Comme précédemment, BNP, l’une des plus grandes banques du monde, ne publie pas de bilans trimestriels, c’est-à-dire aux 1° et 3° trimestres !
C’est contraire à tous les règlements et usages, mais en France, ce sont les dirigeants des Gos banques qui font la loi, leurs lois et qui les appliquent à leur convenance.
Personne ne proteste (en dehors de moi) car, comme viennent de le montrer les petits joueurs de Saxo Bank, toute personne qui oserait émettre une quelconque critique sensée et dérangeante envers une institution bancaire serait immédiatement contrainte au silence. Pour éviter toute vague, c’est l’autocensure qui règne.
Le seul bilan que publie BNP est ce document :
Document 1 :
Et pour éviter aux lecteurs de se fatiguer à faire des calculs inutiles, BNP donne les chiffres de son levier, c’est-à-dire le leverage en anglais, mon µ,
Document 2 :
Bien entendu, ces chiffres ne correspondent pas aux miens (un µ de 29,1 fin 2010 et de 27,2 au 1° semestre 2011) et aucun élément n’est donné permettant de calculer les bons chiffres en dehors des résultats semestriels et annuels.
Cliquer ici pour lire le document de référence du 3° trimestre 2011 de BNP et cliquer ici pour lire mon dernier article sur ses résultats du 1° semestre.
Mercredi 16 novembre 2011 :
La crise de la zone euro frappe aux portes de la France.
Après la Grèce, l’Irlande, le Portugal, l’Espagne et l’Italie, la crise de la zone euro frappe désormais aux portes de la France, forçant la Banque centrale européenne à monter en première ligne pour freiner l’hémorragie.
Selon des courtiers, la BCE a intensifié mercredi ses rachats de titres italiens et espagnols au lendemain d’une journée noire sur le marché obligataire, au cours de laquelle les primes de risque de la France et de plusieurs autres pays du coeur de la zone euro ont bondi à des niveaux jugés impensables il y a encore quelques jours.
Cette intervention n’a toutefois pas permis de desserrer l’étau autour de la dette française, alors que les investisseurs voient l’Europe prendre le chemin périlleux de la récession et restent défiants face à la capacité des dirigeants du continent à prendre des décisions structurelles mettant fin à la crise.
L’écart de rendement entre les dettes française et allemande se rapproche des 200 points de base, un niveau inconnu depuis le début des années 1990.
La porte-parole du gouvernement français, Valérie Pécresse, a jugé cette évolution injustifiée et a réaffirmé que la France tiendrait ses engagements de réduction des déficits, à 4,5% du PIB en 2012, et 3% en 2013, afin de conforter sa note « triple A ».
Elle a ajouté que Paris avait « toute confiance » dans la capacité de la BCE à assurer la stabilité de la monnaie unique. Un message à l’attention des marchés, qui espèrent que l’institution de Francfort, vue comme le seul rempart crédible à l’éclatement de la zone euro, n’hésitera pas, le moment venu, à endosser le rôle de prêteur en dernier ressort des Etats, ce à quoi s’opposent la BCE elle-même et l’Allemagne.
http://www.lepoint.fr/fil-info-reuters/la-crise-de-la-zone-euro-frappe-aux-portes-de-la-france-16-11-2011-1396896_240.php
Bonjour Monsieur,
Je voulais tout d’abord vous féliciter pour le niveau de vos analyses, votre intégrité intellectuel et votre degré d’indépendance. C’est maintenant quotidiennement que chaque lecture de vos posts confirme cette opinion.
A la recherche d’un établissement financier qui présenterait un niveau de risque de défaut relativement faible, même en cas de crise bancaire systémique, j’ai récemment analysé la Banque Raffeisen en Suisse. Pouvez-vous me dire ce que vous en pensez? Ci-dessous le lien ou sont publiés les rapports financiers.
http://www.raiffeisen.ch/web/rapports+financiers
Merci
CE
Bonjour,
Une réponse pour CE, la banque Raiffeisen en Suisse vient d’être déclassée par les agences de notation.
Méfiance!!!
Bonjour MBA,
Effectivement. Je ne savais pas que la banque avait été Aa1 précédemment.
Une comparaison rapide (peut être trop) avec la Zurcher Kantonal Bank montre que celle-ci est Aaa. Le niveau de leverage sur FP est à peu près identique à celui de Raffeisen mais il y a un engagement hors bilan important sur dérivés (dont je n’ai pas le détail) assez important au regard du total actif.
Et quid alors de la banque Migros ?
je tente un truc pour trouver un ratio core tiers (%)
si d’après eux le leverage est à 22.3 on a debt/equity = 22.3
ou (total asset – Equity) / (Total Asset – Debt) = 22.3
On remplace (1,575 – 70.5) / (1,575 – Debt) =22.3
D’où debt = 1,507.53
Core Tiers Ratio = Equity / Debt = 70.5 / 1,507.53 = 4.67 %
D’après votre article au 1er semestre ce ratio est monté de 3.7 % à 4.67 % en un trimestre avec des fonds propres passant de 68.2 Mds à 70.2Mds
Ce qui tendrait à prouver qu’ils sont toujours très loin des 10% mini de Bâle III