Banques : asymétrie d’information et pouvoir

George Arthur Akerlof, prix Nobel d’économie (2001) avec Michael Spence et cet idiot nuisible de Joseph Stiglitz, mari du Janet Yellen (ils ont réussi à faire virer le bombardier furtif B-2, Ben Bernanke pour la faire placer à la tête de la Fed) est le principal auteur de la théorie dite de l’asymétrie d’information.

Au lieu de raisonner sur le marché des bagnoles d’occasion, il aurait dû le faire sur celui des banques qui est le problème économique majeur en ce début de XXI° siècle.

Les métiers de la banque (et de ceux qui en découlent) sont certainement les plus complexes et les plus importants car ils conditionnent la richesse des nations et de leurs habitants, ou leur ruine (le Tigre celtique a failli en mourir, les Grecs sont au plus mal ainsi que les Chypriotes, les autres cochons de pays du Club Med sont moribonds).

Seuls les banquiers, c’est-à-dire les salariés des banques spécialisés dans certains types d’opérations très pointues, peuvent maitriser les problèmes de leur seul domaine de compétence.

Face à eux, que peuvent faire leurs partenaires (leurs clients, les épargnants, les investisseurs…) ?

Réponse : rien ! … car ils n’ont pas les informations ni les connaissances leur permettant de pouvoir comprendre ces problèmes bancaires abscons et donc de donner des réponses correspondant à leurs intérêts.

Le jeu économique pérenne repose sur des partenaires qui doivent avoir des droits égaux, sinon il est faussé et si c’est le cas, il conduit inévitablement à terme à de profonds dysfonctionnements, c’est-à-dire à une crise, et c’est ce qui se produit depuis ces dernières années à cause de la mauvaise gestion des banques.

Normalement, c’est l’Etat qui doit prendre l’initiative d’établir les règles du jeu économique de façon à ce qu’il soit équilibré pour toutes les parties, et de les faire respecter.

En fait, pour les problèmes bancaires, c’est là le rôle de la banque centrale de chaque pays concerné (dans le cadre du système bancaire international) car elle doit être indépendante de l’Etat, c’est-à-dire des hommes politiques pour pouvoir défendre sereinement les intérêts de la nation, c’est-à-dire de tout le monde, de toutes les parties.

Ce bon vieux Greenspan excellait dans son rôle de patron de la Fed. Il attendait que les dysfonctionnements (qu’il avait bien identifiés auparavant avec ses collaborateurs) atteignent un pic de crise pour imposer ses règles contre l’avis de ceux qui tiraient des avantages indus de leur position dominante.

En effet, il faut être en position de force pour pouvoir faire plier les groupes de pression puissants comme le sont ceux des banquiers.

Aux Etats-Unis, les autorités (gouvernement et Fed) n’ont pas hésité à flinguer les banksters, les premiers de la série étant ceux de la banque des frères Lehman, suivis de diverses condamnations à coups de milliards de dollars, voire de dizaines de milliards.

En €URSS, et en France en particulier, rien de tel, bien au contraire : le patron de la Banque de France défend toujours les Gos banques qui ne respectent pas les règles prudentielles d’endettement bancaire ni même les règles comptables élémentaires, en toute impunité.

Ce bon vieux Greenspan (encore lui !) était optimiste : il pensait qu’avec internet, les connaissances en matière bancaire, financière, monétariste allaient se développer. Il n’en est rien malheureusement.
On ne peut constater que le contraire : le développement du Panurgisme, une régression affolante du niveau des connaissances économiques en général.

Le seul à avoir été sanctionné jusqu’à présent, en France et dans le monde, est celui qui dénonce le talon d’Achille des banksters : le non-respect des règles prudentielles d’endettement bancaire !

Un petit rappel rapide de l’état des lieux bancaires qui devrait faire réagir les gens :
Le marché interbancaire est bloqué et la BCE a été obligée de le remplacer en prêtant aux banques à des conditions très avantageuses jusqu’à 1 261 milliards d’euros fin juin 2012 (722 milliards au dernier bilan), la Banque de France en faisant de même plus ou moins discrètement par l’intermédiaire des Titres de Créances Négociables (TCN) qui ont atteint un pic de 615 milliards d’euros en janvier 2009 (427 milliards au 15 novembre dernier) !
Le total des dettes de nos 4 Gos banques est de 6 581 milliards d’euros, soit plus de 3 fois le PIB annuel de la France alors que le total des dettes des 8 plus grandes banques américaines est de 9 586 milliards de dollars soit 56 % du PIB des Etats-Unis (chiffres du 3° trimestre 2013)
!

Pour l’instant, tout va bien, pas de tsunami bancaire.

