Monte Dei Paschi di Siena

Le dernier bilan publié de la banque italienne Monte Dei Paschi di Siena pour le 3° trimestre 2012, montre un leverage de 21,3 correspondant à un ratio Tier 1 réel de 4,7 % loin des exigences de ce bon vieux Greenspan,

Document 1 :

Monte Dei Paschi2011 Q32011 Q42012 Q3
Liabilities235,284229,937213,991
Equity16,52710,76510,063
Leverage (µ)14,221,421,3
Tier 1 (%)74,74,7

Dans ces conditions, il n’est pas étonnant que les généreux constribuables italiens (sur la décision du gouvernement) lui versent 3,9 milliards d’euros pour ne pas couler tout de suite.

Document 2 :

La situation de cette banque n’est pas bonne, mais elle est meilleure que celle de nos Gos banques qui sont parfaitement bien capitalisées et qui n’ont pas besoin d’être secourues, ce qui est évident car elles bénéficient de la garantie gratuite de l’Etat français. Tout va bien pour elles.

Cliquer ici pour lire les derniers résultats de cette banque.

8 réflexions sur “Monte Dei Paschi di Siena”

  1. Héfaillitos, dieu grec renfloué par Monti de chez Goldman

    Merci pour l’article.

    ok, là je crois que c’est facile…

    Pourquoi MChevallier parle-t-il dune banque non systémique ?
    il a autre chose en tête.

    la France n’aide pas ses banques car elle n’en a pas du tout les moyens…. rien que pour les guignols de BPCE, (les moins leviétisés malgré natixis) il faudrait une 60aine de milliards et pour socgen et crédit agricole, c’est plus de 100 chacune.
    sans compter le bank run que cela provoquerait

    Curieux que l’état italien ait les moyens d’aider une banque non systémique…
    Monti de goldman sachs… a sauvé une banque, mais peut-être ne sera-t-il pas aussi conciliant avec d’autre.
    Tous les banquiers sont égaux mais certains le seront plus que d’autres.
    Vivement que la supervision bancaire se mette en place et qu’on laisse failliter tout ça.

  2. Selon le Telegraph et d’autres médias, ce sont entr’autre chose les produits dérivés qui ont posés problème à cette banque. Cachés par le directeur avec la colusion de la Deutsche Bank. pour rappel les produits dérivés tels que les CDS sont hors bilan, hé oui petit passe droit comptable pour les banques.
    Alors Mr Chevalier, si on prend en compte les produits dérivés hors bilans pour cette banque et pour nos gos banques, la situation n’est elle pas encore plus catastrophique?

    Bref Merci pour toutes vos informations.
    La situation reste relativement stable pour le moment, étonnamment. Comme vous le dites souvent, avant un tsunami c’est toujours calme.
    Et rappelons le vieil adage, « sell in may and go away 😉 » Peut être cette année s’avèrera t il juste….. qui sait…

    1. « les produits dérivés tels que les CDS sont hors bilan, hé oui petit passe droit comptable pour les banques. »

      heu non; les opérations hors bilan sont :

      -garanties
      -dérivés
      -crédit bail

      nul passe droit bancaire là dedans.

  3. Surya, je ne suis pas du tout d’accord avec votre commentaIre.
    D’ailleurs il y a une confusion là dedans. Les CDS sont des produits dérivés qui ne nécessitent pas la provision des sommes engagés c’est bien là le problème !!. C’est une couverture de garantie.
    D’auant qu’il est possible de souscrire des CDS (on peut d’ailleurs envisager fortement de placer quelques milliers d’euros dans les CDS 10 ans sur la dette française, sans pour autant en détenir, et je peux l’assurer étant donné que j’ai déjà fait des opérations sur ce support) sans détenir l’actif concerné. C’est ce qu’on appelle « prendre une assurance sur la voiture du voisin »….
    Les CDS posent d’ailleurs des problèmes majeurs quand à l’évaluation réelle de leurs impacts. Ils doivent être théoriquement voir la contre partie être valorisée market to market mais en période de crise cela est quasiment impossible.
    Leur activation est définie selon des règles précises « soit disant » car pour rappel lors de l’effacement de la dette grec le problème de l’activation des CDS a fait grand bruit… activés/pas activés, dans tous les cas il y a eu des perdants. Quand on voit qui siège à cette administration qui décide OU pas de leur activation, cela fait doucement rire.
    Bref les dérivés de type CDS sont bel et bien hors bilan pour moi.
    Mais attention cela ne signifie pas qu’ils n’impactent pas le « résultat » de la banque en question, loin de là, c’est bien là d’ailleurs le problème !! avec la valorisation market to market entr’autre…
    A ce titre Mr Chevalier a certainement raison sur un point:
    « les banques ayant un bon leverage sont celles qui gèrent bien leurs CDS ».
    On ne connaît l’influence des CDS détenus qu’à l’impact sur le bilan, c’est à dire lorsqu’il est trop tard….
    Les banques américaines sont bien mieux rodées et au fait pour gérer et détenir ce genre de produits.

    1. @ Magaja : heureusement que les banques américaines gèrent mieux que les autres les CDS… elles les ont inventés !… c’est un moindre mal ^_^

    2. Quel rapport avec ce que je raconte ? le fait d’avoir des dérivés en hors bilan n’est pas un passe droit bancaire.

      Si demain vous créez une société et que vous vous mettez à vendre des CDS ils seront hors bilan aussi; idem si vous prenez des photocopieuses ou des voitures en crédit bail; ou que vous vendez une filiale avec une garantie de passif.

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