a pas été fait en Europe.
Cette création monétaire s’est développée surtout par l’agrégat monétaire M3-M2 (qui correspond globalement à la trésorerie des entreprises) qui a augmenté de 33 milliards d’euros en octobre,
Document 3 :
En effet, M3-M2 augmente de l’ordre de 10 % par an en dehors de la dernière crise, ce qui est nettement et anormalement supérieur à la croissance du PIB nominal,
Document 4 :
M3-M2 se monte à plus de 60 % du PIB annuel nominal,
Document 5 :
Cette hypertrophie de la masse monétaire résulte des dysfonctionnements des big banks too big to fail : M3-M2 devrait se monter à 2 700 milliards d’euros, comparativement aux Etats-Unis et à la situation qui prévalait avant l’adoption de l’euro…
Document 6 :
… ce qui signifie que la création monétaire en M3-M2 est de l’ordre de 4 000 milliards !
La création monétaire en M1 n’est que de… 745 milliards.
La bulle en M3-M2 correspond à des dépôts anormaux des big banks too big to fail qui ne respectent pas les règles prudentielles d’endettement, le tout alimenté par la création monétaire des Marioles de la BCE avec leur Q€.
Par contre, l’euro ne bénéficie pas finalement aux malheureux Euro-zonards qui sont obligés de désépargner pour vivre : M2-M1 aurait dû se monter normalement à 3 500 milliards d’euros, ce qui met en évidence un trou de 1 000 milliards dans leur épargne,
Document 7 :
De petits rappels s’imposent…
Pour les Américains (des Etats-Unis), l’essentiel est que l’Amérique (les Etats-Unis) conserve son leadership sur le Monde libre en gardant de bons fondamentaux, c’est-à-dire de l’argent sain, sans création monétaire, ce qui est le premier pilier des Reaganomics.
La structure des agrégats monétaires laissait prévoir l’élection du Donald qui va stimuler la croissance aux Etats-Unis et par ricochet celle du monde entier.
Les pays européens étaient a priori plus performants que les Etats-Unis (d’Amérique) mais leur nomenklatura (appelée aussi l’establishment en français politiquement correct), manquant totalement de culture monétariste, est tombée dans le piège d’une monnaie unique contre nature, ce qui les condamne irrémédiablement au pire comme le montre la structure des agrégats monétaires de la zone euro.
Dans ces conditions, il n’est pas étonnant que les électeurs, qui sont les principales victimes des erreurs de cette nomenklatura, votent pour ce que cette nomenklatura appelle des populistes.
Tout est simple, finalement…
Cliquer ici pour accéder aux chiffres des agrégats monétaires publiés par la BCE.
Cliquer ici pour lire mon article sur les agrégats monétaires de la BCE du mois précédent.
Cliquer ici pour lire mon article confirmant que la Banque de France et son gouverneur ont été jugés nuls par la 17° Chambre correctionnelle du Tribunal de Grande Instance de Paris.