11 réflexions sur “Banques : asymétrie d’information et pouvoir”

  1. 30 ans que je dis casse cou aux banquiers français……on arrive au terme…….bénéfice 5000 francs français par an par emploi…………avec 65000 liquidations d’entreprises par an…..que voulez vous que çà donne………….seules les sociétés de leasing et de spéculation s’en sortent.
    Si le CL à été liquidé ce n’est pas pour jouer , 28 Mds de caution d’état pour éteindre le CDR.
    25 Mds de caution d’état pour éteindre le crédit immobilier.
    Eh JEFF viens , combien tu prête à ton banquier pour qu’il aille boire un verre chez la madame françoise ?
    Ces gens de la banque sont des nuls complets en matière de connaissance des entreprises.
    6500 Mds de dettes………….c’était combien le CL ? Aussi après une vague de spéculation immo.
    Combien de dettes chez les banques ES ? Avec 40Mds ils survivent.

  2. Mon père disait  » méfie toi du banquier » , je dis « méfie toi du banquier » , j’espère que tous vous direz « méfie toi du banquier »
    Capital banques françaises 220 Mds€ , dettes interentreprises 1600Mds€ , dettes banques françaises 6000 Mds€

  3. Mr Chevallier ils sont dans la mouise complète , comprenez les , ils sont capables de tout dans cette situation , plus vous criez plus vous devenez une menace , le polonium ou l’accident de voiture …..c’est possible.

  4. Nous pouvons faire le bilan des deux LTRO.

    En décembre 2011 et février 2012, la Banque Centrale Européenne a prêté 1019 milliards d’euros aux banques privées.

    Durée du prêt : trois ans.

    Taux d’intérêt : seulement 1 %.

    Résultat : échec total. Les banques privées prêtent de moins en moins aux entreprises. L’économie réelle n’a pas du tout profité de cet argent.

    Jeudi 28 novembre 2013 :

    Zone euro : les crédits au secteur privé reculent davantage en octobre.

    Le recul de l’octroi de crédits au secteur privé en zone euro s’est accentué en octobre, avec une baisse de 2,1% sur un an, après un repli de 2% en septembre, a annoncé la Banque centrale européenne (BCE).

    Le recul de septembre a finalement été supérieur à ce que la BCE avait annoncé initialement (-1,9%).

    Les crédits aux entreprises non-financières se sont dégradés avec un recul de 3,7% sur un an, contre un recul de 3,6% en septembre, a précisé l’institution monétaire de Francfort dans un communiqué.

    http://www.romandie.com/news/n/Zone_euro_les_credits_au_secteur_prive_reculent_davantage_en_octobre58281120131116.asp

  5. Pouvez-vous clarifier que les 6 581 Mds€ des 4 Grosses Banques françaises ne concernent pas uniquement leur activité en France, mais sont la consolidation des dettes de toutes leurs filiales, y compris celles qui opèrent hors de France ?

    Pour correctement comparer ce montant à un PIB, il faudrait utiliser un PIB sur un périmètre similaire.

  6. Devenez une force de propositions constructives après l’état des lieux: ex taxation double des pertes,interdiction totale des délais de paiements et vous verrez les entreprises mieux se porter , les banquiers réduire leurs encours de dettes , les liquidations se réduire, les risques diminuer , le banquier n’est qu’un caissier qui doit rester à fermer ouvrir la caisse uniquement , jamais lui laisser libre cours….chaque semaine une proposition concrete de transformation des flux financiers.

  7. Bonsoir,

    Le chômage aurait baissé en octobre?!!! (http://www.lesechos.fr/economie-politique/france/actu/0203155215238-20-500-chomeurs-de-moins-en-octobre-633219.php). Ce pays ressemble de plus en plus à feue l’URSS. Comme par hasard, les objectifs du Plan sont toujours atteints. Et les journalistes de relayer sans vergogne cette »information »!!!
    Le tsunami va faire mal: « La France en 10 ans, est passé de pays fier excédentaire à pays larbin qui tend la sébile. Sauf que voila. Nos banques sont tellement leviérisées qu’il n’y a plus moyen de rajouter un liard de dette supplémentaire sans risquer l’effondrement. Nos États sont tellement surendettés qu’il en va de même. Babel qui jusque là a été conciliant commence à devenir de plus en plus réticent et exigeant à nous laisser continuer » (.http://auxinfosdunain.blogspot.fr/2013/11/la-realite-derriere-le-deficit-de-la.html)

    Bonne soirée

  8. « Le jeu économique pérenne repose sur des partenaires qui doivent avoir des droits égaux, sinon il est faussé et si c’est le cas, il conduit inévitablement à terme à de profonds dysfonctionnements, c’est-à-dire à une crise » le monétarisme comme le kénésianisme socialiste reposent sur une utopie – c’est un début d’en être conscient.

  9. bonsoir.

    NO PROBLEM,on va refiler la dette à nos potes européens grace à la mutualisation qui semble se mettre en place.Si elle ne se met pas en place alors oui grand danger,sinon merci à tous.

  10. LTRO , QE….çà n’a jamais été en versant de l’argent que les affaires marchent…bien au contraire………….çà annonce plutôt la fin des affaires.

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