Banque New York Mellon 2011

La banque New York Mellon a des multiples d’endettement absolument parfaits, dans les 8, c’est-à-dire un ratio Tier 1 dans les 12 %, ce qui lui permet de se développer normalement, contrairement à ce qui se passe dans les autres big banks too big to fail.

New York Mellon2010 Q42011 Q22011 Q32011 Q4
Pref. stocks----
Liabilities214,194271,507287,782291,179
Equity33,06533,19934,40534,087
Leverage (µ)6,58,28,48,5
Tier 1 (%)15,412,21211,7

Le système bancaire américain fonctionne normalement, la banque centrale n’est pas obligée de se substituer aux marchés comme dans la zone euro.
Evidemment, ce genre d’analyse passe mal auprès des fanatiques anti-banques et anti-américains.

8 réflexions sur “Banque New York Mellon 2011”

  1. Bonjour,

    Toujours aussi intéressant et instructif.
    Les banques européennes, que cela leur plaise ou non, vont devoir passer sous les fourches caudines de l’Autorité bancaire européenne. Cette dépêche (http://www.boursier.com/actualites/economie/les-banques-europeennes-doivent-soumettre-leurs-plans-de-recapitalisation-avant-ce-soir-12919.html?sitemap) précise leurs besoins en recapitalisation, besoins que je trouve étonnamment faibles, en particulier en ce qui concerne les banques françaises (par exemple avec la Générale https://chevallier.biz/2011/11/les-mecanos-de-la-generale-3%C2%B0-trimestre-2011/). Cette grande différence appelle quelques questions, non?

    Bonne soirée

  2. Vendredi 20 janvier 2012 :

    Portugal : taux des obligations à 2 ans : 15,271 %.
    Portugal : taux des obligations à 5 ans : 18,350 %.
    Portugal : taux des obligations à 10 ans : 14,617 %.

    http://www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=GSPT10YR:IND

    Le Portugal traverse « un moment réellement critique. »

    Le Premier ministre portugais a admis vendredi que son pays, sous assistance financière, traversait « un moment réellement critique », espérant toutefois qu’il pourrait enregistrer en 2012 un excédent commercial alors qu’il mise sur les exportations pour relancer son économie.
    « Nous traversons un moment critique, qui entraîne un climat d’instabilité et d’insécurité sur l’avenir de l’Europe et par conséquent du Portugal », a dit Pedro Passos Coelho lors d’un débat au parlement.
    Le Premier ministre a évoqué en particulier des « nouvelles problématiques » venues « de Grèce ou d’une agence de notation ».
    L’agence américaine Standard and Poor’s a dégradé récemment la note de neuf pays européens, ramenant celle du Portugal au niveau des investissements spéculatifs, une décision jugée « infondée » par le gouvernement portugais.

    (Dépêche AFP)

  3. @ alex…

    la formule est immuable pour un levier 10
    besoin en fonds propres = 10% passif – fonds propres réels pour avoir un levier de 10

    mais on peut faire dire ce qu’on veut aux chiffres …en trafiquant le qualitatif
    si dans les fonds propres tu comptes les oat piigs à leur valeur nominale (et non celle du marché)

    ces chiffres bas ont pour seul but de rassurer les marchés qui ne font pas le même travail d’analyse de bilan que M.Chevallier.
    si on crée la confiance (même artificiellement) les affaires reprennent (malgré la situation piteuse)

  4. – Au début, les bisounours disaient : « Ne vous inquiétez pas. La Grèce pourra rembourser toute sa dette. »

    – Ensuite, les bisounours ont dit : « Ne vous inquiétez pas. La Grèce pourra rembourser PRESQUE toute sa dette. »

    – Ensuite, les bisounours ont dit : « Ne vous inquiétez pas. La Grèce pourra rembourser une grande partie de sa dette. Les banques et les assureurs européens ne subiront qu’une petite décote de seulement 21 %. »

    Les dirigeants de la zone euro se sont mis d’accord le 21 juillet sur un deuxième plan d’aide à la Grèce d’un montant total de 109 milliards d’euros. Le secteur privé, détenteur d’obligations souveraines grecques, sera mis à contribution à hauteur de 37 milliards d’euros. L’accord prévoit que les banques et assureurs européens subiront une décote de 21 % sur la dette grecque qu’ils détiennent.

    http://www.lefigaro.fr/flash-eco/2011/07/28/97002-20110728FILWWW00455-grece-les-banques-proposent-15mds-d.php

    – Ensuite, les bisounours ont dit : « Ne vous inquiétez pas. Les banques et les assureurs européens ne subiront qu’une décote de 40 %. »

    – Ensuite, les bisounours ont dit : « Ne vous inquiétez pas. Les banques et les assureurs européens ne subiront qu’une décote de 50 %. »

    – Aujourd’hui, les bisounours ne savent pas de combien sera la décote.

  5. @ « Daniel ROND »

    « Au 19ème siècle un banquier défaillant se suicidait ; que se passe t il au 21ème siècle ?
    Je crois qu’il touche un super bonus !!! »

    Au 19ème siècle la structure du capital était familiale, les banquiers ne percevaient ni bonus ni stock option, alors qu’à notre époque les dirigeants nommés à la tête des banques sont « salariés ».

    Monsieur Kerviel est à l’origine d’une perte de 5 milliards d’euros pour la SG; et bien personne, n’a semble t’il attenté à ses jours.

    Même au Japon, les banquiers ne semblent pas tentés par le suicide, il est vrai que l’Etat répond toujours présent quand il s’agit de renflouer.

  6. Dozier,
    Je crois que vous venez de comprendre; au19ème siècle un banquier engageait sa fortune personnelle et il n’y avait pas besoin de règles prudentielles strictes, comme J P Chevallier cherche à vous l’expliquer.

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